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Maison Marcourt
Maison Marcourt de Charles Dumont (Architecte)
Présentation
Type
Style
Style Architectural propre (référence entre autre à Charles Dupuis)
Architecte
Construction
XXe siècle, 1985-1986
Commanditaire
Madeleine Marcourt
Patrimonialité
Localisation
Pays
Belgique
Commune
4130 Tilff - Esneux
Rue du Vieux Bois 14
Coordonnées
Localisation sur la carte de Belgique
voir sur la carte de Belgique


La Maison Marcourt est une habitation individuelle érigée sur le flanc de colline du Sart-Tilman non loin du complexe universitaire de Liège (œuvre cohérente et admirable à plus d’un titre dont l’implantation fut dirigée par Claude Strebelle, avec à ses côtés, notamment, Charles Dumont). Elle se située à cinq-cents mètres à vol d’oiseau du centre même de la petite entité de Tilff - Esneux. [2]

L'architecte[modifier | modifier le code]

Charles Dumont, auteur de projet, transcrit essentiellement sa passion née pour la mission d’architecte au sein de nombreux projets d’habitations en région Liégeoise tel le déclare Albert Bontridder. [3] [4]

« La maison n’est pas une machine, ni la machine une œuvre d’art. La maison est un organisme vivant et non pas seulement un agencement de matériaux morts : elle vit dans un ensemble et dans des détails. La maison est un épiderme du corps même ». [5]

Histoire[modifier | modifier le code]

Naissance du projet[modifier | modifier le code]

C’est en 1980, que Madeleine Marcourt (dessinatrice au sein de l’atelier du Sart Tilman) devient maitre d’ouvrage du projet de sa propre habitation privée, Charles Dumont étant choisi tel auteur de projet. De longue date collaboratrice de Charles Dumont au sein de l’atelier du Sart Tilman, elle prendra partie prenante de la conception même. « Marcourt, c’est Dumont » S’exclama Claude Strebelle (associé à l’atelier). [6] [7] Un premier projet qui prendra fin pour suite budgétaire mais qui, cinq années plus tard, volonté et énergie renouvelées pousseront à l’aboutissement concret de la maison Marcourt.[8]

Relation Maitre d'ouvrage-Architecte[modifier | modifier le code]

Digne d’une relation étroite maitre d’ouvrage – auteur de projet, cette complicité absolue, alliée à leur état d’esprit particulier, emmènera la conception à traverser cette ultime question du « pourquoi », transcrite ensuite dans le « comment » propre aux préoccupations constructives. On peut d’ailleurs y lire sur ses oeuvres, son attention particulière à la précision conceptuelle du détail, à l’adéquation rigoureuse des solutions techniques, au soin scrupuleux de la mise en œuvre des matériaux sans toutefois exiger le recours à des technologies sophistiquées.[9] [10]

Etat de conscience[modifier | modifier le code]

Dumont soulève que «la chose bâtie doit contribuer à la recherche de l’être » ; « Faut-il être sourd pour ne construire que pour les yeux ? » [11] ; c’est dire à quel point la notion d’architecture pour Charles Dumont se trouve au-delà de ce que, par leur seule présence matérielle, peuvent exprimer les briques et les mots. Il reprend sans cesse dans son esprit la liste de préoccupations qu’est selon lui : « l’aspect biologique de l’architecture, la couche sociale pour laquelle il travaille, l’élément spirituel et poétique dont se nourrit inconsciemment l’habitant, (…) la perception sentimentale du monde, (…) notre contribution à la volonté de libération de l’homme, (…) le rôle social d’une démarche si individuelle ». [12]

Le projet[modifier | modifier le code]

Certains dénoncent parfois le travail de Dumont tel : « Un embrigadement dans un clan, une fascination du maitre, une communion à un idéal, voire une soumission à un absolu… ».
Un petit logement qu’il est vrai, relève quelque chose d’hypnotique de cette conception de l’absolu mais donnant une réponse adéquate, loin d’une réponse péremptoire visant la mise en place d’un modèle. Claude Strebelle y projette que « chaque personne étant unique, chaque maison de Dumont est unique et le restera ». [13]
« On trace une courbe dont la justification n’est qu’esthétique. Par contre, si comme une respiration, elle naît d’une pulsion intérieure, en plus d’être belle, elle donne vie à l’espace ». [14] On peut y soulever cette notion d’absolu, la pulsion telle absolu mais conférent pour autant une spatialité voulue, recherchée et donnant vie à un espace particulier, propre à une réponse adéquate donnée. [15]

