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Utilisateur:MaryHinata/Brouillon

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Le psychologue québécois Lucien Auger s'est efforcé de faire connaître la thérapie rationnelle-émotive au monde francophone depuis 1972 à travers nombre de publications qui touchent différents aspects de l'existence humaine. De plus, il est renommé pour avoir traduit en français la psychothérapie émotionnelle rationnelle fondée par Albert Ellis. Cofondateur et directeur du Centre Interdisciplinaire de Montréal, sa succession au titre de Directeur du CIM est maintenant assurée par M. Pierre Bovo, thérapeute, formateur et auteur d'orientation Émotivo-Rationnelle.

Influences[modifier | modifier le code][modifier | modifier le code][modifier | modifier le code]

La pensée d’Albert Ellis s’est construite autour de nombreux concepts philosophiques et d’écrits d’auteurs plus modernes qui ont exercé une influence importante dans la formation de ses concepts.

Psychanalyse[modifier | modifier le code][modifier | modifier le code][modifier | modifier le code]

On peut trouver dans la psychanalyse des pratiques utilisées dans les thérapies cognitives comme par exemple Sándor Ferenczi qui utilisent les injonctions, prohibitions et renforcements avec des bonbons ou associations libres. Également avec Sigmund Freud qui recommande à ses patients agoraphobes de sortir de chez eux. Il reconnait d’ailleurs dans un article de 1919 qu’il est impossible de guérir sans l’utilisation de cette technique pour les patients agoraphobes.

Formé à la psychanalyse, Albert Ellis suit un programme de supervision avec Richard Hulbeck, lui-même formé par Hermann Rorschach, qui était analyste à l’Institut Horney. Or les écrits de Karen Horney en 1942 sur ce qu’elle nomme « la tyrannie des exigences » et les dangers qui en résultent ont eu une influence dans la pensée d’Ellis qui reprendra cette notion. Cependant, il se détachera peu à peu de la psychanalyse pour la rejeter dans son ensemble.

Philosophes de l'Antiquité[modifier | modifier le code][modifier | modifier le code][modifier | modifier le code]

Comme le souligne Albert Ellis, le concept de son approche a été découvert et énoncé par les anciens philosophes stoïciens. En effet, cette philosophie constitue une source épistémologique indéniable des thérapies cognitives et l’on peut constater un réel lien entre cette pensée et les idées développées dans les différentes approches.

Concernant la thérapie comportementale émotive rationnelle, Albert Ellis reconnait Epictète comme précurseur quand il énonce dans l’Enchiridion "Les hommes ne sont pas dérangés par les choses, mais par les opinions qu'ils en ont." Cette citation met en évidence les liens entre émotions et pensées automatiques où les stoïciens prônent donc la domination de la passion par la raison. Cette recherche du bonheur se retrouve aussi chez Marc Aurèle ou encore Sénèque. Des aspects fondamentaux mentionnés dans la théorie d’Albert Ellis sont aussi présents dans de nombreuses pensées traditionnelles comme la doctrine d’Epicure et chez les philosophes asiatiques : Bouddha, Confucius ou encore Gautama.  

Skinner[modifier | modifier le code][modifier | modifier le code][modifier | modifier le code]

Les vagues de théories sur le comportementalisme vont évoluer, notamment avec la théorie de Skinner, qui développe le principe de conditionnement opérant qui va avoir une grande influence. Pour cela, il se livre à des expériences scientifiques en observant les comportements d'un rat dans une boite qu'il a fabriqué lui même. Le rat finit par découvrir que lorsqu'il actionne un levier, la nourriture tombe dans un réservoir ce qui lui permet de s'alimenter. La nourriture devient alors un renforcement positif dans son comportement et permet donc un apprentissage. En s'interrogeant sur les lois de l'apprentissage opérant, Skinner va observer que le conditionnement opérant suppose que l'individu est modelé par son environnement, puisqu'il apprend au sujet à élaborer des réponses qui réussissent. Les comportements sont alors adaptés par rapport à l'environnement, ils peuvent être renforcés si les résultats sont positifs pour l'individu ou les éliminer si les résultats s'avèrent négatifs. Ainsi, on peut modifier le comportement, le façonner dans le but d'arriver au comportement souhaité. Plus tard, Albert Ellis développe la thérapie rationnelle émotive dans laquelle il étudie les croyances irrationnelles conscientes des patients pour les modifier, et ainsi pouvoir changer les comportements qui posent problème.

