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La '''microcéphaline '''('''MCPH1''') est un [[gène]] qui est exprimé au cours du développement du cerveau du fœtus. Certaines [[Mutation (génétique)|mutations]] du gène MCPH1, à l'état [[homozygote]], provoquent une [[microcéphalie]] primaire<ref>[[Héritage mendélien chez l'Homme|Online 'Mendelian Inheritance in Man']]<span contenteditable="false"> (OMIM) </span>[//omim.org/entry/251200 251200]</ref><sup>,</sup><ref name="microcephalin"><cite class="citation journal">Jackson, Andrew P.; Eastwood, Helen; Bell, Sandra M.; Adu, Jimi; Toomes, Carmel; Carr, Ian M.; Roberts, Emma; Hampshire, Daniel J.; et al. (2002). </cite></ref><sup>,</sup><ref name="AutoR3-2"><cite class="citation journal">Jackson, Andrew P.; McHale, Duncan P.; Campbell, David A.; Jafri, Hussain; Rashid, Yasmin; Mannan, Jovaria; Karbani, Gulshan; Corry, Peter; et al. (1998). </cite></ref>. C’est à dire un cerveau de taille sévèrement réduite. Pour cette raison, il a été supposé que ce gène et ses variantes avaient un rôle dans le développement du [[cerveau]]. Cependant, aucune influence de ce gène ou d’[[Gène ASPM|ASPM]] (qui est un autre gène similaire associé à la microcéphalie) n'a encore été démontré sur la capacité mentale ou le [[comportement]] chez des individus normaux<ref name="AutoR3-5"><cite class="citation journal">Woods, R. P.; Freimer, NB; De Young, JA; Fears, SC; Sicotte, NL; Service, SK; Valentino, DJ; Toga, AW; Mazziotta, JC (2006). </cite></ref><sup>,</sup><ref name="AutoR3-6"><cite class="citation journal">Rushton, J. P.; Vernon, P. A; Bons, T. A. (2007). </cite></ref>. Toutefois, une association a été établie entre les variations normales de la structure du cerveau, telle que mesurée par [[Imagerie par résonance magnétique|IRM]] (par exemple, la surface du cortex et le volume total du cerveau) et des variations génétiques communes au sein du gène MCPH1 et d’un autre gène similaire associé à la microcéphalie CDK5RAP2.<ref name="Rimol_2010"><cite class="citation journal" contenteditable="false">Rimol, Lars M.; Agartz, Ingrid; Djurovic, Srdjan; Brown, Andrew A.; Roddey, J. Cooper; Kahler, Anna K.; Mattingsdal, Morten; Athanasiu, Lavinia; et al. (2010). </cite></ref>
La '''microcéphaline '''('''MCPH1''') est un [[gène]] qui est exprimé au cours du développement du cerveau du fœtus. Certaines [[Mutation (génétique)|mutations]] du gène MCPH1, à l'état [[homozygote]], provoquent une [[microcéphalie]] primaire<ref>[[Héritage mendélien chez l'Homme|Online 'Mendelian Inheritance in Man']]<span contenteditable="false"> (OMIM) </span>[//omim.org/entry/251200 251200]</ref><sup>,</sup><ref>{{Article|prénom1 = A P|nom1 = Jackson|prénom2 = D P|nom2 = McHale|prénom3 = D A|nom3 = Campbell|prénom4 = H|nom4 = Jafri|titre = Primary autosomal recessive microcephaly (MCPH1) maps to chromosome 8p22-pter.|périodique = American Journal of Human Genetics|volume = 63|date = 1998-08-01|issn = 0002-9297|pmid = 9683597|pmcid = 1377307|lire en ligne = http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1377307/|consulté le = 2016-02-11|pages = 541–546}}</ref><sup>,</sup><ref>{{Article|prénom1 = Andrew P.|nom1 = Jackson|prénom2 = Helen|nom2 = Eastwood|prénom3 = Sandra M.|nom3 = Bell|prénom4 = Jimi|nom4 = Adu|titre = Identification of Microcephalin, a Protein Implicated in Determining the Size of the Human Brain|périodique = American Journal of Human Genetics|volume = 71|date = 2002-07-01|issn = 0002-9297|pmid = 12046007|pmcid = 419993|lire en ligne = http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC419993/|consulté le = 2016-02-11|pages = 136–142}}</ref>. C’est à dire un cerveau de taille sévèrement réduite. Pour cette raison, il a été supposé que ce gène et ses variantes avaient un rôle dans le développement du [[cerveau]]<ref>{{Article|prénom1 = Yin-Qiu|nom1 = Wang|prénom2 = Bing|nom2 = Su|titre = Molecular evolution of microcephalin, a gene determining human brain size|périodique = Human Molecular Genetics|volume = 13|date = 2004-06-01|issn = 0964-6906|pmid = 15056608|doi = 10.1093/hmg/ddh127|lire en ligne = https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15056608|consulté le = 2016-02-11|pages = 1131–1137}}</ref><sup>,</sup><ref>{{Article|prénom1 = Patrick D.|nom1 = Evans|prénom2 = Jeffrey R.|nom2 = Anderson|prénom3 = Eric J.|nom3 = Vallender|prénom4 = Sun Shim|nom4 = Choi|titre = Reconstructing the evolutionary history of microcephalin, a gene controlling human brain size|périodique = Human Molecular Genetics|volume = 13|date = 2004-06-01|issn = 0964-6906|pmid = 15056607|doi = 10.1093/hmg/ddh126|lire en ligne = https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15056607|consulté le = 2016-02-11|pages = 1139–1145}}</ref>. Cependant, aucune influence de ce gène ou d’[[Gène ASPM|ASPM]] (qui est un autre gène similaire associé à la microcéphalie) n'a encore été démontré sur la capacité mentale ou le [[comportement]] chez des individus normaux<ref>{{Article|prénom1 = Roger P.|nom1 = Woods|prénom2 = Nelson B.|nom2 = Freimer|prénom3 = Joseph A.|nom3 = De Young|prénom4 = Scott C.|nom4 = Fears|titre = Normal variants of Microcephalin and ASPM do not account for brain size variability|périodique = Human Molecular Genetics|volume = 15|date = 2006-06-15|issn = 0964-6906|pmid = 16687438|doi = 10.1093/hmg/ddl126|lire en ligne = https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16687438|consulté le = 2016-02-11|pages = 2025–2029}}</ref><sup>,</sup><ref>{{Article|prénom1 = J. Philippe|nom1 = Rushton|prénom2 = Philip A|nom2 = Vernon|prénom3 = Trudy Ann|nom3 = Bons|titre = No evidence that polymorphisms of brain regulator genes Microcephalin and ASPM are associated with general mental ability, head circumference or altruism|périodique = Biology Letters|volume = 3|date = 2007-04-22|issn = 1744-9561|pmid = 17251122|pmcid = 2104484|doi = 10.1098/rsbl.2006.0586|lire en ligne = http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2104484/|consulté le = 2016-02-11|pages = 157–160}}</ref>. Toutefois, une association a été établie entre les variations normales de la structure du cerveau, telle que mesurée par [[Imagerie par résonance magnétique|IRM]] (par exemple, la surface du cortex et le volume total du cerveau) et des variations génétiques communes au sein du gène MCPH1 et d’un autre gène similaire associé à la microcéphalie CDK5RAP2<ref>{{Article|prénom1 = Lars M.|nom1 = Rimol|prénom2 = Ingrid|nom2 = Agartz|prénom3 = Srdjan|nom3 = Djurovic|prénom4 = Andrew A.|nom4 = Brown|titre = Sex-dependent association of common variants of microcephaly genes with brain structure|périodique = Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America|volume = 107|date = 2010-01-05|issn = 0027-8424|pmid = 20080800|pmcid = 2806758|doi = 10.1073/pnas.0908454107|lire en ligne = http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2806758/|consulté le = 2016-02-11|pages = 384–388}}</ref>.


