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Utilisateur:Lxndr/Brouillon/Nazisme

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Nazisme[modifier | modifier le code]

Le programme en 25 points du parti nazi[modifier | modifier le code]

Ces points laissent entrevoir des préoccupations sociales compatibles avec un socialisme de lutte des classes qui favorise la classe moyenne au détriment de la grande bourgeoisie: nationalisation des trusts et de la grande distribution, interdiction des rentes et de la spéculation immobilière, redistribution des revenus des grandes entreprises. L'aile dite « socialiste » du parti tentera d'imposer un nouveau programme en 1925-1926, mais Hitler proclamera ce programme "intangible" au congrès de Bamberg en 1926.

National socialisme et socialisme[modifier | modifier le code]

La question de savoir si le national-socialisme était ou non socialiste est un objet de débat entre libéraux et socialistes, le socialisme n'étant pas nécessairement assimilable au marxisme.

L’économiste libéral autrichien Ludwig von Mises estimait en 1944 que le national-socialisme avait appliqué la plupart des mesures transitoires préconisées par le Manifeste du Parti communiste de Karl Marx et Friedrich Engels : huit des dix mesures citées en 1848 par Marx et Engels auraient été exécutées par les nationaux-socialistes. Seuls deux points n’auraient pas été complètement adoptés par les nazis, à savoir l’expropriation de la propriété foncière et l’affectation de la rente foncière aux dépenses de l’État (point no 1 du Manifeste) et l’abolition de l’héritage (point no 3). Leurs méthodes de taxation, leur planisme agricole et leur politique concernant la limitation des fermages iraient selon Mises dans le sens du marxisme[1]. Cette thèse a été reprise, notamment par l'historien François-Georges Dreyfus, l'économiste François Guillaumat ou le Club de l'Horloge dans un ouvrage intitulé Socialisme et fascisme : une même famille ?. De fait, les auteurs libéraux voient parfois dans l'emploi du terme nazi, une volonté de masquer la nature socialiste du parti hitlérien. De fait, Hitler avait songé appelé son parti "parti social-révolutionnaire" et les SA d'Ernst Röhm avaient la volonté de passer à la phase socialiste de la révolution nationale-socialiste. Le parti national-socialiste se réclamait du darwinisme, du matérialisme biologique et du scientisme, il se voulait révolutionnaire et socialiste et choisit un drapeau à fond rouge en conséquence. Le national-socialisme qui revendiquait un socialisme non marxiste ne se réclamait des penseurs conservateurs, monarchistes ou libéraux et il dénonçait les penseurs réactionnaires et contre-révolutionnaires. Le drapeau tricolore de l'Empire allemand était ainsi interdit comme un emblème réactionnaire.

Cependant, Ernst Röhm fut éliminé et le régime n'appliqua pas la totalité des mesures socialistes prévues dans le programme du parti. Quatre points du manifeste ont été appliqués[2], deux par Hitler lui-même, les autres résultants de la conservation de choix réalisés sous la République de Weimar. Enfin, certaines de ces mesures ont été largement appliquées par tous types de régimes au XXe siècle : « Éducation publique et gratuite de tous les enfants » par exemple. La France appliquait à cette même époque cinq des mesures proposées par Karl Marx. Ce qui ne saurait faire oublier non plus le rejet radical de la notion de lutte des classes par les nationaux-socialistes, leur absence totale de nationalisation et de réforme agraire, leur entente complexe, mais durable avec les milieux industriels et financiers[3],[4],[5], le néopaganisme des SS fort éloigné du matérialisme historique, enfin leur haine absolue du marxisme.

Les différents courants socialistes ont été très actifs dans la résistance allemande au nazisme[6], bien que celle-ci fût très diverse et que la tentative d'assassinat et de renversement d'Hitler fût été menée par des officiers conservateurs souvent monarchistes et hostiles au socialisme.

Auteurs et personnalités[modifier | modifier le code]

Michel Foucault citant Marx: Mais notre lutte des classes, tu sais bien ou nous l'avons trouvée; nous l'avons trouvée chez les historiens français, quand ils racontaient la lutte des races

Prénazis[modifier | modifier le code]

Protonazis[modifier | modifier le code]

Oswald Spengler, Arthur Moeller van den Bruck, Othmar Spann, Hans Freyer, Carl Schmitt, Ernst Junger, Karl Eman Pribram, Ferdinand Fried

Périnazis[modifier | modifier le code]

Max Scheler, Karl Korsch, Henri de Man

Divers[modifier | modifier le code]

Mouvement de la jeunesse allemande, Mouvement revolutionnaire conservateur, Die Tat

  1. Ludwig von Mises, Omnipotent Government, The Rise of the Total State and Total War.
  2. K. Marx, Manifeste du parti communiste, p. 100-101 Texte intégral sur Wikisource
  3. « C’est le soutien direct apporté au Führer par les industriels et les milieux d’affaires qui a fait pencher la balance de son côté » (Pierre Milza, Les Fascismes, Imprimerie Nationale, 1985, p. 231).
  4. Entente qualifiée de « mythe favori » des marxistes par Claude Polin dans Le totalitarisme, PUF, coll. « Que sais-je ? », 1982, 127 pages, p. ? (ISBN 978-2-13-037615-6).
  5. « Les milieux d'affaires, jusqu'alors réticents en raison de l'anticapitalisme initial du NSDAP, commencent à voir en lui le rempart le plus sûr contre la poussée révolutionnaire » à la suite des élections présidentielles de 1932. « Les principaux représentants de la grande industrie rhénane (Krupp, Thyssen, Kirdorf) décident de soutenir Hitler pour mettre fin au désordre croissant. Le chef du parti nazi les rassure en leur expliquant que ses diatribes anticapitalistes ne visent que les banquiers juifs en leur promettant une politique d'armement favorable à la grande industrie lourde. Une rencontre avec l'ancien chancelier von Papen et un groupe de banquiers à Cologne, le 4 janvier 1933, achève de sceller l'accord entre les milieux d'affaires et Hitler ». Voir Jean Guiffan, Jean Ruhlmann, Histoire de l'Europe au XXe siècle, Paris, Éditions Complexe, 1995, 252 pages, p. 138-139 (ISBN 978-2-87027-551-1).
  6. Voir : Parti social-démocrate d'Allemagne, Parti socialiste ouvrier d'Allemagne, Parti communiste d'Allemagne, Parti communiste d'Allemagne - opposition, Neu Beginnen, Liste de résistants allemands au nazisme. En allemand : {{subst:Lien/Conversion automatique|fr=Rote Kämpfer|trad=Rote Kämpfer|lang=de}}, {{subst:Lien/Conversion automatique|fr=Kommunistische Räte-Union|trad=Kommunistische Räte-Union|lang=de}}.