Aller au contenu

« Physcomitrella patens » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
HerculeBot (discuter | contributions)
m Lien portail
Doraprinc (discuter | contributions)
ajout d'informations
Ligne 12 : Ligne 12 :
{{Taxobox fin}}
{{Taxobox fin}}


'''''Physcomitrella patens''''' est une espèce de mousse, courante dans l'hémisphère nord.
'''''Physcomitrella patens''''' est une espèce de mousse, utilisée comme organisme modèle pour les études sur l'évolution des plantes, le développement et la physiologie. Cette espèce est courante dans l'hémisphère nord.


== Habitats ==
== Habitats ==
C'est une [[adventice]] fréquente des cultures et des milieux ouverts aux abords des points d'eau. ''P.patens'' a une distribution discontinue dans les zones tempérées du globe, avec l'exception de l'Amérique du Sud.<ref>{{Article |titre=Comparative and Functional Genomics |périodique=Comparative and Functional Genomics |volume=4 |numéro=5 |date=2003 |issn=1531-6912 |issn2=1532-6268 |doi=10.1002/cfg.321 |lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1002/cfg.321 |consulté le=2020-09-17 |pages=515–515 }}</ref> La souche de laboratoire standard est l'isolat "Grandsen", collecté par H. Whitehouse de Grandsen Wood à Cambridgeshire en 1962.
C'est une [[adventice]] fréquente des cultures et des milieux ouverts


== Plante modèle ==
== Plante modèle ==
Facile à trouver et à cultiver, elle est devenue une des [[Organisme modèle|plantes modèles]] des [[biologiste]]s notamment dans le champ de la [[génétique]] et de la [[génomique]] végétale<ref>{{Pdf}} [http://www.isv.cnrs-gif.fr/ebv/schaeffer.pdf ''Physcomitrella patens'' un système expérimental modèle en génomique végétale]</ref>{{,}}<ref name=Schaefer-2001>{{en}} Schaefer DG, Zryd JP (2001) The moss ''Physcomitrella patens'', now and then. Plant Physiology 127: 1430-1438</ref>{{,}}<ref name=Cove-2004>{{en}} Cove D (2005) The moss ''Physcomitrella patens''. Annual Review of Genetics 39: 339-358</ref>{{,}}<ref name=Schaefer-2002>{{en}} Schaefer DG (2002) A New Moss Genetics: Targeted Mutagenesis in ''Physcomitrella patens''. Annu. Rev. Plant Physiol. Plant Mol. Biol.: 477-501</ref>.
Facile à trouver et à cultiver, elle est devenue une des [[Organisme modèle|plantes modèles]] des [[biologiste]]s notamment dans le champ de la [[génétique]] et de la [[génomique]] végétale<ref>{{Pdf}} [http://www.isv.cnrs-gif.fr/ebv/schaeffer.pdf ''Physcomitrella patens'' un système expérimental modèle en génomique végétale]</ref>{{,}}<ref name=Schaefer-2001>{{en}} Schaefer DG, Zryd JP (2001) The moss ''Physcomitrella patens'', now and then. Plant Physiology 127: 1430-1438</ref>{{,}}<ref name=Cove-2004>{{en}} Cove D (2005) The moss ''Physcomitrella patens''. Annual Review of Genetics 39: 339-358</ref>{{,}}<ref name=Schaefer-2002>{{en}} Schaefer DG (2002) A New Moss Genetics: Targeted Mutagenesis in ''Physcomitrella patens''. Annu. Rev. Plant Physiol. Plant Mol. Biol.: 477-501</ref>.

Les mousses partagent des procédés génétiques et physiologiques fondamentaux avec les plantes vasculaires ([[Tracheophyta]]), bien que les deux lignées ont divergé assez tôt dans l'évolution terre-plante.<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Stefan A. |nom1=Rensing |prénom2=Daniel |nom2=Lang |prénom3=Andreas D. |nom3=Zimmer |prénom4=Astrid |nom4=Terry |titre=The Physcomitrella Genome Reveals Evolutionary Insights into the Conquest of Land by Plants |périodique=Science |volume=319 |numéro=5859 |date=2008-01-04 |issn=0036-8075 |issn2=1095-9203 |pmid=18079367 |doi=10.1126/science.1150646 |lire en ligne=https://science.sciencemag.org/content/319/5859/64 |consulté le=2020-09-17 |pages=64–69 }}</ref> Une étude comparative entre les représentants modernes des deux lignées pourrait potentiellement donner des indications sur le mécanisme évolutif contribuant à la complexité des plantes modernes.<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Stefan A. |nom1=Rensing |prénom2=Daniel |nom2=Lang |prénom3=Andreas D. |nom3=Zimmer |prénom4=Astrid |nom4=Terry |titre=The Physcomitrella Genome Reveals Evolutionary Insights into the Conquest of Land by Plants |périodique=Science |volume=319 |numéro=5859 |date=2008-01-04 |issn=0036-8075 |issn2=1095-9203 |pmid=18079367 |doi=10.1126/science.1150646 |lire en ligne=https://science.sciencemag.org/content/319/5859/64 |consulté le=2020-09-17 |pages=64–69 }}</ref>