== Structure ==
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== Évolution ==
== Évolution ==
Une forme dérivée de MCPH1 appelé [[haplogroupe]] D est apparue il y a environ 37 000 ans (entre il y a 14 000 et 60 000 ans) et s’est répandue pour devenir la forme la plus courante de microcéphaline partout dans le monde sauf en [[Afrique subsaharienne]]. Cette propagation rapide suggère un processus de sélection naturelle fort et récent<ref name="AutoR3-7"><cite class="citation journal">Evans, Patrick D.; Gilbert, Sandra L.; Mekel-Bobrov, Nitzan; Vallender, Eric J.; Anderson, Jeffrey R.; Vaez-Azizi, Leila M.; Tishkoff, Sarah A.; Hudson, Richard R.; Lahn, Bruce T. (2005). </cite></ref><sup>,</sup><ref name="AutoR3-10"><cite class="citation journal">Evans, Patrick D.; Mekel-Bobrov, Nitzan; Vallender, Eric J.; Hudson, Richard R.; Lahn, Bruce T. (2006). </cite></ref>. Cependant, les scientifiques n’ont pas identifié les [[Pression de sélection|pressions évolutives]] qui pourraient avoir causé la propagation de ces mutations<ref name="AutoR3-11"><cite class="citation journal">Mekel-Bobrov, N.; Posthuma, D.; Gilbert, S. L.; Lind, P.; Gosso, M. F.; Luciano, M.; Harris, S. E.; Bates, T. C.; et al. (2006). </cite></ref>. Cette variante du gène est suspectée de contribuer à l'augmentation de volume du cerveau<ref>http://www.plosone.org/article/info:doi/10.1371/journal.pone.0010648</ref>. La distribution contemporaine des formes ancestrales de MCPH1 et [[Gène ASPM|ASPM]] est corrélée avec l'incidence des [[Langue à tons|langues tonales]], mais la nature de cette relation est loin d'être claire<ref name="AutoR3-9"><cite class="citation journal">Dediu, Dan; Ladd, D. Robert (2007). </cite></ref>.
Une forme dérivée de MCPH1 appelé [[haplogroupe]] D est apparue il y a environ 37 000 ans (entre il y a 14 000 et 60 000 ans) et s’est répandue pour devenir la forme la plus courante de microcéphaline partout dans le monde sauf en [[Afrique subsaharienne]]. Cette propagation rapide suggère un processus de sélection naturelle fort et récent<ref>{{Article|prénom1 = Patrick D.|nom1 = Evans|prénom2 = Sandra L.|nom2 = Gilbert|prénom3 = Nitzan|nom3 = Mekel-Bobrov|prénom4 = Eric J.|nom4 = Vallender|titre = Microcephalin, a gene regulating brain size, continues to evolve adaptively in humans|périodique = Science (New York, N.Y.)|volume = 309|date = 2005-09-09|issn = 1095-9203|pmid = 16151009|doi = 10.1126/science.1113722|lire en ligne = https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16151009|consulté le = 2016-02-11|pages = 1717–1720}}</ref><sup>,</sup><ref name=":0">{{Article|prénom1 = Patrick D.|nom1 = Evans|prénom2 = Sandra L.|nom2 = Gilbert|prénom3 = Nitzan|nom3 = Mekel-Bobrov|prénom4 = Eric J.|nom4 = Vallender|titre = Microcephalin, a gene regulating brain size, continues to evolve adaptively in humans|périodique = Science (New York, N.Y.)|volume = 309|date = 2005-09-09|issn = 1095-9203|pmid = 16151009|doi = 10.1126/science.1113722|lire en ligne = https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16151009|consulté le = 2016-02-11|pages = 1717–1720}}</ref>. Cependant, les scientifiques n’ont pas identifié les [[Pression de sélection|pressions évolutives]] qui pourraient avoir causé la propagation de ces mutations<ref>{{Article|langue = en|prénom1 = Nitzan|nom1 = Mekel-Bobrov|prénom2 = Danielle|nom2 = Posthuma|prénom3 = Sandra L.|nom3 = Gilbert|prénom4 = Penelope|nom4 = Lind|titre = The ongoing adaptive evolution of ASPM and Microcephalin is not explained by increased intelligence|périodique = Human Molecular Genetics|volume = 16|date = 2007-03-15|issn = 0964-6906|issn2 = 1460-2083|pmid = 17220170|doi = 10.1093/hmg/ddl487|lire en ligne = http://hmg.oxfordjournals.org/content/16/6/600|consulté le = 2016-02-11|pages = 600–608}}</ref>. Cette variante du gène est suspectée de contribuer à l'augmentation de volume du cerveau<ref>{{Article|prénom1 = Martina|nom1 = Lari|prénom2 = Ermanno|nom2 = Rizzi|prénom3 = Lucio|nom3 = Milani|prénom4 = Giorgio|nom4 = Corti|titre = The Microcephalin Ancestral Allele in a Neanderthal Individual|périodique = PLoS ONE|volume = 5|date = 2010-05-14|pmid = 20498832|pmcid = 2871044|doi = 10.1371/journal.pone.0010648|lire en ligne = http://dx.doi.org/10.1371/journal.pone.0010648|consulté le = 2016-02-11|pages = e10648}}</ref>. La distribution contemporaine des formes ancestrales de MCPH1 et [[Gène ASPM|ASPM]] est corrélée avec l'incidence des [[Langue à tons|langues tonales]], mais la nature de cette relation est loin d'être claire<ref>{{Article|langue = en|prénom1 = Dan|nom1 = Dediu|prénom2 = D. Robert|nom2 = Ladd|titre = Linguistic tone is related to the population frequency of the adaptive haplogroups of two brain size genes, ASPM and Microcephalin|périodique = Proceedings of the National Academy of Sciences|volume = 104|date = 2007-06-26|issn = 0027-8424|issn2 = 1091-6490|pmid = 17537923|pmcid = 1904158|doi = 10.1073/pnas.0610848104|lire en ligne = http://www.pnas.org/content/104/26/10944|consulté le = 2016-02-11|pages = 10944–10949}}</ref>.


