Utilisateur:Leonard Fibonacci/Prise du pouvoir par Vespasien

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À partir de la Guerre des Juifs on établit que le siège de Jérusalem a eu lieu au printemps/été 70, toutefois les sources juives dont des chroniques comme le Seder Olam Zoutta et le Seder Olam Rabba placent la prise de Jérusalem en 69. Par ailleurs, de multiples textes d'auteurs très différents, Juifs, chrétiens, païens, relatent des événements qui impliquent que Vespasien a commencé le siège de Jérusalem ou qu'il était présent au début du siège. Par exemple, Yohanan ben Zakkai s'adresse à Vespasien une fois sorti par la ruse de Jérusalem et c'est ce même Vespasien qui l'autorise à s'installer à Lod, pour une école qui se déplacera ensuite à Yabneh. Dans son apologie, Justin de Naplouse dit que c'est Vespasien qui a assiégé Jérusalem. Je crois que c'est Eusèbe de Césarée qui écrit « peu après Vespasien les assiégea » en citant Hégésippe de Jérusalem, etc.

Puisque l'on voit que la propagande flavienne n'a pas hésité à mentir et à forger des événements de toutes pièces pour perpétuer le secret — qui pendant la révolte était devenu un secret militaire — concernant la participation de Jésus, Simon Pierre, Jean, Lazare… à cette révolte, on peut se demander si Titus n'a pas fait décaler ce siège d'un an dans la relation de Josèphe pour se présenter comme le seul artisan de cette victoire.

On ne connaît pas exactement les dates de la rédaction des différents livres de la Guerre des Juifs. Flavius Josèphe a d'abord été chargé d'écrire une Guerre des Juifs en araméen pour la propagande en direction des peuples et des monarques vivant à l'Est de l'Euphrate, puis on l'a chargé de rédiger une guerre des Juifs en grec. La datation consensuelle de rédaction des différents livres rend tout à fait possible que le livre IV ait été publié alors que Titus était empereur (79 - 81). Il y a un accord quasi général pour dire que le livre VII a été publié sous Domitien. À partir du traitement que Josèphe fait de Caecina, Shaye J. D. Cohen estime que la publication du livre IV après la mort de Vespasien semble assurée[1].

Avec la chronologie officielle actuelle, Vespasien encercle Jérusalem à une vingtaine de kilomètres dès l'été 68, puis le siège ne commence que deux ans plus tard, laissant passer deux ans pendant lesquels la situation aurait pu se retourner. De même, Vespasien proclamé empereur par les Légions d'Égypte le se rend à Alexandrie et attend jusqu'à l'automne 70 pour débarquer en Illyrie et commencer sa marche vers Rome, alors que le Sénat l'a reconnu empereur depuis la fin de décembre 69. Là aussi une bien curieuse attente.

Si le siège a eu lieu en 69, c'est Vespasien qui l'a commencé peu avant la Pâque 69. Il a dirigé les opérations jusqu'à la mi-juin où il s'est alors rendu à Alexandrie où les légions l'avaient proclamé empereur comme cela est établi. Il a désigné un commandant intérimaire, car Titus l'a accompagné à Alexandrie, puis il a renvoyé Titus secondé par Tiberius Alexander pour terminer le siège. Les lettres de Vespasien qui en automne apprennent que Vespasien a été très bien reçu en Illyrie s'expliquent mieux car à ce moment il n'a pas encore été nommé empereur et que Vitellius est encore vivant. Car s'il était déjà l'empereur reconnu, il n'y aurait rien d'extraordinaire à ce que les foules l'acclament. Le Sénat le proclame empereur fin décembre 69 et il arrive probablement à Rome avant le puisqu'il est présent pour lancer la reconstruction du temple de Jupiter-Capilotain.

Par cette "forgerie" sur la quasi seule œuvre qu'il a autorisé pour raconter cette Guerre des Juifs, Titus s'arrogeait une gloire et des mérites beaucoup plus importants que son rôle réel. Mais en même temps, il brisait la correspondance avec les dates exprimées dans le comput du calendrier hébraïque, ce qui renforçait encore l'opacité au sujet des personnages et martyrs célébrés dans le judaïsme, puisque leurs dates de mort ne correspondaient plus avec les mêmes dates exprimées dans le comput du calendrier julien.