Contexte[modifier | modifier le code]

Un contexte architectural marqué, la maison vient de fait s’implanter face au bureau de l’atelier du Sart-Tilman mais également en aval de la maison de Claude Strebelle. Quelques années plus tard, Charles Dumont réalisera la maison Dejace quelques rues en amont du projet.
Situé sur une parcelle étriquée épousant l'angle de la rue du Vieux Bois, le projet n’est plus en plan qu’un simple carré, appuyé sur une bâtisse existante. Il comporte en son rez-de-chaussée une salle de séjour avec quelques dépendances. Une circulation verticale étriquée, digne du plan minimaliste, nous projette alors sur un espace sous comble disposant une chambre et une salle de bain.[16] [17]

Accès-Entrée[modifier | modifier le code]

Après avoir pénétré une première fermeture tampon à la rue telle barrière végétale qu’est la haie, se dévoile un accès typique des œuvres de Dumont. Illustrant cette confrontation entre valeur de possession et intimité de la présence à soi, ces valeurs sont d’après Charles Dumont, considérées telles un droit : « On ne doit jamais rentrer dans une maison » mais bien « s’y glisser ». [18] [19]

Spatialité[modifier | modifier le code]

Introduit dans une notion de petits espaces, le modelé et les creusements de façades parviennent à introduire une lumière propre à chaque espace et sa spatialité qui en résulte. Si la notion de circulation est réduite au maximum, elle s’intériorise à l’espace même. On ne peut imaginer une disposition plus élémentaire, plus concentrée sur l’essentiel mais dont toute l’attention se porte sur les proportions des surfaces et volumes se prolongeant vers l’extérieur. Une multiplicité de relations intérieures - extérieures s’opérant, ouvrant par exemple abondamment le séjour ; il semble alors admettre une fluidité avec l’extérieur tout en gardant cette notion d’intimité vis-à-vis des dispositions prises par rapport à la rue. [20]

Transcription formelle[modifier | modifier le code]

Une transcription de ces attentions particulières apparait en façade, le grand soin porté pour capter une lumière spécifique, composant le plein et vide, les épaisseurs et les lignes directrices de ces ouvertures. C’est au complément de l'œuvre de l'architecte paysagiste anversois Jacques Wirtz [21] que l'intégration de ces concepts au site prennent sens. La toiture d’ardoise et sa morphologie spécifique, influence au Goetheanum de Rudolf Steiner (Dornach , Suisse, 1928)[22], apparait sophistiquée, toujours ayant recours aux longs débordements, protégeant sans doute la façade enduite et blanchie, mais écrasant aussi le volume bâti, comme si l’air et la lumière, la nature et le visiteur, devaient être exclus de l’intimité de la maison. D’ailleurs si l’on en considère la transition inter-étage, elle se développe dans une circulation étriquée, ouvrant alors sur un espace sous comble disposant une chambre et une salle de bain. Une notion d’intimité décidément non inconnue à Dumont. [23][24] « La réintroduction de l’émotion dans l’architecture me semble nécessaire afin de faire participer l’espace architectural et la chose bâtie à la recherche de l’être » Charles Dumont. [25]