L’[[haplogroupe]] D pourrait provenir d'une lignée séparée de l'homme moderne depuis environ 1,1 millions d'années. L’haplogroupe aurait ensuite par introgression été intégré dans le génome des humains modernes. Cette constatation confirme la possibilité de mélange entre l'homme moderne et des lignées d’[[Homme primitif|Homo]] spp éteints (''Species pluralis'')<ref name="AutoR3-10"><cite class="citation journal">Evans, Patrick D.; Mekel-Bobrov, Nitzan; Vallender, Eric J.; Hudson, Richard R.; Lahn, Bruce T. (2006). </cite></ref> En particulier les Néandertaliens ont été suggérés comme la source possible de cet haplotype sans être confirmé<ref name="Human genome tales"><cite class="citation journal">Pennisi, E. (2009). </cite></ref><sup>,</sup><ref name="green"><cite class="citation journal">Green, Richard E.; Krause, Johannes; Briggs, Adrian W.; Maricic, Tomislav; Stenzel, Udo; Kircher, Martin; Patterson, Nick; Li, Heng; et al. (2010). </cite></ref>.
L’[[haplogroupe]] D pourrait provenir d'une lignée séparée de l'homme moderne depuis environ 1,1 millions d'années. L’haplogroupe aurait ensuite par introgression été intégré dans le génome des humains modernes. Cette constatation confirme la possibilité de mélange entre l'homme moderne et des lignées d’[[Homme primitif|Homo]] spp éteints (''Species pluralis'')<ref name=":0" /> En particulier les Néandertaliens ont été suggérés comme la source possible de cet haplotype sans être confirmé<ref>{{Article|prénom1 = Elizabeth|nom1 = Pennisi|titre = Neandertal genomics. Tales of a prehistoric human genome|périodique = Science (New York, N.Y.)|volume = 323|date = 2009-02-13|issn = 1095-9203|pmid = 19213888|doi = 10.1126/science.323.5916.866|lire en ligne = https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19213888|consulté le = 2016-02-11|pages = 866–871}}</ref><sup>,</sup><ref>{{Article|prénom1 = Richard E.|nom1 = Green|prénom2 = Johannes|nom2 = Krause|prénom3 = Adrian W.|nom3 = Briggs|prénom4 = Tomislav|nom4 = Maricic|titre = A Draft Sequence of the Neandertal Genome|périodique = Science|volume = 328|date = 2010-05-01|issn = 0036-8075|doi = 10.1126/science.1188021|lire en ligne = http://adsabs.harvard.edu/abs/2010Sci...328..710G|consulté le = 2016-02-11|pages = 710}}</ref>.


