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Utilisateur:PepitoCubaParis/Brouillon

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Juan Arcocha (Santiago de Cuba, Cuba, - París, ) [1] est un intellectuel cubain. Avocat, écrivain, journaliste, traducteur et interprète, Arcocha a écrit de nombreux romans traduits en plusieurs langues.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est né dans la ville de Santiago de Cuba le 7 novembre 1927[2]. Il réalisa des études de Droit, et fut diplômé avocat, poste qu’il n’exercera jamais. Par la suite, il étudia le journalisme et les langues étrangères. A la chute du régime de Batista, il fut nommé correspondant à Moscou du journal cubain « Revolución » et plus tard, attaché de presse à l’ambassade de Cuba à Paris.

Juan Arcocha a vécu à Paris de 1955 à 1958 et a fait des études de langue et littérature française à l’université de la Sorbonne avant de rentrer à Cuba à la veille de la révolution cubaine. Du 20 février au 15 mars 1960 à La Havane, il fut l’interprète des intellectuels français Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir, à l’occasion de leur première visite à Cuba.

Le livre des mémoires collectives La Havane 1952-1961 La fin d’un monde, principe d’une illusion, coordonné par l’écrivain cubain Jacobo Machover, inclue un chapitre sur cette traversée, dans lequel Juan Arcocha explique que le voyage de Jean Paul Sartre à la Havane diffusa dans le monde entier l’image d’une révolution heureuse ; cependant l’illustre français ne se rendit pas compte que c’était les cubains et non la révolution qui dansait ».

A Moscou, il fut consultant pour le cinéaste soviétique Serguéi Nikoláievich Kólosov lors du tournage du film « La nouvelle Cubaine » en 1962. En 1962, il publia à Cuba son roman Los muertos andan solos qui reçut un très bon accueil du public. Un roman novateur, à contre-courant des règles implantées dans la littérature cubaine. L’utilisation et la répétition d’un langage argotique suscita de vives réactions. De ce fait et suite à son départ pour l’Europe, il ne publiera plus ses œuvres à Cuba.

En 1963 et 1964, il donna des cours de langue française à l’Institut pré-universitaire spécial « Raul Cepero Bonilla » dans le quartier havanais de La Vibora[3]. Déçu par la tournure que prit la révolution en laquelle il croyait fermement, il abandonna Cuba en 1966 pour vivre à Paris. Il fut à l’origine de « l’Affaire Padilla » et par solidarité pour celui qui fut son ami, il rompit définitivement avec le régime cubain en 1971. En Europe, grâce à son statut de polyglotte (espagnol, français, anglais, russe, italien), il travailla de nombreuses années en tant que traducteur et interprète lors de conférences d’organismes internationaux comme l’ONU, l’UNESCO et la FAO.

Arcocha s’est éteint la matinée du vendredi 7 mai 2010 à Paris. Il laisse derrière lui une vaste œuvre littéraire pleine de talent, traduite dans de nombreuses langues.

La Collection de Herencia Cubana Cuban Heritage Collection de l’Université de Miami possède une compilation de documents de Juan Arcocha, qui contient un nombre considérable de manuscrits et de notes en espagnol, français et anglais.


Œuvres publiées[modifier | modifier le code]

·        Los muertos andan solos – Ediciones R, 1962 (único libro publicado en Cuba en vida del autor) [4]

·        A candle in the wind – L. Stuart , 1.967. [5]

·        Por cuenta propia – Plaza & Janés, 1970. [6]

·        La bala perdida – Plaza & Janés, 1973. [7]

·        Fidel Castro en rompecabezas – Ed. ERRE, 1973. [8]

·        Operación viceversa – Ed. ERRE, 1976. [9]

·        Tatiana y los hombres abundantes – Argos Vergara, 1982. (Verbum, 2007) [10]

·        La conversación – Linden Lane Press, 1983. [11]

·        Tatiana et les hommes abondants. Broché, 2004

·        El tiburón vegetariano – Editorial Verbum, S.L., 2010. [12]

·        Los baños de canela – Ediciones Universal 1988. (Letras Cubanas, 2010. Publicado en Cuba tras la muerte del autor)[13]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « "GUAJIRO HABANERO". » (consulté le )
  2. (es) El Mercurio S.A.P, « Fallece en París el escritor cubano Juan Arcocha | Emol.com », sur Emol, (consulté le )
  3. « "GUAJIRO HABANERO". » (consulté le )
  4. (es) Juan Arcocha, Los muertos andan solos; [novela., Ediciones R[evolución, (OCLC 506832, lire en ligne)
  5. (en) Juan Arcocha, A candle in the wind., L. Stuart, (OCLC 913974, lire en ligne)
  6. (es) Juan Arcocha, Por cuenta propia., Plaza & Janés, (OCLC 1668810, lire en ligne)
  7. (es) Juan Arcocha, La bala perdida; relato novelado y ejemplar donde se ve cuánto se alarman los hijos de Saturno cuando a éste se le abre el apetito., Plaza & Janés, (ISBN 978-84-01-44087-8, OCLC 1003764, lire en ligne)
  8. (es) Juan Arcocha, Fidel Castro en rompecabezas., Ediciones R, (OCLC 894535, lire en ligne)
  9. (es) Juan Arcocha, Operación viceversa, Argos Vergara, (OCLC 10685717, lire en ligne)
  10. (es) Juan Arcocha, Tatiana y los hombres abundantes, Argos Vergara, (ISBN 978-84-7178-461-2, OCLC 9294708, lire en ligne)
  11. (es) Juan Arcocha, La conversación, Linden Lane Press, (OCLC 9868306, lire en ligne)
  12. (es) Juan Arcocha, El tiburón vegetariano, o, Ese amor imaginado: novela, (ISBN 978-84-7962-481-1, OCLC 821071499, lire en ligne)
  13. (es) Juan Arcocha, Los baños de canela, Ediciones Universal, (ISBN 978-0-89729-476-8, OCLC 18595023, lire en ligne)