Références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. http://lampspw.wallonie.be/dgo4/site_ipic/index.php/fiche/index?codeInt=62032-INV-0363-01 ;
  2. Inventaire du patrimoine culturel immobilier.
    Disponible sur: http://lampspw.wallonie.be/dgo4/site_ipic/index.php/fiche/index?codeInt=62032-INV-0363-01[archive].
  3. « Charles Dumont (architecte) ». In Wikipédia, 10 janvier 2020. .
    Disponible sur: https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Charles_Dumont_(architecte)&oldid=166216674.
  4. RICHARD A., BONTRIDDER A., ROSSILLION A., STREBELLE C., BOREL F.; photographies JANSSENS A., Charles Dumont, l'esprit d'un architecte, Bruxelles, Prisme éditions/ Communauté française Wallonie-Bruxelles, 2005.
  5. Cité dans Michel Ragon, Histoire de l’architecture et de l’urbanisme modernes, Tournai, Casterman, 1972, tome 2, page 71 ;
  6. CHARLIER S. et MOOR T., GUIDE architecture moderne et contemporaine 1895-2014 LIEGE, Bruxelles, Mardaga, 2014.
  7. Office communal du Tourisme d'Esneux, 2019.
    Disponible sur: http://www.esneux.be/site/outils/agenda/?ref_actu=618&fbclid=IwAR3wxnfbaO5D05nXTM1svH2Z9BFBRBQukT2T0mov25Be-ttNBkg9x7dyYGk [archive].
  8. RICHARD A., BONTRIDDER A., ROSSILLION A., STREBELLE C., BOREL F.; photographies JANSSENS A., Charles Dumont, l'esprit d'un architecte, Bruxelles, Prisme éditions/ Communauté française Wallonie-Bruxelles, 2005.
  9. RICHARD A., BONTRIDDER A., ROSSILLION A., STREBELLE C., BOREL F.; photographies JANSSENS A., Charles Dumont, l'esprit d'un architecte, Bruxelles, Prisme éditions/ Communauté française Wallonie-Bruxelles, 2005.
  10. CHARLIER S. et MOOR T., GUIDE architecture moderne et contemporaine 1895-2014 LIEGE, Bruxelles, Mardaga, 2014.
  11. Paroles de Charles Dumont extraites d’un recueil de réflexions notées avec soin par son épouse Andrée Rossillion ;
  12. Paroles de Charles Dumont extraites d’un recueil de réflexions notées avec soin par son épouse Andrée Rossillion ;
  13. RICHARD A., BONTRIDDER A., ROSSILLION A., STREBELLE C., BOREL F.; photographies JANSSENS A., Charles Dumont, l'esprit d'un architecte, Bruxelles, Prisme éditions/ Communauté française Wallonie-Bruxelles, 2005.
  14. Paroles de Charles Dumont extraites d’un recueil de réflexions notées avec soin par son épouse Andrée Rossillion ;
  15. RICHARD A., BONTRIDDER A., ROSSILLION A., STREBELLE C., BOREL F.; photographies JANSSENS A., Charles Dumont, l'esprit d'un architecte, Bruxelles, Prisme éditions/ Communauté française Wallonie-Bruxelles, 2005.
  16. Inventaire du patrimoine culturel immobilier.
    Disponible sur: http://lampspw.wallonie.be/dgo4/site_ipic/index.php/fiche/index?codeInt=62032-INV-0363-01[archive].
  17. RICHARD A., BONTRIDDER A., ROSSILLION A., STREBELLE C., BOREL F.; photographies JANSSENS A., Charles Dumont, l'esprit d'un architecte, Bruxelles, Prisme éditions/ Communauté française Wallonie-Bruxelles, 2005.
  18. RICHARD A., BONTRIDDER A., ROSSILLION A., STREBELLE C., BOREL F.; photographies JANSSENS A., Charles Dumont, l'esprit d'un architecte, Bruxelles, Prisme éditions/ Communauté française Wallonie-Bruxelles, 2005.
  19. CHARLIER S. et MOOR T., GUIDE architecture moderne et contemporaine 1895-2014 LIEGE, Bruxelles, Mardaga, 2014.
  20. CHARLIER S. et MOOR T., GUIDE architecture moderne et contemporaine 1895-2014 LIEGE, Bruxelles, Mardaga, 2014.
  21. https://www.wirtz-tuinarchitectuur.be/fr ;
  22. « Goetheanum ». In Wikipédia, 9 janvier 2020.
    Disponible sur: https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Goetheanum&oldid=166208003.
  23. CHARLIER S. et MOOR T., GUIDE architecture moderne et contemporaine 1895-2014 LIEGE, Bruxelles, Mardaga, 2014.
  24. Inventaire du patrimoine culturel immobilier.
    Disponible sur: http://lampspw.wallonie.be/dgo4/site_ipic/index.php/fiche/index?codeInt=62032-INV-0363-01[archive].
  25. Paroles de Charles Dumont extraites d’un recueil de réflexions notées avec soin par son épouse Andrée Rossillion ;

Bibliographie[modifier | modifier le code]