== Controverses ==
== Controverses ==
Les résultats de ces découvertes ont généré une controverse considérable dans le monde de la science. John Derbyshire, dans un article pour The National Review Online, écrit qu'à la suite de ces résultats « notre rêve chéri d'une méritocratie multiethnique et harmonieuse [...] pourrait se révéler illusoire »<ref name="AutoR3-13"><cite class="citation news">John Derbyshire (November 2005). </cite></ref>. Richard Lewontin considère les deux articles publiés comme « des exemples flagrants d’interprétation abusive des données pour provoquer un écho médiatique ». Bruce Lahn soutient que la science des études est saine et admet volontiers qu’un lien direct entre ces gènes et la cognition ou l'intelligence n'a pas été clairement établi. Lahn s’intéresse depuis à d'autres domaines d'étude<ref name="AutoR3-14">[http://online.wsj.com/public/article/SB115040765329081636-T5DQ4jvnwqOdVvsP_XSVG_lvgik_20060628.html?mod=blogs scientists study of brain gene sparks a backlash]</ref><sup>,</sup><ref name="AutoR3-15"><cite class="citation journal">Balter, M. (2006). </cite></ref>.
Les résultats de ces découvertes ont généré une controverse considérable dans le monde de la science. John Derbyshire, dans un article pour The National Review Online, écrit qu'à la suite de ces résultats « notre rêve chéri d'une méritocratie multiethnique et harmonieuse [...] pourrait se révéler illusoire »<ref name="AutoR3-13"><cite class="citation news">John Derbyshire (November 2005). </cite></ref>. Richard Lewontin considère les deux articles publiés comme « des exemples flagrants d’interprétation abusive des données pour provoquer un écho médiatique ». Bruce Lahn soutient que la science des études est saine et admet volontiers qu’un lien direct entre ces gènes et la cognition ou l'intelligence n'a pas été clairement établi. Lahn s’intéresse depuis à d'autres domaines d'étude<ref name="AutoR3-14">[http://online.wsj.com/public/article/SB115040765329081636-T5DQ4jvnwqOdVvsP_XSVG_lvgik_20060628.html?mod=blogs scientists study of brain gene sparks a backlash]</ref><sup>,</sup><ref name="AutoR3-15"><cite class="citation journal">Balter, M. (2006). </cite></ref>.


