Utilisateur:SiraDonFu/Discours "poulet à la Kiev"

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George H. W. Bush

Le discours du "poulet à la Kiev" [1] (en anglais the Chicken Kiev speech, que l'on peut traduire par le "discours pleutre de Kiev") est le surnom donné au discours prononcé par le président des États-unis George H. W. Bush à Kiev, en Ukraine, le 1er août 1991, plusieurs mois avant le référendum d'indépendance de décembre à l'issue duquel les Ukrainiens ont voté pour le retrait de l'URSS—référendum dont Bush a mis en garde à propos d'un "suicidaire nationalisme".[2] Le discours a été écrit par Condoleezza Rice, en charge des affaires soviétiques et est-européennes[3], et qui deviendra plus tard Secrétaire d’État sous George W. Bush. Cette allocution a suscité la colère des nationalistes ukrainiens et de conservateurs Américains, colère notamment illustrée par la réaction de William Safire, chroniqueur conservateur au New York Times, qui qualifia ce discours de "Chicken Kiev speech" en réaction à ce qu'il considérait comme une "erreur de jugement colossale".[4]

Contexte[modifier | modifier le code]

À la fin des années 1980 et au début des années 1990, l'Ukraine ainsi que les autres républiques soviétiques voient émerger et grandir une volonté d'indépendance. Les États-unis s'en tiennent à leur politique de non-ingérence vis-à-vis de l'URSS et de ses pays satellites. Bush comptait sur le Président soviétique, Mikhaïl Gorbatchev, pour gérer le processus de réforme et ainsi, éviter d'appuyer les nationalistes des RSS.Erreur de référence : La balise ouvrante <ref> est mal formée ou a un mauvais nom. Comme Bush l'écrira plus tard dans ses mémoires,

« Whatever the course, however long the process took, and whatever its outcome, I wanted to see stable, and above all peaceful, change. I believed the key to this would be a politically strong Gorbachev and an effectively working central structure. The outcome depended on what Gorbachev was willing to do. If he hesitated at implementing the new agreement [i.e. the Union of Sovereign States treaty] with the republics, the political disintegration of the Union might speed up and destabilize the country... If he appeared to compromise too much, it might provoke a coup—although there was no serious signs of one. I continued to worry about further violence inside the Soviet Union, and that we might be drawn into conflict.[5] »

Le 30 juillet 1991, Bush arrive à Moscou pour un sommet avec Mikhaïl Gorbatchev. Lui et Barbara Bush séjournent avec Gorbatchev et sa femme Raisa dans une datcha en dehors de Moscou, où les deux dirigeants ont des discussions informelles. Bush annonce à Gorbatchev qu'il ne serait pas dans l'intérêt des États-Unis que l'Union Soviétique s'effondre, même si les partisans de la ligne dure parmi les membres du Parti Républicain, notamment le Secrétaire à la Défense Dick Cheney—favorisaient ce scénario. Il assure à Gorbatchev qu'il dissuadera les Ukrainiens de l'option indépendantiste lorsqu'il se rendra en Ukraine le 1er août, prochaine étape de sa visite d’État.[6]

Le sentiment indépendantiste en Ukraine est pénétré par éventail de points de vue, allant des anciens communistes nostalgiques aux nationalistes pro-indépendance. Le Président ukrainien, Leonid Kravtchouk, était un réformiste communiste qui a soutenu la question de la souveraineté ukrainienne au sein d'une URSS lâchant du lest—une position similaire à celle du Président russe Boris Eltsine. Comme Kravtchouk l'a déclaré avant la visite de Bush, "je suis convaincu que l'Ukraine doit être un Etat souverain, à part entière et robuste".[7] Bush refuse de rencontrer les leaders indépendantistes. Lorsque son cortège traversa Kiev, le président américain fut accueilli par un grand nombre de personnes agitant des drapeaux ukrainiens et  américains mais aussi des manifestants portant des slogans tels que "M. Bush: les milliards pour l'URSS sont de l'esclavage pour l'Ukraine" et "La Maison-Blanche traite avec les Communistes, mais snobe Rukh", le principal parti de pro-indépendance de l'Ukraine.[8]

Discours[modifier | modifier le code]

Le discours a été prononcé à la Rada, le parlement ukrainien, situé Kiev. Bush a soutenu un accord conclu en avril précédent entre Gorbatchev et neuf des républiques soviétiques, y compris l'Ukraine, qui qui promettait un nouveau Traité de l'Union ne nouvelle Union Traité établissant une plus grande décentralisation de l'Union Soviétique. Il a déclaré que l'accord "bavarde l'espoir que les républiques de combiner une plus grande autonomie avec plus de volontaires de l'interaction politique, sociale, culturelle, économique plutôt que la poursuite de l'espoir de cours de l'isolement". Il a également salué Gorbatchev, il appelle un "faux choix" pour choisir entre le dirigeant de l'union Soviétique et pro-indépendance des dirigeants: "Dans l'équité, le Président Gorbatchev a réalisé des choses étonnantes, et sa politique de la glasnost, la perestroïka et de la démocratisation, du point de vue d'atteindre les objectifs de la liberté, de la démocratie et de la liberté économique."

Références[modifier | modifier le code]

  1. Chicken Kiev is a pseudo-French recipe formerly familiar on American hotel menus.
  2. (en) « Bush Sr. clarifies ‘Chicken Kiev’ speech », The Washington Times,‎ (lire en ligne)
  3. Adrian Monck et Mike Hanley, « The secrets of chicken Kiev », New Statesman,
  4. (en) William Safire, « Putin's 'Chicken Kiev' », The New York Times,‎ (lire en ligne)
  5. (en) George Bush et Brent Scowcroft, A World Transformed, Knopf, , 502–3, epub: 592 (ISBN 9780679432487)
  6. (en) Conor O'Clery, Moscow, December 25 1991: The Last Day of the Soviet Union, Random House, (ISBN 9781848271142), p. 224
  7. (en) David Remnick, « Ukraine Split on Independence As Republic Awaits Bush Visit », The Washington Post,‎ (lire en ligne)
  8. (en) Terence Hunt, « Stick with Gorbachev, Bush tells republics », Chicago Sun-Times,‎ (lire en ligne)

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