''P. patens'' est un des quelques organismes multicellulaires connus avec une haute efficacité de recombinaison homologue. <ref>{{Article |prénom1=Didier G. |nom1=Schaefer |prénom2=Jean-Pierre |nom2=Zryd |titre=Efficient gene targeting in the moss Physcomitrella patens |périodique=The Plant Journal |volume=11 |numéro=6 |date=1997-06 |issn=0960-7412 |issn2=1365-313X |doi=10.1046/j.1365-313x.1997.11061195.x |lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1046/j.1365-313x.1997.11061195.x |consulté le=2020-09-17 |pages=1195–1206 }}</ref><ref>{{Chapitre|prénom1=Didier|nom1=Schaefer|prénom2=Jean-Pierre|nom2=Zrÿd|titre chapitre=Principles of Targeted Mutagenesis in the Moss Physcomitrella Patens|titre ouvrage=New Frontiers in Bryology|éditeur=Springer Netherlands|date=2004|isbn=978-90-481-6569-8|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1007/978-0-306-48568-8_3|consulté le=2020-09-17|passage=37–49}}</ref>Signifiant qu'une séquence d'ADN exogène peut être dirigée vers une position génomique spécifique (technique appelée [[Gene targeting|ciblage de gène]]) afin de créer des mousses dont les gènes ont des organismes inopérant ([[:en:Gene_knockout|knockout mosses)]] Cette étude est appelée la [[:en:Reverse_genetics|génétique renversée]].

== Cycle de vie ==


Identique à toutes les mousses, le cycle de vie de ''P.patens'' est caractérisé par une alternance de deux générations : une [[gamétophyte]] [[haploïde]] produisant les [[Gamète|gamètes]] et un [[sporophyte]] [[diploïde]] produisant les [[Spore|spores]] [[Haploïde|haploïdes.]]

== Taxonomie ==


''P.patens'' a été premièrement décrite par [[Johannes Hedwig|Johann Hedwig]] dans son ouvrage ''''Species Muscorum Frondosorum'''' (1801) sous le nom ''''Phascum Patens''''<ref>{{Ouvrage|nom1=Lang, Daniel Verfasser|titre=Comparative genomic and phylogenetic analysis of the moss Physcomitrella patens (Hedw.) Bruch & Schimp.|oclc=314800268|lire en ligne=http://worldcat.org/oclc/314800268|consulté le=2020-09-17}}</ref>. ''Physcomitrella'' est parfois considéré comme un synonyme du genre ''[[:en:Aphanorrhegma|Aphanorrhegma,]]'' signifiant que ''P.patens'' est connu en tant que ''Aphanorrhegma patens''. <ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Celia|nom1=Knight|prénom2=Pierre-François|nom2=Perroud|prénom3=David|nom3=Cove|titre=Annual Plant Reviews, The Moss Physcomitrella patens|éditeur=John Wiley & Sons|date=2009-09-08|isbn=978-1-4443-1608-7|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=IEzoQAH1EdEC&pg=PR13&redir_esc=y#v=onepage&q&f=false|consulté le=2020-09-17}}</ref>


== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
Ligne 45 : Ligne 59 :
* {{NCBI|3218|''Physcomitrella patens''}}
* {{NCBI|3218|''Physcomitrella patens''}}
* {{INPN|5637|''Physcomitrella patens''}}
* {{INPN|5637|''Physcomitrella patens''}}
*


<small>
<small>

Version du 17 septembre 2020 à 12:23

Physcomitrella patens est une espèce de mousse, utilisée comme organisme modèle pour les études sur l'évolution des plantes, le développement et la physiologie. Cette espèce est courante dans l'hémisphère nord.