Des études ultérieures d'association génétique conduites par Mekel-Bobrov et al. et Evans et al. ont également démontré que le génotype de MCPH1 était sous sélection positive. Ce qui signifie que le gène MCPH1 produit un génotype donnant un avantage sélectif. Une analyse de Timpson et al. n’a trouvé « aucune association significative avec la taille du cerveau et diverses mesures cognitives »<ref name="AutoR3-16"><cite class="citation journal">Timpson, Nicholas; Heron, Jon; Davey Smith, George; Enard, Wolfgang (2007). </cite></ref>. Cependant, une étude réalisée ultérieurement par Rimol et al. <ref name="Rimol_2010"><cite class="citation journal" contenteditable="false">Rimol, Lars M.; Agartz, Ingrid; Djurovic, Srdjan; Brown, Andrew A.; Roddey, J. Cooper; Kahler, Anna K.; Mattingsdal, Morten; Athanasiu, Lavinia; et al. (2010). </cite></ref> démontre l’existence d'un lien entre la taille du cerveau et sa structure et les deux gènes microcéphalie, MCPH1 (uniquement chez les femmes) et CDK5RAP2 (uniquement chez les hommes). Contrairement aux études précédentes, qui n’avaient étudié qu’un petit nombre d'exons polymorphismes nucléotidiques simples (SNP) et n'avait pas pris en compte de possibles effets spécifiques au sexe, cette étude a utilisé la technologie des puces à ADN pour le génotypage d’une gamme de SNPs associés à l'ensemble des quatre gènes MCPH, y compris en amont et en aval des régions observées, ce qui a permis d’identifier des effets distincts entre les hommes et les femmes.<span class="cx-segment" data-segmentid="203"></span>
Des études ultérieures d'association génétique conduites par Mekel-Bobrov et al. et Evans et al. ont également démontré que le génotype de MCPH1 était sous sélection positive. Ce qui signifie que le gène MCPH1 produit un génotype donnant un avantage sélectif. Une analyse de Timpson et al. n’a trouvé « aucune association significative avec la taille du cerveau et diverses mesures cognitives »<ref name="AutoR3-16"><cite class="citation journal">Timpson, Nicholas; Heron, Jon; Davey Smith, George; Enard, Wolfgang (2007). </cite></ref>. Cependant, une étude réalisée ultérieurement par Rimol et al. <ref name="Rimol_2010"><cite class="citation journal">Rimol, Lars M.; Agartz, Ingrid; Djurovic, Srdjan; Brown, Andrew A.; Roddey, J. Cooper; Kahler, Anna K.; Mattingsdal, Morten; Athanasiu, Lavinia; et al. (2010). </cite></ref> démontre l’existence d'un lien entre la taille du cerveau et sa structure et les deux gènes microcéphalie, MCPH1 (uniquement chez les femmes) et CDK5RAP2 (uniquement chez les hommes). Contrairement aux études précédentes, qui n’avaient étudié qu’un petit nombre d'exons polymorphismes nucléotidiques simples (SNP) et n'avait pas pris en compte de possibles effets spécifiques au sexe, cette étude a utilisé la technologie des puces à ADN pour le génotypage d’une gamme de SNPs associés à l'ensemble des quatre gènes MCPH, y compris en amont et en aval des régions observées, ce qui a permis d’identifier des effets distincts entre les hommes et les femmes.<span class="cx-segment" data-segmentid="203"></span>