Logiciens[modifier | modifier le code][modifier | modifier le code][modifier | modifier le code]

Pour développer sa théorie rationnelle émotive, Albert Ellis s'est appuyé sur les logiciens, notamment sur Bertrand Russell, qui soutient l'idée d'une philosophie rationaliste qui se base sur la logique pour éclaircir les problèmes philosophiques.En effet, Bertrand Russell, grand philosophe du 20 ème siècle, a découvert qu'en réussissant à ne pas se focaliser sur nos échecs, nos peurs et nos défauts, mais au contraire en se concentrant davantage sur les autres et le savoir, la vie était plus attrayante voire plus proche du bonheur. Pour Bertrand Russell, pour se sentir bien, il est nécessaire d'apprendre à penser de la bonne manière. Pour y arriver, il suffit de réussir à se confronter calmement aux pensées qui nous font peur ou qui nous rendent incompétents. Pour Russell, il faut se battre pour parvenir au bonheur.

Principaux théoriciens[modifier | modifier le code][modifier | modifier le code][modifier | modifier le code]

Albert Ellis, identifié comme le grand père de la thérapie cognitivo comportementale, a fondé la théorie rationnelle émotive à la fin des années 1950-1960. A ses 19 ans, Albert Ellis était en proie à de l'anxiété et de la timidité, ce qui l'a conduit à combattre ses émotions autodestructrices grâce à ses lectures qui traitaient sur les techniques de thérapie comportementale. Après avoir obtenu son doctorat en psychologie et avoir exercé pendant plusieurs années en tant que psychothérapeute à orientation psychanalytique, il doute des résultats de son travail et se replonge alors dans la philosophie et la thérapie comportementale qui l'avait aidé plus jeune. Le point essentiel de sa thérapie, qui diffère des autres thérapies cognitives, est le côté humaniste qui repose sur l'idée que le but essentiel de la vie est le bonheur. Sa théorie est établie sur le fait que les schémas de pensées irrationnelles causent en grande partie de la détresse émotionnelle. Albert Ellis a dû faire face à de nombreuses résistances face à ses idées pendant de nombreuses années de la part des psychologues universitaires. A cette époque, mis à part Rudolf Dreikurs, les psychologues étaient soit "expérentiel" , soit "rogérien" ou soit "comportementaliste" ; les béhavioristes étaient contre le cognitif. Albert Ellis est le premier clinicien à rédiger ses écrits vers son public qui trouve que sa théorie est utile dans la vie au quotidien. Ses écrits permettent aux lecteurs de faire des changements sur eux même en luttant contre leur philosophie négative et en œuvrant sur leur faible tolérance à la frustration. Les écrits d'Ellis ainsi que ses interventions en public finissent par intéresser d'autres psychologues qui ont montré par leurs recherches que la thérapie comportementale pouvait vraiment fonctionner. Il créé en 1959 son propre institut de recherche, qui a pour but d'aider les patients à évacuer les pensées autodestructrices en mettant en avant celles qui sont bénéfiques et en facilitant l'acceptation de soi. La nouvelle approche d'Albert Ellis va permettre d'aider à traiter les patients atteints d'angoisse et de dépression.

Aaron Beck est un psychiatre américain qui a développé la thérapie cognitive 1956, suite à sa désillusion sur l'approche psychanalytique. Pour lui, il est important de comprendre les croyances qui précèdent une émotion tout comme l'action en elle même, d'où le nom de la thérapie. Cette dernière a pour but d'apprendre au sujet à identifier, discuter et modifier leurs pensées dysfonctionnelles. Dans cette perspective, la thérapie cognitive de Beck met en évidence que changer les interprétations passe également par la modification de l'émotion. En effet, pour Beck et Ellis, les émotions sont la conséquence de notre système d'interprétation de la réalité. C est pour cela qu ils travaillent sur les émotions négatives afin de pouvoir corriger les dysfonctionnements dans les interprétations cognitives de leurs patients. Beck a défini la dépression comme un aboutissement de distorsions qui sont présents dans 3 domaines : Les cognitions vers soi qui montrent une faible estime de soi, les cognitions sur l'environnement qui définissent le monde comme injuste, et les cognitions vers l'avenir dans lequel on y voit un avenir sans espoir.Il va mettre en avant les pensées automatiques chez le dépressif et démontre qu'en travaillant sur ces pensées avec le patient, il va lui permettre de les remettre en cause et enfin de pouvoir les guérir.