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Reliure à la française[modifier | modifier le code]

Étapes principales et outils traditionnels[modifier | modifier le code]

Presse à percussion[modifier | modifier le code]

Presse à percussion traditionnelle en bois.

La presse à percussion traditionnelle en bois est majoritairement utilisée au XIXe siècle et jusqu'à la fin du XXe siècle. Elle a été peu à peu remplacée par la presse à percussion en fonte, moins encombrante et plus stable dans le temps.

Avant la couture des cahiers, le bloc papier débroché doit être mis sous « presse de plaçure » afin de chasser l'air et de raplatir éventuellement les fonds de cahiers (si le livre a déjà été précédemment relié). Le relieur taque le bloc sur ses fonds de cahiers et sur la tranche de tête pour que les cahiers soient bien alignés, les maintient ainsi en les disposant entre deux ais (planchettes) en bois. Il peut disposer plusieurs blocs les uns sur les autres (séparés entre eux par un ais), et les mettre en place sous la presse à percussion, en alignant les blocs sous la vis centrale de la presse, du livre le plus grand (placé tout en bas) au plus petit (tout en haut).

Le serrage se fait en tournant le volant à fond, puis en donnant quelques accoups supplémentaires (percussions) avec les poignées présentes sur le volant, ce qui permet de serrer encore davantage l'ensemble. La presse de plaçure doit être maintenue pendant 24 heures. La presse à percussion peut également être utilisée pour la presse de mousseline et la « presse de finissure ».

Avant 1850 environ, et l'apparition des premières presses à percussion, les cahiers, qui se gondolaient facilement (s'ils étaient faits de parchemin) ou se déformaient par le foulage des impressions typographiques (premiers incunables), étaient battus avec un marteau de 2 à 4 kg sur un tas en pierre ou en fer[1]. Chaque battée de 2 à 3 cahiers recevait entre 20 et 30 coups de marteau[1].

Petit matériel[modifier | modifier le code]


  • Chevillettes (ou clavettes), pour attacher les ficelles au cousoir ;
  • Cousoir, pour coudre les cahiers ;
  • Fût à rogner (ou massicot), pour rogner les tranches des livres ;
  • Tas à battre : en fonte, sur lequel on vient rabattre les ficelles au marteau ;
  • Tas en plomb : pour amortir les coups de marteau sous le poinçonnage ;
  • Marteau à battre ;
  • Marteau à endosser : pour rabattre les dos de cahiers dans l'étau;
  • Poinçons ronds, pour passer les ficelles en carton ;
  • Poinçons plats, pour passer les rubans en carton ;
  • Pince à nerfs, pour marquer les faux nerfs sur le dos des livres après la couvrure ;
  • Pierre à parer, surface plane sur laquelle on amincit le cuir ;
  • Pinceaux
  • Presse à tranchefiles, permet de maintenir le livre en position debout pour tranchefiler ;
  • Presse de fouettage, pour fouetter les nerfs après la couvrure ;
  • Couteau à parer, pour amincir le cuir ;
  • Couteau à élaguer (ou scalpel), pour couper le cuir en biseau ;
  • Compas à vis, pour mesurer l'intervalle entre les grecques des cahiers, avant la couture ;
  • Trace-coins, pour tracer des coins égaux sur les demi-reliures ;
  • Plioirs (en os ou en téflon) ;
  • Plioirs en bois (buis), pour chasser la colle en presse de mousseline ;
  • Équerre plate, pour positionner les faux nerfs sur une carte à dos ;
  • Équerre à talon, pour placer le dos du livre « d'équerre » après son encollage ;
  • Fer à polir, pour polir le cuir ;
  • Scie à grecquer, pour fendre les fonds de cahiers avant la couture ;

Gros matériel[modifier | modifier le code]

  • Cisaille à cartons
  • Cisaille à papiers
  • Étau à endosser, pour coucher les cahiers et créer des « mors » après arrondissure du dos
  • Massicot (à partir du 19e siècle)

Matériaux[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Devauchelle, 1995, p. 39.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • M. Marius Michel, La reliure française commerciale et industrielle depuis l'invention de l'imprimerie jusqu'à nos jours, Éditions D. Morgand & C. Fatout, (lire en ligne)
  • Pascal Fulacher, Six siècles d'art du livre, Citadelles & Mazenod, (ISBN 2850885436). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Pascal Alivon, Styles et modèles, Guide des styles de dorure et de décoration des reliures, Artnoville, (ISBN 2950453902). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]