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Gilad Atzmon en février 2007.

Gilad Atzmon (en hébreu גלעד עצמון, né le 9 juin 1963) est un jazzman et militant antisioniste anglais, né en Israël et résidant actuellement à Londres.

Biographie[modifier | modifier le code]

Partisan affirmé de l'antisionisme juif, il se défend toutefois de tout antisémitisme expliquant n'avoir rien contre les individus en soi. Il considère ainsi le judaïsme comme une « idéologie qui mène le monde à la catastrophe »[1] et auquel il faut donc faire barrage. En 2008, il considère les « sionistes » comme responsables du krach financier[2]. C'est un partisan de Paul Eisen[3] et d'Israël Shamir[3] des anti-sionistes et pro-palestiniens considérés de ce fait négationnistes par le pouvoir israëlien.

Musicalement, il collabore avec Shane McGowan, Robbie Williams, Sinéad O'Connor, Robert Wyatt et Paul McCartney.

La Parabole d'Esther[modifier | modifier le code]

En 2011, l'éditeur Zero Books publie le livre d'Atzmon La Parabole d'Esther (The Wandering Who? A Study of Jewish Identity Politics), qui selon ce même éditeur « examine la politique de l'identité juive et l'idéologie juive contemporaine en se basant sur la culture populaire et des textes académiques ». Cinq historiens, un journaliste et un auteur sont cités en quatrième de couverture. John Mearsheimer de l'université de Chicago écrit que « Gilad Atzmon a écrit un livre fascinant et provocateur sur l'identité juive dans le monde moderne » et que ce livre « devrait être lu ausi bien par des juifs que des non-juifs ». Richard Falk écrit que c'est un livre « absorbant et émouvant » que toute personne pour qui une « paix réelle importe » devrait « non seulement lire, mais y réfléchir et en discuter énormément ». James Petras écrit que le livre est « une série de brillantes illuminations et de réflexions critiques envers l'ethnocentrisme juif et l'hypocrisie de ceux qui parlent au nom valeurs universelles en se comportant de façon tribale » qui « démasque les liens entre les politiques identitaires juives de la Diaspora et leur soutien ardent des la politique d'oppression de l'état d'Israël ». Il dit aussi qu'Atzmon « a le courage de dire la vérité sur le pouvoir des sionistes influents et haut placés qui façonnent l'ordre du jour en ce qui concerne la guerre et la paix dans le monde anglophone »[4].

Dix auteurs antisionistes, incluant Laurie Penny et Richard Seymour (en), tous publiés chez Zero Books, ont condamné publiquement l'éditeur dans une lettre ouverte pour avoir publié ce livre :

« Le but du travail d'Atzmon est de rendre normal et légitime l'antisémitisme. Nous ne pensons pas que la décision de Zero quant à la publication de ce livre soit pernicieuse. La faculté d'Atzmon de solliciter du soutien de la part de personnalités respectables telles que Richard Falk et John Mearsheimer montre qu'il est un expert pour créer la confusion sur ce qu'il pense réellement et sur l'antisémitisme. Mais à une époque où de dangereuses forces tentent de racialiser les antagonismes politiques, nous pensons que cette décision a été prise à la légère[5]. »

In The Atlantic Jeffrey Goldberg quoted Atzmon on the Holocaust, Jewish “persecution of Hitler” and Jewish “trafficking in body parts” and took John Mearsheimer to task for “endorsing the writing of a man who espouses neo-Nazi views.” [6] Mearsheimer replied via his co-author professor Stephen Walt’s blog that “There is no question that the book is provocative, both in terms of its central argument and the overly hot language that Atzmon sometimes uses. But it is also filled with interesting insights that make the reader think long and hard about an important subject. Of course, I do not agree with everything that he says in the book -- what blurber does?”[7]

Alan Dershowitz wrote a critical opinion piece arguing that “some of Israel’s most vocal detractors are crossing a red line between acceptable criticism of Israel and legitimizing anti-Semitism.” Dershowitz uses numerous quotes from the book to support his position that Atzmon is an antisemite who states Jews seek to control the world, conflates “the Jew” and “the Zionist”, writes that Jews are evil and a menace to humanity, encourages readers to doubt the Holocaust and Jewish history, and holds that "Jews are corrupt and responsible for ‘why’ they are ‘hated’ and that Israel is worse than the Nazis." Dershowitz argues that “Even the most radical anti-Zionists in England have distanced themselves from Atzmon.” He writes that “hard-core neo-Nazis, racists, anti-Semites and Holocaust deniers” endorse Atzmon, including David Duke, Kevin B. MacDonald and Israel Shamir.[8]

