Wisit Sasanatieng

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Wisit Sasanatieng
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Wisit Sasanatieng, en septembre 2006.
Naissance (60 ans)
Bangkok (Thaïlande)
Nationalité Drapeau de la Thaïlande Thaïlandais
Profession Réalisateur, scénariste
Films notables Les Larmes du tigre noir
Citizen Dog
Red Eagle

Wisit Sasanatieng (thaï : วิศิษฏ์ ศาสนเที่ยง) est un réalisateur et scénariste thaïlandais, né le à Bangkok. Il travaille souvent avec son épouse, Siriphan Techajindawong (dite Koynuch).

Il est un des réalisateurs de la nouvelle vague du cinéma thaïlandais qui surgit en 1997 (dont fait aussi partie Apichatpong Weerasethakul, Nonzee Nimibutr, Songyos Sugmakanan et Pen-ek Ratanaruang…)[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et formation[modifier | modifier le code]

Wisit Sasanatieng naît le à Bangkok.

À la fin des années 1980, il obtient un diplôme de la plus prestigieuse école des Beaux-arts de Bangkok, l'université de Silpakorn[2] — comme son camarade de classe Nonzee Nimibutr, en 1987[3].

Il commence à travailler à la Film Factory avec son collègue Pen-ek Ratanaruang. Il réalise des spots publicitaires novateurs remarqués et se spécialise dans l'étalonnage et les couleurs (coloriste).

Carrière[modifier | modifier le code]

En tant que scénariste[modifier | modifier le code]

En 1997, le cinéma thaïlandais est moribond. C'est pourquoi Nonzee Nimibutr saisit l'occasion de se lancer dans le cinéma pour le renouveler. Il demande à Wisit Sasanatieng de lui écrire le scénario de son premier film Dang Bireley's and Young Gangsters (1997). Ce dernier accepte. Le film recueille un immense succès. Puis Nonzee Nimibutr lui demande encore de lui écrire le scénario de son second film Nang Nak (1999). Il accepte de nouveau[4]. Le film est, à l'époque, le plus grand succès de toute l'histoire du film thaïlandais.

En tant que réalisateur[modifier | modifier le code]

À partir des années 2000, Wisit Sasanatieng devient réalisateur. Ses deux premiers films, le western Les Larmes du tigre noir[5],[6] (2000)[7] présenté au Festival de Cannes, en 2001, dans la section « Un certain regard »[8] et la comédie écologique et romantique Citizen Dog (2003)[9], sont remarquables pour leur humour et les couleurs vives.

Ensuite il réalise le film d'horreur The Unseeable (2006) ; puis un film de super-héros, hommage aux films d'aventure d'antan avec le justicier masqué Red Eagle (2010), un justicier longtemps incarné par Mitr Chaibancha, célèbre acteur en Thaïlande.

Dans les années 2010, il tourne des films d'horreur dont le public adolescent thaïlandais est particulièrement friand : Senior (2015)[10] et Reside (2018)[11],[12].

Filmographie[modifier | modifier le code]

En tant que réalisateur[modifier | modifier le code]

En tant que scénariste[modifier | modifier le code]

  • 1991 : Mah (มาห์) de Lertrit Jansanjai
  • 1997 : Dang Bireley's and Young Gangsters (2499 อันธพาล ครองเมือง) de Nonzee Nimibutr
  • 1999 : Nang Nak (นางนาก) de Nonzee Nimibutr
  • 2000 : Les Larmes du tigre noir (ฟ้าทะลายโจร) de lui-même
  • 2003 : Citizen Dog (หมานคร) de lui-même
  • 2009 : Sawasdee Bangkok (สวัสดีบางกอก) de lui-même
  • 2009 : Slice (เฉือน) de Kongkiat Khomsiri
  • 2010 : Red Eagle (อินทรีแดง) de lui-même
  • 2015 : Senior (รุ่นพี่) de lui-même
  • 2018 : Krut: The Himmaphan Warriors (ครุฑ มหายุทธ หิมพานต์) de Chaiporn Panichrutiwong
  • 2018 : Reside (สิงสู่) de lui-même
  • 2021 : Deep de Sita Likitvanichkul, Jetarin Ratanaserikiat, Apirak Samudkidpisan, Thanabodee Uawithya et Adirek Wattaleela

Distinctions[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Nominations et sélections[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Valérie Cadet, « Le temps du cinéma thaïlandais », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  2. Collectif (Auteurs) (trad. de l'anglais), 100e prise : Le cinéma de demain, 100 nouveaux cinéastes, Paris, Paidon, , 432 p. (ISBN 978-0-7148-5976-7), Wisit Sasanatieng / Citizen Dog pages 348, 349, 350 et 351.
  3. (en) Mary J. Ainslie et Katarzina Ancuta (Eds), Thai Cinema : The Complete Guide, I.B. Tauris, , 288 p. (ISBN 978-1-78831-141-0), Chapitre Réalisateur Article Wisit Sasanatieng (par Natthanai Prasannam) pages 15 et 16.
  4. « Interview du réalisateur Nonzee Nimibutr (par Kim Lê) », sur asiexpo.fr, (consulté le ).
  5. Collectif (sous la direction de Bastian Meiresonne), Thai Cinema : Le cinéma thaïlandais, Asiexpo Edition, , 256 p. (ISBN 978-2-9528018-0-5), Foyer, Nostalgie et Mémoire : le remède à la crise identitaire dans le Nouveau Cinéma Thaïlandais par Anchalee Chaiworaporn (pages 127 à 144) / Romancer le passé (pages 141 et 142) / Home, Nostalgia and Memory: The Remedy if Identity Crisis in New Thai Cinema (pages 145 à 158) / Romanticizing the Past (pages 155 à 158).
  6. (en) Anchalee Chaworaporn, « Home, Nostalgia and Memory : The Remedy of Identity Crisis in New Thai Cinema (pages 108 à 123) / Romanticizing the Past (pages 120, 121 et 122) », sur academia.edu, .
  7. Ange-Dominique Bouzet, « Il était une fois dans l'Est », sur next.liberation.fr, (consulté le ).
  8. « Introduction au cinéma thaïlandais (par Gérard Fouquet) », sur cinematheque.fr, (consulté le ).
  9. Vincent Ostria, « Citizen Dog », sur lesinrocks.com, (consulté le ).
  10. (en) Parinyaporn Pajee, « Spirits and the soul », sur nationthailand.com, The Nation (Thailand),
  11. (en) Parinyaporn Pajee, « The spirit inside », sur nationthailand.com, The Nation (Thailand),
  12. Festival international du film fantastique de Neuchâtel, « RESIDE »,
  13. Dominique Widemann, « Le lotus fleurit en Normandie », sur humanite.fr, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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