Muscle crico-aryténoïdien postérieur

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Muscle crico-aryténoïdien postérieur
La flêche indique un muscle crico-aryténoïdien postérieur
Origine
Terminaison
Nerf
Actions
Ouverture des cordes vocales
Antagoniste
Identifiants
Nom latin
musculus cricoarytenoideus posterior
TA98
A06.2.08.004Voir et modifier les données sur Wikidata
TA2
2196Voir et modifier les données sur Wikidata
FMA
46576Voir et modifier les données sur Wikidata

Les muscles crico-aryténoïdiens postérieurs sont de petits muscles aplatis, triangulaires à sommet supéro-externe et pairs qui s'étendent entre le cartilage cricoïde et le cartilage aryténoïde du larynx. C'est le muscle le plus puissant du larynx dont il occupe la face postérieure.

Anatomie[modifier | modifier le code]

Origine et insertion[modifier | modifier le code]

Le muscle crico-aryténoïde postérieur provient de la surface postérieure de la lame carrée postérieure du cartilage cricoïde.

Il se termine en haut et en dehors sur la face postéro-médiale du processus musculaire du cartilage aryténoïde.

Ses ventres médians et latéraux distincts s'insèrent sur les surfaces opposées du processus musculaire.

Innervation[modifier | modifier le code]

Il est innervé par la division antérieure du nerf laryngé récurrent, une branche du nerf vague (X)[1],[2].

Parfois, différentes parties du muscle (telles que les ventres musculaires médial et latéral) sont innervées par des branches séparées[1]. Cela peut varier entre 1 et 6 branches, généralement 2 ou 3[2].

Fonction[modifier | modifier le code]

Ce sont les seuls muscles à ouvrir les cordes vocales[3].

En faisant tourner latéralement les cartilages aryténoïdes, ces muscles éloignent les cordes vocales[3],[4] et ouvre la fente de la glotte[4].

Ceci est important dans la respiration et la parole[3].

Leur action s'oppose aux muscles crico-aryténoïdiens latéraux.

Aspect clinique[modifier | modifier le code]

La paralysie des muscles crico-aryténoïdes postérieurs peut entraîner une asphyxie, car ce sont les seuls muscles laryngés à ouvrir les cordes vocales (permettant la respiration )[5].

Leur dénervation entraîne une fibrose lente qui s'aggrave sur plusieurs mois[6].

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) Sanders, Wu, Mu et Biller, « The innervation of the human posterior cricoarytenoid muscle: Evidence for at least two neuromuscular compartments », The Laryngoscope, vol. 104, no 7,‎ , p. 880–884 (ISSN 1531-4995, DOI 10.1288/00005537-199407000-00019, lire en ligne)
  2. a et b (en) Maranillo, León, Ibañez et Orús, « Variability of the Nerve Supply Patterns of the Human Posterior Cricoarytenoid Muscle », The Laryngoscope, vol. 113, no 4,‎ , p. 602–606 (ISSN 1531-4995, DOI 10.1097/00005537-200304000-00004, lire en ligne)
  3. a b et c Brancatisano, Dodd et Engel, « Respiratory activity of posterior cricoarytenoid muscle and vocal cords in humans », Journal of Applied Physiology, vol. 57, no 4,‎ , p. 1143–1149 (ISSN 8750-7587, DOI 10.1152/jappl.1984.57.4.1143, lire en ligne)
  4. a et b Jonas Hydman, Recurrent laryngeal nerve injury, Stockholm, (ISBN 978-91-7409-123-6)
  5. The Arytenoid Cartilages - a clinical overview. 2002, Dr. C Kay et al. Thorne Publishing (C)
  6. (en) Zealear, Hamdan et Ratney, « Effects of Denervation on Posterior Cricoarytenoid Muscle Physiology and Histochemistry », Annals of Otology, Rhinology & Laryngology, vol. 103, no 10,‎ , p. 780–788 (ISSN 0003-4894, DOI 10.1177/000348949410301007, lire en ligne)