He criticizes John Mearsheimer and Richard Falk for endorsing the book and encouraging colleagues, students, and others to read and “reflect upon” Atzmon’s views. He also criticizes other academics who have defended Atzmon, including Brian Leiter, William A. Cook, Oren Ben-Dor, and Makram Khoury-Machool. Dershowitz then challenged professors Mearsheimer and Falk to a “public debate about why they have endorsed and said such positive things about so hateful and anti-Semitic a book by so bigoted and dishonest a writer.”[8] Falk rejected Dershowitz' call to debate and wrote to The Daily Caller “I have a limited taste for the sort of defamatory polemics that the Dershowitz attack mounts.” He wrote that "if the book is fairly read, and not denounced, it is concerned exclusively with ‘Jewish identity,’ not with Jews, and explores this reality in a highly personal, passionate, provocative, and honest manner.”[9]

Gilad Atzmon offered to debate Dershowitz "any time."[10] He called various criticisms "a typical Hasbara smear & intimidation campaign.”[11] Atzmon replied to the MacDonald review referenced by Dershowitz writing his own book "is a study of Jewish identity politics and Jewish culture, it is not concerned with Jewish ethnicity or racial origins."[12]


Idéologie[modifier | modifier le code]

TI + COPYVIO À VIRER

Dans son ouvrage La parabole d’Esther, Gilad Atzmon considère que les tensions qui interviennent dans le monde proviennent de ce qu'il appelle « le problème juif »[13] :

« J’ai compris qu’Israël et le sionisme n’étaient que des sous-parties constituantes d’un problème beaucoup plus vaste, le problème juif[14] »

Selon les conspirationnistes, Gilad Atzmon se rapproche ainsi des thèses défendues par le faux livre décrivant les plans secrets de Juifs organisés, intitulé Les Protocoles des sages de Sion[15]. Or, contrairement à ce que pensent ces conspirationnistes, il ne démontre pas qu'il a un plan du sionisme, mais qu'il existe tout un mouvement sioniste dans l'espace et le temps similaire à l'histoire des religions et de la mondialisation. Il déclare : « Le sionisme n’est pas un mouvement colonialiste ayant des intérêts en Palestine, contrairement à ce que suggèrent certains spécialistes. Le sionisme, en réalité, est un mouvement mondial alimenté par une solidarité tribale sans équivalent »[16].

En effet, tout comme les religions du Moyen Âge, aussi bien chrétiennes qu'islamistes : « Manifestement, nous n’avons pas affaire seulement à Israël et aux Israéliens. En réalité, nous sommes en conflit avec une philosophie pragmatique extrêmement déterminée qui génère et promeut des conflits internationaux d’ampleur gigantesque »[17]. Ce qui conduit « une guerre contre une mentalité regrettable qui a pris l’Occident en otage et l’a, tout au moins momentanément, détourné de ses inclinations humanistes et de ses aspirations athéniennes »[18].

Gilad Atzmon s'aperçoit alors, bien que la majorité des Juifs qui ont été exterminés dans la solution finale étaient de tradition et de culture yiddish, il ne reste qu'après la Seconde Guerre mondiale que le Juif de culture juive et parlant hébreu ou juif. Ainsi « L’Holocauste a été une « victoire sioniste », exactement de la même manière que tout viol est interprété par les idéologues féministes séparatistes comme une vérification de la validité de leurs théories »[19].

De ce fait et de façon précipitée, Israël fut créée, un territoire tant rêvé aussi bien par les sionistes du XIXe siècle pour la construction d'un idéal que par les capitalistes anglais pour le contrôle du pétrole du Moyen-Orient depuis le début du XXe siècle. Atzmon affirme que de par une politique américano-anglaise, les idéaux ont été balayés au profit d'une politique impérialiste. « En raison de la nature raciste, expansionniste et judéo-centrique de l’État juif, le Juif de la Diaspora se trouve intrinsèquement associé à une idéologie intégriste et ethnocentrique, ainsi qu’à une interminable liste de crimes contre l’Humanité »[20].

