Voie parentérale

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La voie parentérale (du grec para, « à côté », et enteros, « tube digestif ») est une voie d'administration de médicament au moyen d'une injection, à côté du tube digestif, ce qui l'oppose à la voie entérale[1]. Classiquement, ce mode d'administration utilise une aiguille hypodermique ou un cathéter mis en place par effraction plus ou moins profonde du revêtement externe du corps, c'est-à-dire la peau le plus souvent. L’action des médicaments pris par voie parentérale est générale (systémique).

Typologie[modifier | modifier le code]

Les différentes voies d'administration parentérale.

Les injections peuvent être :

  • locorégionales, pour une diffusion plus restreinte du principe actif dans un quelconque compartiment du corps, sans qu'il y ait de diffusion à l'ensemble de l'organisme :

Patients[modifier | modifier le code]

La voie parentérale constitue la principale méthode d'administration de médicament pour un patient incapable de prendre un traitement par voie simple à cause de trouble de conscience, trouble de déglutition, trouble du jugement avec risque élevé pour le patient ou son environnement.

Formes galéniques[modifier | modifier le code]

Les préparations injectables sont sous forme de produits :

Conditionnement[modifier | modifier le code]

Les préparations injectables sont contenues dans des ampoules, des seringues, des flacons de tailles diverses allant jusqu'aux grands flacons à perfusion d'un litre, des seringues auto-injectables. Tous ces récipients sont hermétiques, inertes et stériles.

Plus rarement, le médicament est injecté dans une chambre implantable.

Avantages et inconvénients[modifier | modifier le code]

L’administration des médicaments par voie parentérale a les avantages et les inconvénients suivants [2],[3],[4] :

  • avantages :
    • doses précises ;
    • le principe actif n'est pas altéré par le passage gastrique ou intestinal ;
    • le taux sanguin est élevé et donc le produit est plus efficace ;
    • administration en urgence possible ;
  • inconvénients :
    • source de douleur, ecchymose ou hématome : il existe une phobie liée aux injections, appelée trypanophobie ;
    • risque de transmission à l'organisme de germes pathogènes (infection), si des règles d'asepsie très strictes ne sont pas appliquées : hygiène des mains, désinfection de la peau avant la piqûre, utilisation de matériel stérile à usage unique ;
    • risque faible d'hémorragie ;
    • risque mineur lorsque l'injection est pratiquée selon les règles professionnelles, d’une lésion des artères ou des nerfs ;
    • personnel infirmier sauf dans certains cas comme chez les diabétiques pour injection d'insuline ;
    • matériel spécifique.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Jean-Marc Aiache, Eric Beyssac, Jean-Michel Cardot, Valérie Hoffart, Robert Renoux, Initiation à la connaissance du médicament, Elsevier Masson, , p. 17.
  2. Le Larousse médical, 2012
  3. Marie-Hélène Sauvageot, Sylvie Demirdjian, Juliette Schenckery, "Le médicament", Editeur Nathan, Collection Repères Pratiques, 1998
  4. C. Prudhomme, Guide des Médicaments, Maloine, 5e édition, 2014