« Marie Neurath » : différence entre les versions
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En 1971, elle lègue les archives du couple et du projet Isotype à l’[[université de Reading]]<ref name=":1" />{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Collections and archives – Department of Typography & Graphic Communication |url=https://www.reading.ac.uk/typography/collections-and-archives |site=www.reading.ac.uk |consulté le=2022-01-09}}</ref>. |
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== Liens externes == |
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Version du 10 janvier 2022 à 00:26
Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Marie Reidemeister |
Nationalité | |
Formation | |
Activités | |
Conjoint |
Otto Neurath (à partir de ) |
Marie Neurath, née Marie Reidemeister ( - ) est une graphiste et chercheuse allemande. Elle s’intéresse à la représentation d’informations complexes, notamment sous la forme de pictogrammes ou de dessins.
Biographie
Marie Reidemeister naît à Brunswick en 1898[1]. Elle étudie les mathématiques et la physique à l’université de Göttingen lorsqu’elle rencontre Otto Neurath, lors d’un voyage d’études à Vienne en 1924[1]. Il lui propose de rejoindre son équipe au Musée socio-économique (Gesellschafts- und Wirtschaftsmuseum), ce qu’elle accepte à compter de mars 1925[1]. Elle travaille à la transformation de données ou d’informations textuelles en schémas (ce qui se situe à l’intersection de la visualisation de données et de l’infographie moderne). Avec Gerd Arntz, à partir de 1928, ils forment un groupe de travail qui aboutit à la « méthode de Vienne », premier nom donné au système de pictogrammes utilisé au musée[1],[2]. En 1934, après la guerre civile autrichienne, les trois membres du groupe déménagent à La Haye, aux Pays-Bas. C’est alors que Marie Reidemeister trouve l’acronyme ISOTYPE (pour International System of Typographic Picture Education) pour nommer leurs travaux, les termes « méthode de Vienne » ne correspondant plus à leur localisation géographique[1].
Lorsque de l’invasion des Pays-Bas par les forces nazies en mai 1940, Marie et Otto Neurath décident de fuir en bateau jusqu’au Royaume-Uni[3]. Ils sont considérés par les britanniques comme « civils ressortissants d’une puissance ennemie » et donc internés séparément sur l’Île de Man ; ils y restent jusqu’en février 1941, puis s’installent à Oxford avec le soutien d’autres chercheurs[3]. C’est aussi en 1941 qu’ils se marient[4]. Ils fondent l’Isotype Institute l’année suivante : tous deux ont les mêmes responsabilités ; lorsque qu’Otto décède en 1945, Marie Neurath s’entoure d’une équipe pour lui permettre de poursuivre les travaux entrepris[4].
En 1950, elle participe à la réalisation de documents et d’affiches pour la population nigeriane, à la demande d’Obafemi Awolowo[5] : ces travaux s’appuient sur les principes de l’Isotype, avec des adaptations liées aux symboliques différentes (par exemple des couleurs) entre l’Europe et l’Afrique[4].
À partir de la mort d’Otto Neurath et jusqu’au début des années 1970, Marie Neurath réalise également des livres pour enfants illustrés de diagrammes expliquant des sujets scientifiques variés[4].
En 1971, elle lègue les archives du couple et du projet Isotype à l’université de Reading[4],[6].
Elle meurt à Londres en octobre 1986[7].
Notes et références
- (en-US) « Meet Marie Neurath, the Woman Who Transformed Isotype Into an International Endeavor », sur Eye on Design, (consulté le )
- Caroline Soyez-Petithomme, « Gerd Arntz : Something Left... », Multitudes, vol. 55, no 4, , p. 37 (ISSN 0292-0107 et 1777-5841, DOI 10.3917/mult.055.0037, lire en ligne, consulté le )
- (en) Jordi Cat et Adam Tamas Tuboly, Neurath Reconsidered: New Sources and Perspectives, Springer, (ISBN 978-3-030-02128-3, lire en ligne)
- (en) Jason Forrest, « The Missing Legacy of Marie Neurath », sur Nightingale, (consulté le )
- (en) Eric Kindel, Reaching the People: Isotype Beyond the West, De Gruyter, (ISBN 978-3-11-033049-6, DOI 10.1515/9783110330496.175, lire en ligne)
- « Collections and archives – Department of Typography & Graphic Communication », sur www.reading.ac.uk (consulté le )
- (en) Robin Kinross, « Marie Neurath 1898-1986 », Information Design Journal, vol. 5, no 1, , p. 69–71 (ISSN 0142-5471 et 1569-979X, DOI 10.1075/idj.5.1.05kin, lire en ligne, consulté le )