Travis Alabanza

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Travis Alabanza
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Travis Alabanza (Bristol, ) est une personnalité britannique, artiste de scène et poète trans et non binaire qui vit à Londres.

Carrière[modifier | modifier le code]

Alabanza publie pour la première fois en 2015 dans l'ouvrage Black and Gay in the UK Anthology, et débute la même année une tournée de son spectacle Stories of a Queer Brown Muddy Kid, présenté au Festival féministe international de Hambourg, à Late at Tate[1], à la Transmission Gallery.

En 2016, Alabanza joue dans une production de Putting Words in Your Mouth de Scottee (en), et commence une résidence à la Tate Britain (à l'âge de 21 ans, c'est la personne la plus jeune à avoir obtenu ce statut de résident[2]). 2017 marque le début de son exposition personnelle, The Other'd Artist à la Transmission Gallery (en) de Glasgow. Son premier chapbook, intitulé Before I Step Outside (You love me) est une compilation d'art visuel, de poésie, d'entrées de journal et d'essais[3]. Ses poèmes sont publiés[4]. Son rôle principal dans l'adaptation théâtrale du film punk Jubilee de Derek Jarman est remarquée[5].

En 2018, son nouveau spectacle intitulé Burgerz[2],[6] traite de l'absence de réaction de la foule après qu'une personne sur un pont de Londres lui a lancé un hamburger[7]. Alabanza souhaite que le public quitte la salle en comprenant mieux ce que c'est que vivre en ayant à subir le racisme, la transphobie et l'homophobie[2]. La tournée débute au Royaume-Uni du au , puis se poursuit notamment au Fringe Festival d'Edinbourg 2019[8],[9],[10] et à l'automne 2019.

En 2020, sa pièce Overflow est un monologue traitant de la sécurité des personnes trans dans les toilettes publiques[11].

Son ouvrage autobiographique paru en 2022, None of the Above, est structuré autour de sept phrases qui lui ont été adressées - commençant par « alors, quand l'as-tu su ? » et se terminant par « c'est pour nous, bébé, pas pour eux »[11].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Alabanza grandit dans un quartier populaire de Bristol[12] et s'intéresse à l'art dès 16 ans, en réaction aux difficultés liées à son statut de personne queer et racisée. Alabanza écrit ses premiers poèmes sur son téléphone et ne décide de les rendre publics qu'après avoir été victime d'une agression transphobe[13]. Alabanza commence des études de philosophie à Londres, avant d'embrasser sa carrière d'artiste[2].

En , Alabanza se voit refuser l'accès à une cabine pour femmes lors de ses achats dans un magasin Topshop à Manchester, alors même que la marque venait d'annoncer la mise en place d'une politique de cabines d'essayage non genrées[14]. En 2016, Travis Alabanza avait déjà décrit aux journalistes de Dazed l'enjeu et la difficulté que représente l'accès aux vêtements féminins pour les femmes trans[15]. Après l'incident Topshop, sa plainte devient virale sur les réseaux sociaux[16],[17]. The Times réagit dans une chronique à charge, dans laquelle Janice Turner (en), notoirement opposée aux droits des trans[18], va jusqu'à faire le lien entre les droits des personnes trans et les abus sexuels sur enfants[19]. Alabanza reçoit des menaces de mort[5].

Alabanza s'identifie comme personne racisée, de genre non conforme, et femme trans, préfère le pronom non genré they[20],[21], et s'engage pour les droits des personnes trans et dans les luttes intersectionnelles[22]. Alabanza a pris position contre les mouvements féministes TERF[5] leur reprochant de négliger les personnes trans et non binaires.

Ouvrage[modifier | modifier le code]

Prix[modifier | modifier le code]

  • 2019: « Total theatre award » du « best Emerging theatre » au Festival Fringe.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en-GB) Tate, « Late at Tate Britain: My Bed – Performance at Tate Britain », sur Tate (consulté le )
  2. a b c et d (en-GB) Meka Beresford, « Battling transphobia with burgers », BBC,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. (en) « Travis Alabanza's Debut Chapbook Reflects on Trans Femme Life in London », sur www.out.com, (consulté le )
  4. (en) « OUTspoken: Travis Alabanza’s ‘The Sea’ », sur www.out.com, (consulté le )
  5. a b et c (en) Dazed, « Artist smeared by media after Topshop transphobia »,
  6. (en-GB) « Travis Alabanza and Jamie Windust won’t be just your non-binary checkbox », sur Gay Times, (consulté le )
  7. (en) Paskett, « Travis Alabanza interview: 'So many of us are figuring out gender. Trans people are just more honest about it' », Evening Standard, Go London, (consulté le )
  8. (en-GB) « REVIEW: Burgerz, Traverse Theatre, Edinburgh Fringe ✭✭✭✭✭ », sur British Theatre, (consulté le )
  9. (en-GB) « BBC Radio 4 - Front Row, Live from the Edinburgh Festivals », sur BBC, , à partir de la minute 8
  10. (en) « Burgerz review – chop chop, get wise to transphobic violence », sur The Guardian (consulté le )
  11. a b et c (en) « Travis Alabanza: ‘People think transness is an identity you pick up at university’ », sur The Independent, (consulté le )
  12. (en) « Interview: Travis Alabanza », sur Rife Magazine, (consulté le )
  13. (en) « Brighton Festival 2018: Travis Alabanza on why "trans people are the lucky ones" », The Argus,
  14. (en) Condé Nast, « Topshop's Gender-Neutral Changing Rooms Are a Step in the Right Direction », sur Teen Vogue (consulté le )
  15. (en) Dazed, « Fashion victims: In the fitting rooms with trans femmes », sur Dazed, (consulté le )
  16. (en) Susanna Heller, « Topshop says customers can use any fitting room they like — but a trans person claims employees refused to let them », sur INSIDER (consulté le )
  17. (en) « Topshop and Topman make all changing rooms gender-neutral », sur Evening Standard, (consulté le )
  18. (en-US) Freddy Mayhew Twitter, « Buzzfeed's LGBT editor worried by transgender media coverage as Times columnist Janice Turner urges free debate on issue », sur Press Gazette, (consulté le )
  19. (en) Janice Turner, « Children sacrificed to appease trans lobby », The Time,‎ (ISSN 0140-0460, lire en ligne, consulté le )
  20. (en) « Interview: Travis Alabanza on their chapbook, Before I Step Outside (You Love Me) », sur READTHEMUSE., (consulté le )
  21. (en-GB) Bridget Minamore, « 'Damn, I'm good at this!' Is Travis Alabanza the future of theatre? », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  22. (en-GB) « Travis Alabanza, the unapologetic performance artist », sur Brut.,
  23. (en) Travis Alabanza, « My life outside the gender binary: ‘People want to know, often within the first handshake, whether you were always like this’ », sur the Guardian, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]