== Organismes modèles ==
== Organismes modèles ==

Version du 11 février 2016 à 15:28

microcéphaline,
primaire autosomique récessive 1
Image illustrative de l’article Microcéphaline
Structure cristallographique du N-terminal BRCT de la microcéphaline humaine (MCPH1)
Caractéristiques générales
Nom approuvé MCPH1
Locus 8p23

La microcéphaline (MCPH1) est un gène qui est exprimé au cours du développement du cerveau du fœtus. Certaines mutations du gène MCPH1, à l'état homozygote, provoquent une microcéphalie primaire[1],[2],[3]. C’est à dire un cerveau de taille sévèrement réduite. Pour cette raison, il a été supposé que ce gène et ses variantes avaient un rôle dans le développement du cerveau[4],[5]. Cependant, aucune influence de ce gène ou d’ASPM (qui est un autre gène similaire associé à la microcéphalie) n'a encore été démontré sur la capacité mentale ou le comportement chez des individus normaux[6],[7]. Toutefois, une association a été établie entre les variations normales de la structure du cerveau, telle que mesurée par IRM (par exemple, la surface du cortex et le volume total du cerveau) et des variations génétiques communes au sein du gène MCPH1 et d’un autre gène similaire associé à la microcéphalie CDK5RAP2[8].

Structure

Les protéines de la microcéphaline contiennent les trois domaines suivants :

  • domaine BRCT N-terminal
  • domaine de protéine centrale de la microcéphaline (IPR022047)
  • domaine BRCT C-terminal

Expression dans le cerveau

MCPH1 est exprimé dans le cerveau fœtal, le cerveau antérieur en voie de développement, ainsi que sur les parois des ventricules latéraux. Les cellules de cette région se divisent, produisant des neurones qui migrent pour éventuellement former le cortex cérébral.

