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Utilisateur:YvesRoy/Brouillon

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La Méthode Q (Q-Methodology) est une méthode hybride (en) de recherche en psychométrie, combinant une approche qualitative à l'usage d'outils statistiques quantitatifs, dont l'analyse factorielle. Fondée dans la première moitié du XXe siècle par William Stephenson (en), cette méthode vise à identifier dans un groupe de répondants et à propos d'un thème donné plusieurs classes de subjectivité. Cette subjectivité est dite opérante car elle est mesurée non pas par la mesure d'attitudes mais par le classement d'objets supposés représentatifs du thème à l'étude.

Historique[modifier | modifier le code]

La méthode Q a été créée par William Stephenson[1], ancien physicien devenu psychologue et ayant suivi les cours de Charles Spearman et Cyril Burt, deux psychologues connus pour leurs travaux en psychométrie et, en particulier, pour leurs apports aux techniques d'analyse factorielle.

Dans ces techniques, le tableau de données à analyser comporte des individus en lignes et des variables en colonnes. Si ces dernières sont continues, on calcule des corrélations ou des covariances et l'analyse consiste à résumer ces corrélations ou covariances sous forme d'un modèle décrivant les variables comme une combinaison linéaire d'un ou plusieurs facteurs communs et de termes d'erreur. Tout en restant fidèle au concept d'analyse factorielle avec les techniques de l'époque, Stephenson[2] propose de permuter les rôles des variables et des individus, soit donc de travailler sur la transposée du tableau d'origine.

Concepts et pratiques[modifier | modifier le code]

Vocabulaire[modifier | modifier le code]

L'ensemble des éléments jugés représentatifs du domaine à propos duquel les subjectivités sont supposées se manifester est appelé concours (concourse). La nature de ces éléments, ou stimuli est variable : affirmations, le plus souvent, mais aussi images ou sons. Leur origine est souvent(ref) la réunion d'un corpus de textes, d'opinion d'experts...

La cardinalité du concours peut rapidement devenir trop élevée et donc être une gène pour la collecte de données : on constitue alors un Q-échantillon (Q-sample), sous-ensemble du concours de taille compatible avec la distribution forcée que l'on souhaite obtenir.

Un Q-tri (Q-sort) est

  • insérer image de q-sort

Le P-échantillon (P-sample) est le nombre de Q-sorts à partir desquels l'analyse factorielle va permettre de distinguer des profils psychologiques ou subjectivités. Il s'agit généralement d'individus, choisis plutôt es-qualités[3] qu'aléatoirement dans une population plus large. Mais on trouve aussi en psychologie clinique des cas[4] où un seul individu (le malade) est à l'étude et où le P-sample est constitué de spécialistes statuant sur son cas.

Collecte de données[modifier | modifier le code]

L'exemple est librement adapté de Gauzente 2013[5]. On a pris et légèrement simplifié les 14 premiers énoncés d'un Q-échantillon qui en comporte 38. Dans ces énoncés, "m-c" désigne le e-commerce sur mobile.

Premier tri[modifier | modifier le code]

Après lecture des instructions, le répondant doit grouper les énoncés apparaissant aléatoirement en trois paquets. Dans le logiciel HtmlQ[6], cela donne :

Q-sort phase 1

Q-tri terminé[modifier | modifier le code]

Analyse des données[modifier | modifier le code]

Le tableau de données issu du Q-sort

Discussions et limites[modifier | modifier le code]

L'emploi des lettres r, p et q a donné lieu à des interprétations[7] faisant découler le terme de Q Methodology du passé de physicien de Williamson, à une époque où la physique quantique prenait son essor. Mais on peut aussi remarquer qu'il s'agit des notations habituelles de Charles Spearman dans ses articles séminaux[8] sur l'analyse factorielle.

De même, ... centroid ...

Applications[modifier | modifier le code]

Variantes[modifier | modifier le code]

Outils[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Stephenson 1935.
  2. Stephenson 1935.
  3. Cuppen et al. 2016.
  4. Block 1978.
  5. Gauzente 2013.
  6. htmlq: Q-method surveys in pure HTML5, aproxima Gesellschaft für Markt- und Sozialforschung Weimar, (lire en ligne)
  7. Brown 1980.
  8. Spearman 1935.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Pages connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jack Block, The Q-sort method in personality assessment and psychiatric research, Consulting Psychologists Press, (ISBN 9780891060000, OCLC 5943032, lire en ligne)
  • (en) Steven R. Brown, Political Subjectivity: Applications of Q Methodology in Political Science, New Haven, CT, Yale University Press,
  • (en) Steven R. Brown, « Q Methodology and Qualitative Research », Qualitative Health Research, vol. 6, no 4,‎ , p. 561–567 (ISSN 1049-7323 et 1552-7557, DOI 10.1177/104973239600600408, lire en ligne, consulté le )
  • (en) Eefje Cuppen, Marian G.C. Bosch-Rekveldt, Ewout Pikaar et Donna C. Mehos, « Stakeholder engagement in large-scale energy infrastructure projects: Revealing perspectives using Q methodology », International Journal of Project Management, vol. 34, no 7,‎ , p. 1347–1359 (DOI 10.1016/j.ijproman.2016.01.003, lire en ligne)
  • Claire Gauzente, « La méthodologie Q et l’étude de la subjectivité », dans P. Roussel et F. Wacheux (dir.), Management des ressources humaines. Méthodes de recherche en sciences humaines et sociales, Bruxelles, De Boeck, , p. 177‑206
  • Claire Gauzente, « Une invitation illustrée à utiliser la Q-method dans les Recherches en Systèmes d'Information », Systèmes d'information & management, vol. me 18, no 2,‎ , p. 69–109 (ISSN 1260-4984, DOI 10.3917/sim.132.0069, lire en ligne, consulté le )
  • Nicolas Kühne, « La méthodologie Q », dans S. Tétreault et P. Guillet (dir.), Guide pratique de recherche en réadaptation, Bruxelles, De Boeck - Solal, (lire en ligne), p. 445‑463
  • Bruce McKeown et Dan B. Thomas, Q Methodology, London, UK, Sage Publications, (ISBN 9781452242194)
  • Charles E. Spearman, « General Intelligence, Objectively Determined and Measured », American Journal of Psychology, vol. 15,‎ , p. 201–292 (DOI http://dx.doi.org/10.2307%2F1412107)
  • (en) William Stephenson, « Technique of Factor Analysis », Nature, vol. 136,‎ 1935lire en ligne=http://www.nature.com/articles/136297b0, p. 297–297
  • (en) William Stephenson, « Correlating persons instead of tests », Journal of Personality, vol. 4, no 1,‎ , p. 17-24

Liens externes[modifier | modifier le code]