Villa Furtado-Heine

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Villa Furtado-Heine
Image illustrative de l’article Villa Furtado-Heine
Localisation
Situation 121 rue de France
61 promenade des Anglais
Nice
Provence-Alpes-Côte d'Azur
Drapeau de la France France
Coordonnées 43° 41′ 38″ nord, 7° 15′ 09″ est
Géolocalisation sur la carte : Nice
(Voir situation sur carte : Nice)
Villa Furtado-Heine
Géolocalisation sur la carte : Alpes-Maritimes
(Voir situation sur carte : Alpes-Maritimes)
Villa Furtado-Heine
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Villa Furtado-Heine
Architecture
Type Villa
Histoire
Architecte Sébastien-Marcel Biasini
Commanditaire Lady Penelope Atkins
Cécile Furtado-Heine
Date d'érection 1787
Vers 1885
Résidents notoires Pauline Borghèse
Marie-Louise d'Étrurie
Propriétaire Ministère des Armées
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1961)

La villa Furtado-Heine, aussi appelée villa des Officiers, est une villa située entre la rue de France et la promenade des Anglais, à Nice, en France.

Historique[modifier | modifier le code]

Lady Penelope Pitt-Rivers, née Atkins, ex-épouse d'un pair d'Angleterre, George Pitt, 1er baron Rivers (1721-1803), se fait construire un palais italien, en bord de mer, en 1787[1].

En , l'armée française franchit le Var et s'empare de Nice. Lady Atkins s'enfuit de Nice, laissant sur place tous ses biens. Sa propriété est confisquée car déclarée bien d'émigré et occupée par les troupes du Génie.

La villa est mise en vente en 1800. Elle est achetée par Sébastien Grandis, un Niçois servant dans l'intendance et riche propriétaire foncier. Elle est alors connue sous le nom de villa Grandis.

Elle a été plusieurs fois louée ou prêtée. Pauline Borghèse, sœur de Napoléon Ier y séjourne en 1807 et 1813. La princesse Marie-Louise, fille du roi Charles IV d'Espagne est placée en résidence surveillée à Nice, en 1809-1811, d'abord dans la villa Grandis, puis dans la maison Barralis, place de la Croix-de-Marbre[2].

Elle est ensuite achetée par Louis Guiglia, ancien président du Sénat de Nice.

Vers 1860, elle devient la propriété d'Auguste Carlone (1812-1873), banquier et propriétaire du journal L'Écho des Alpes-Maritimes et partisan du rattachement du comté de Nice à la France[3],[4]. Il y reçoit avant 1863 l'astronome Edward Cooper (1798 à Dublin-1863) qui monte dans le parc la plus grande lunette astronomique d'Europe pour effectuer des observations utiles[5],[6].

La villa est achetée après la mort de Carlone par le Russe Henri Krohn (1809 à Güstrow - 1899 à Nice)[7]. Des difficultés financières l'amène à mettre en vente la villa avec celle des Baumettes[8].

Elle est rachetée en 1882 par Cécile Furtado-Heine, petite-fille du banquier parisien Beer Léon Fould, veuve du banquier Salomon Heine. La villa prend le nom de sa nouvelle propriétaire. Très riche, elle a subventionné de nombreuses œuvres de bienfaisance et la construction de l'hôpital Pasteur de Paris. Madame Furtado-Heine fait ajouter un étage à la villa pour loger sa domesticité par l'architecte Sébastien-Marcel Biasini (1841-1913) et un portail en fer forgé donnant sur la promenade des Anglais.

À la suite de la seconde expédition militaire de Madagascar, les troupes sont atteintes par plusieurs épidémies. Cécile Furtado-Heine décide, en 1895, de léguer sa villa au ministère de la Guerre qui la transforme en maison de repos et de convalescence pour les officiers blessés ou malades.

La villa Furtado-Heine est inscrite au titre des monuments historiques depuis le [9].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Roger Isnard, Les Anglais à Nice, p. 103-119, Nice-Historique, Nice, année 1985, no 145 Texte
  2. Georges Doublet, Les statuettes du trésor de la cathédrale de Nice données par la reine d'Etrurie, p. 87-98, Nice-Historique, année 1913, no 249 Texte
  3. Nadine Bovis-Aimar, Paul-Louis Malausséna, La correspondance d’affaires de la banque Carlone 1858-1861, p. 150-159, Nice Historique, année 1998, no 213 Texte
  4. Le pays de Nice et ses peintres : Augustin Carlone (1812-1873)
  5. Didier Gayraud, Belles demeures en Riviéra 1835-1930, p. 118
  6. Nota : Dans ses œuvres, François Arago mentionne une lettre d'Edward Cooper concernant les observations qu'il a faites à Nice sur la grande comète, à partir du 12 mars 1843 (Œuvres de François Arago, Volume 15, page 537). Edward Cooper, fondateur de l'observatoire Markree, amateur de voyages, pensait que Nice était un lieu favorisé pour faire des observations astronomiques.
  7. Georges Véran, L’école maternelle du Château : Fondation Henri Krohn, p. 104-111, Nice Historique, année 1995, no 277 Texte
  8. Voir : Didier Gayraud, p. 139
  9. « Villa Furtado-Heine », notice no PA00080811, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Christian Byk, Regard sur les villas niçoises, p. 91-101, Nice-Historique, année 1989, no 40 Texte
  • Didier Gayraud, Belles demeures en Riviéra 1835-1930, p. 118, Éditions Giletta, Nice, 2005 (ISBN 978-2-915606-20-1) ; p. 303

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]