Utilisateur:Yeshu ben Pantera/Brouillon

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Manuel Ocampo est un peintre né en 1965 aux Philippines. Son travail mélange des références composites; allégories religieuses baroque, critique politique, références à l'histoire de l'art, éléments issus de la bande dessinée et la culture populaire, ainsi que de la contre culture punk.

Études[modifier | modifier le code]

Manuel Ocampo a fait des études d'arts à l'Université des Philippines et dans les années 80 a déménagé à Los Angeles, California où il a continué ses études à l'Université de Californie[1]. Depuis, Ocampo habite à nouveau à Manille[1].

Carrière artistique[modifier | modifier le code]

Pour Manuel Ocampo la peinture doit transgresser, il veut que l’art dérange. En mélangeant des références liées à l’iconographie colonialiste, la bande dessinée, de néo-dadaïsme, d'art naïf, de comics underground, de peinture religieuse où les références à l'art contemporain, il met en scène, de façon expansive et provocante, des images subversives et décadentes en revisitant l’histoire de l’art. L’artiste philippin a su développer depuis les années 1980 un langage plastique particulièrement singulier empli d’une insolence rafraîchissante. Par sa touche cynique, parfois burlesque, le choix de ses motifs est à la fois corrosif, grotesque, troublant et brut: rats, insectes, oiseaux, ossements, crânes, dents humaines, yeux, têtes décapitées, formes phalliques, foetus, excréments, cimetières, figures religieuses, croix, crucifix, outils, seringues, annotations, flammes, personnages de cartoons se lient et se juxtaposent sur un seul et même plan. Dans sa peinture, Ocampo fréquemment revisite et fait référence à l'histoire de l'art et aux allégories politique. L’oeuvre radicale de Manuel Ocampo est celle d’un faiseur d’images prolifique qui jette les choses violemment à la face du monde. L’artiste libère une énergie anarchique, soulève les interdits et ébranle nos bonnes consciences. La satire semble perpétuelle et toutes les représentations du pouvoir, politique ou religieux, font l’objet d’un détournement ironique, d’une inversion et d’une subversion parodique. L’artiste propose des scènes riches de sens et d’énergie, parfois proches du surréalisme et nous invite à une contemplation tout aussi grinçante que perturbante. Manuel Ocampo propose un conceptualisme iconoclaste tout en interrogeant les possibilités d’un art apolitique et dénué de toute religiosité[réf. souhaitée]. [2]. Au début des années 90, Ocampo a notamment participé a deux rendez-vous majeurs de la scène contemporaine européenne qui contribuent à établir sa notoriété, avec la Documenta IX de Kassel en 1992 (conçue par Jan Hoet) et la Biennale de Venise en 1993. L'une de ses peinture figurant plusieurs swastika fut censurée à la biennale Dokumenta de Cassel en Allemagne[3].

En 1992, la peinture "Why I Hate Europeans" (Pourquoi je hais les Européens) à servi de pochette pour l'album de Skinny Puppy;"Mythmaker".

En 1996, la peinture Je suis un révolutionnaire fut utilisé pour le dos de couverture de l'album "Odelay" de Beck.[4]

Manuel Ocampo, God Is My Copilot (1999) est un documentaire de Phillip Rodriguez sur la vie et la carrière artistique de Ocampo. Le film fut notamment sélectionné par la Biennale internationale du film sur l'art du Centre Georges Pompidou.

Manuel Ocampo a aussi collaboré avec de nombreux artistes comme Damien Deroubaix, Gfeller+Hellsgard, Gaston Damag [5] En 2013, Ocampo s'occupa du commisariat de l'exposition "Manilla Vice" au MIAM (Musée International des Arts Modestes) de Sète. L'exposition proposa un tour d'horizon de la scène artistique des Philippines : Gerry Tan, Poklong Anading, Romeo Lee, Gaston Damag, Valeria Cavestany, Carlo Ricafort, Arvin Flores, Bea Camacho, Kawayan De Guia, Dexter Fernandez, Mm Yu, Lena Cobangbang, Maria Jeona Zoleta, Pow Martinez, Maria Cruz, Robert Langenegger et David Griggs [6].

Manuel Ocampo a bénéficié de plusieurs prix notamment le Lila Wallace Reader’s Digest Artists du Giverny Program (1998), le National Endowment for the Art (1996), le prix de Rome des Arts Visuels de l’American Academy de Rome ( 1995), ainsi que le Pollock-Krasner Foundation, Inc. de The Art Matters Foundation (1995).

Ocampo a représenté le Pavillon des Philippines à la 57ème Biennale de Venise[7].


Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) Alicia Colby Sy, « How Filipino Artists Can Change the Course of Modern Art: Lauded artist Manuel Ocampo on how the market affects the work », Town and Country,‎ (lire en ligne).
  2. http://artscenecal.com/ArticlesFile/Archive/Articles1997/Articles1097/MOcampoA.html
  3. (en) Michelle Quinn, « Works Pulled From German Exhibit : Art: Four Manuel Ocampo paintings are excluded from a prestigious show because they contain swastikas », Los Angeles Times,‎ (lire en ligne).
  4. « Beck!* - Odelay », sur Discogs (consulté le )
  5. http://booklyn.org/archive/index.php/Detail/Object/Show/object_id/1932
  6. https://www.huffingtonpost.com/john-seed/manuel-ocampo-manila-vice_b_3412591.html
  7. http://artradarjournal.com/2017/06/07/outsiders-in-their-homeland-the-philippine-pavilion-at-the-57th-venice-biennale/