Évolution

Une forme dérivée de MCPH1 appelé haplogroupe D est apparue il y a environ 37 000 ans (entre il y a 14 000 et 60 000 ans) et s’est répandue pour devenir la forme la plus courante de microcéphaline partout dans le monde sauf en Afrique subsaharienne. Cette propagation rapide suggère un processus de sélection naturelle fort et récent[9],[10]. Cependant, les scientifiques n’ont pas identifié les pressions évolutives qui pourraient avoir causé la propagation de ces mutations[11]. Cette variante du gène est suspectée de contribuer à l'augmentation de volume du cerveau[12]. La distribution contemporaine des formes ancestrales de MCPH1 et ASPM est corrélée avec l'incidence des langues tonales, mais la nature de cette relation est loin d'être claire[13].

L’haplogroupe D pourrait provenir d'une lignée séparée de l'homme moderne depuis environ 1,1 millions d'années. L’haplogroupe aurait ensuite par introgression été intégré dans le génome des humains modernes. Cette constatation confirme la possibilité de mélange entre l'homme moderne et des lignées d’Homo spp éteints (Species pluralis)[10] En particulier les Néandertaliens ont été suggérés comme la source possible de cet haplotype sans être confirmé[14],[15].

Controverses

Les résultats de ces découvertes ont généré une controverse considérable dans le monde de la science. John Derbyshire, dans un article pour The National Review Online, écrit qu'à la suite de ces résultats « notre rêve chéri d'une méritocratie multiethnique et harmonieuse [...] pourrait se révéler illusoire »[16]. Richard Lewontin considère les deux articles publiés comme « des exemples flagrants d’interprétation abusive des données pour provoquer un écho médiatique ». Bruce Lahn soutient que la science des études est saine et admet volontiers qu’un lien direct entre ces gènes et la cognition ou l'intelligence n'a pas été clairement établi. Lahn s’intéresse depuis à d'autres domaines d'étude[17],[18].

Des études ultérieures d'association génétique conduites par Mekel-Bobrov et al. et Evans et al. ont également démontré que le génotype de MCPH1 était sous sélection positive. Ce qui signifie que le gène MCPH1 produit un génotype donnant un avantage sélectif. Une analyse de Timpson et al. n’a trouvé « aucune association significative avec la taille du cerveau et diverses mesures cognitives »[19]. Cependant, une étude réalisée ultérieurement par Rimol et al. [20] démontre l’existence d'un lien entre la taille du cerveau et sa structure et les deux gènes microcéphalie, MCPH1 (uniquement chez les femmes) et CDK5RAP2 (uniquement chez les hommes). Contrairement aux études précédentes, qui n’avaient étudié qu’un petit nombre d'exons polymorphismes nucléotidiques simples (SNP) et n'avait pas pris en compte de possibles effets spécifiques au sexe, cette étude a utilisé la technologie des puces à ADN pour le génotypage d’une gamme de SNPs associés à l'ensemble des quatre gènes MCPH, y compris en amont et en aval des régions observées, ce qui a permis d’identifier des effets distincts entre les hommes et les femmes.

Organismes modèles

Le tableau suivant présente le phénotype de souris avec une invalidation génique du gène Mcph1 (Knock-out) :

Les organismes modèles ont été utilisés dans l'étude de la fonction MCPH1. Une lignée de souris knock-out appelée Mcph1tm1a(EUCOMM)Wtsi[27],[28] a été générée dans le cadre du programme international Knockout Mouse Consortium - un projet de mutagenèse à haut débit capable de générer des animaux modèles pour les scientifiques[29],[30],[31].

Les souris mâles et femelles ont subi un écran phénotypique normalisé pour déterminer les effets de la suppression[25],[32]. Vingt-quatre essais ont été effectués sur des souris mutantes et six anomalies significatives ont été observées[25].Les animaux mutants homozygotes étaient infertiles, n'avaient pas de réflexe de pavillon, avaient un degré modéré de perte d’audition, une morphologie anormale de la cornée, de la lentille et des cataractes. Ils affichaient également une instabilité chromosomique dans un test du micronoyau[25]

Gènes associés

En plus de MCPH1 les cinq autres gènes associés  sont:  MCPH2, CDK5RAP2, MCPH4, ASPM and CENPJ.

Voir aussi

Références

  1. Online 'Mendelian Inheritance in Man' (OMIM) 251200
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