Ainsi, étant Israëlien et donc de tradition juive selon la politique d'Israël et contre cette idéologie, Gilad Atzmon se définit lui-même comme « haineux de lui-même et fier de l'être »[21]. De ce fait, « Les antisionistes d’origine juive (cette catégorie peut englober des gens haineux d’eux-mêmes et fiers de l’être, comme moi) sont là pour donner une image de pluralisme idéologique et de souci de l’éthique »[22].

Selon ses détracteurs, Gilad Atzmon alimente les théories du complot et s'inscrit dans une ligne idéologique de type révisionniste. Ses écrits sont souvent repris par les mouvements pro-palestiniens[23] et parfois par les néo-nazis[24].

« Nous devons aussi nous demander à quoi servent, au juste, les lois sanctionnant le négationnisme de l’Holocauste ? Qu’entend cacher la religion de l’Holocauste ? Tant que nous ne nous poserons pas de questions, nous serons assujettis aux sionistes et à leurs complots. Nous continuerons à tuer au nom de la souffrance juive »[25] [26].

Ce que Atzmon veut dire en définitive, tout comme le proclament Noam Chomsky et Arno Mayer également de confession juive, est que le négationnisme doit être battu sur le terrain scientifique et non juridique ou idéologique/religieux comme il l'est aujourd'hui. Gilad Atzmon dénonce donc, tout comme les lumières du XVIIIe siècle, l'obscurantisme d'une religion qui est le sionisme qui s'est développé comme tel au XXe siècle contre tout idéalisme d'origine[réf. nécessaire].

Discographie[modifier | modifier le code]

  • The Tide Has Changed - Label : World Village — Septembre 2010
  • In loving memory of America, Enja — Janvier 2009
  • Refuge – Label : Enja – Octobre 2007
  • Artie Fishel and the Promised Band – Label : WMD – Septembre 2006
  • MusiK – Label : Enja – Octobre 2004
  • Exile – Label : Enja – Mars 2004
  • Nostalgico – Label : Enja – Janvier 2001
  • Gilad Atzmon &The Orient House Ensemble – Label : Enja – 2000
  • Juizz Muzic- Label : FruitBeard – 1999
  • Take it or Leave It – Label : Face Jazz – 1999
  • Spiel- Both Sides – Label : MCI – 1995
  • Spiel Acid Jazz Band- Label : MCI – 1995
  • Spiel- Label : In Acoustic&H.M. Acoustica – 1993

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Entretien, "They try to call me an anti-Semite, I'm not an anti-Semite. I've got nothing against the Semite people, I don't have anything against people - I'm anti-Jewish, not anti-Jews"
  2. Credit Crunch, ou plutôt : Siono-Upercut ?
  3. a et b Debate between Tony Greenstein and Gilad Atzmon
  4. (en) “Endorsements” of The Wandering Who from the book sur le site personnel de Gilad Atzmon
  5. « Zero Authors Statement on Gilad Atzmon », Lenin's Tomb, setempber 26, 2011
  6. Jeffrey Goldberg, John Mearsheimer Endorses a Hitler Apologist and Holocaust Revisionist, The Atlantic, September 23, 2011.
  7. Stephen Walt, Mearsheimer responds to Goldberg's latest smear, Foreign Policy, September 26, 2011.
  8. a et b Why are John Mearsheimer and Richard Falk Endorsing a Blatantly Anti-Semitic Book? by Alan Dershowitz, The New Republic, November 4, 2011.
  9. Princeton prof turns down Dershowitz challenge, The Daily Caller, November 9, 2011.
  10. Gilad Atzmon at Gilad Atzmon website, Dershowitz’ Lies and Glitches, November 9, 2011 and If Dershowitz Wants a Debate, I Will Meet Him Any Time, October 23, 2011.
  11. Gilad Atzmon, Goldberg vs. Mearsheimer, Gilad Atzmon website, September 25, 2011.
  12. Gilad Atzmon, Gilad Atzmon: Supremacists on ‘The Wandering Who’, Gilad Atzmon website, October 7, 2011.
  13. [1]
  14. p. 51.
  15. [2]
  16. p. 56.
  17. p. 30.
  18. p. 31.
  19. p. 85.
  20. p. 92.
  21. [3]
  22. p. 118.
  23. [4]
  24. [5]
  25. p. 249.
  26. [6]