Habitats

C'est une adventice fréquente des cultures et des milieux ouverts aux abords des points d'eau. P.patens a une distribution discontinue dans les zones tempérées du globe, avec l'exception de l'Amérique du Sud.[1] La souche de laboratoire standard est l'isolat "Grandsen", collecté par H. Whitehouse de Grandsen Wood à Cambridgeshire en 1962.

Plante modèle

Facile à trouver et à cultiver, elle est devenue une des plantes modèles des biologistes notamment dans le champ de la génétique et de la génomique végétale[2],[3],[4],[5].

Les mousses partagent des procédés génétiques et physiologiques fondamentaux avec les plantes vasculaires (Tracheophyta), bien que les deux lignées ont divergé assez tôt dans l'évolution terre-plante.[6] Une étude comparative entre les représentants modernes des deux lignées pourrait potentiellement donner des indications sur le mécanisme évolutif contribuant à la complexité des plantes modernes.[7]

P. patens est un des quelques organismes multicellulaires connus avec une haute efficacité de recombinaison homologue. [8][9]Signifiant qu'une séquence d'ADN exogène peut être dirigée vers une position génomique spécifique (technique appelée ciblage de gène) afin de créer des mousses dont les gènes ont des organismes inopérant (knockout mosses) Cette étude est appelée la génétique renversée.

Cycle de vie

Identique à toutes les mousses, le cycle de vie de P.patens est caractérisé par une alternance de deux générations : une gamétophyte haploïde produisant les gamètes et un sporophyte diploïde produisant les spores haploïdes.

Taxonomie

P.patens a été premièrement décrite par Johann Hedwig dans son ouvrage 'Species Muscorum Frondosorum' (1801) sous le nom 'Phascum Patens'[10]. Physcomitrella est parfois considéré comme un synonyme du genre Aphanorrhegma, signifiant que P.patens est connu en tant que Aphanorrhegma patens. [11]

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

Notes

  1. « Comparative and Functional Genomics », Comparative and Functional Genomics, vol. 4, no 5,‎ , p. 515–515 (ISSN 1531-6912 et 1532-6268, DOI 10.1002/cfg.321, lire en ligne, consulté le )
  2. [PDF] Physcomitrella patens un système expérimental modèle en génomique végétale
  3. (en) Schaefer DG, Zryd JP (2001) The moss Physcomitrella patens, now and then. Plant Physiology 127: 1430-1438
  4. (en) Cove D (2005) The moss Physcomitrella patens. Annual Review of Genetics 39: 339-358
  5. (en) Schaefer DG (2002) A New Moss Genetics: Targeted Mutagenesis in Physcomitrella patens. Annu. Rev. Plant Physiol. Plant Mol. Biol.: 477-501
  6. (en) Stefan A. Rensing, Daniel Lang, Andreas D. Zimmer et Astrid Terry, « The Physcomitrella Genome Reveals Evolutionary Insights into the Conquest of Land by Plants », Science, vol. 319, no 5859,‎ , p. 64–69 (ISSN 0036-8075 et 1095-9203, PMID 18079367, DOI 10.1126/science.1150646, lire en ligne, consulté le )
  7. (en) Stefan A. Rensing, Daniel Lang, Andreas D. Zimmer et Astrid Terry, « The Physcomitrella Genome Reveals Evolutionary Insights into the Conquest of Land by Plants », Science, vol. 319, no 5859,‎ , p. 64–69 (ISSN 0036-8075 et 1095-9203, PMID 18079367, DOI 10.1126/science.1150646, lire en ligne, consulté le )
  8. Didier G. Schaefer et Jean-Pierre Zryd, « Efficient gene targeting in the moss Physcomitrella patens », The Plant Journal, vol. 11, no 6,‎ , p. 1195–1206 (ISSN 0960-7412 et 1365-313X, DOI 10.1046/j.1365-313x.1997.11061195.x, lire en ligne, consulté le )
  9. Didier Schaefer et Jean-Pierre Zrÿd, « Principles of Targeted Mutagenesis in the Moss Physcomitrella Patens », dans New Frontiers in Bryology, Springer Netherlands, (ISBN 978-90-481-6569-8, lire en ligne), p. 37–49
  10. Lang, Daniel Verfasser, Comparative genomic and phylogenetic analysis of the moss Physcomitrella patens (Hedw.) Bruch & Schimp. (OCLC 314800268, lire en ligne)
  11. (en) Celia Knight, Pierre-François Perroud et David Cove, Annual Plant Reviews, The Moss Physcomitrella patens, John Wiley & Sons, (ISBN 978-1-4443-1608-7, lire en ligne)