Cette hypothèse est tout à fait compatible avec les dates de publication de la Guerre des Juifs. Ainsi, à partir du traitement que Josèphe fait de Caecina qui a été un soutien de Vespasien jusqu'à ce qu'il soit accusé d'un complot par Titus et exécuté à la mi-79, Shaye J. D. Cohen estime que le livre IV de la Guerre des Juifs a été publié après cette exécution[1]. Comme Vespasien meurt le , peu après le "complot" dont Titus accuse Caecina de s'apprêter à commettre, il est infiniment probable que ce livre IV a été publié alors que Titus avait le pouvoir absolu. Sans nommer explicitement Josèphe, Tacite écrit que la présentation de Caecina fait par un historien qui voulait complaire aux flaviens est celle d'un serviteur et pas celle d'un historien. Par ailleurs Titus est célèbre pour avoir mis en place une sorte de service secret utilisant des méthodes de désinformation. (fr:wiki : Titus organise des services secrets redoutables chargés de faire courir des rumeurs désobligeantes sur les hommes menaçants à ses yeux. Encouragé par le peuple, qui réclame ouvertement leur exécution, Titus feint de lui obéir et liquide sans problèmes ses ennemis. Aulus Cæcina a été l'une des victimes de cette méthode.) Shaye J. D. Cohen estime que la publication du livre IV après la mort de Vespasien semble assurée[1].

Sources juives[modifier | modifier le code]

Dans les sources juives et notamment les chroniques comme le Seder Olam Rabba ou le Seder Olam Zoutta la date de la destruction du second Temple a lieu la 3828e année après la création du monde[2], alors que dans ce modèle l'ère chrétienne commence en octobre 3761 avant notre ère, ce qui veut dire que le Temple a été détruit en juillet/août 69.

Dans la tradition juive, Adam a été créé le 1er Tishri de l'année 3761 avant notre ère[3] ce qui correspond à notre mois d'octobre[4]. La 3828e année après la création du monde cours donc du 6 octobre 68 au 7 octobre 69 et la destruction du second Temple a bien eu lieu en 69 selon ces chroniques.


3761 ou 3760 BC ?[modifier | modifier le code]

Dans le monde entier, y compris en Israël, les communautés juives utilisent le calendrier grégorien comme calendrier civil. Le calendrier hébreu sert à calculer les dates des fêtes religieuses, et fait débuter l’an un à la date supposée de la création du Monde (Anno Mundi, abrégé souvent A.M.). Cette date a été calculée en utilisant toutes les dates citées dans la Torah à propos des différentes personnes et des générations pour remonter jusqu’à Adam. Le premier jour du calendrier ainsi calculé correspond au lundi 7 octobre -3761 du calendrier julien proleptique (-3761 signifiant 3761 avant J.-C., convention selon laquelle l'année -1 précède immédiatement l'année 1 après J.-C.). Le premier jour de la création du Monde est réputé être le dimanche 6 octobre -3761, le premier jour de la première année du calendrier a commencé le soir de ce premier jour pour finir le soir du lundi 7 octobre -3761. Ce calcul est tardif puisqu’il a été réalisé par le patriarche Hillel II en l’an 359 du calendrier julien.

- 3761 av . J.-C. – Depuis le Moyen Âge (XIIe siècle), le calendrier hébreu est basé sur des calculs rabbiniques de l'année de création à partir du texte hébreu massorétique de la Bible. Ce calendrier est utilisé au sein des communautés juives à des fins religieuses et autres. L'époque du calendrier, correspondant à la date calculée de la création du monde, équivaut au coucher du soleil sur la date du calendrier proleptique julien le 6 octobre 3761 av[5].

Alors que cet article date le début de l'ère chrétienne en 3760.

La première année après la création cours donc 6 octobre 3761 au 5 octobre 3760. La prise tu Temple a eu lieu en juillet-août. La 3828e année après la création du monde cours donc du 6 octobre 68 au 7 octobre 69 et la destruction du second Temple a bien eu lieu en 69 selon ces chroniques.

Séder Olam Rabbah[modifier | modifier le code]

Dans la tradition juive, "l'An 1" est considéré comme ayant commencé le 25 Eloul , 6 jours avant le début de "l'An 2" le 1er Tichri , date à laquelle Adam a été créé. La nouvelle lune de son premier mois (Tishrei) est désignée molad tohu (ce qui signifie nouvelle lune du chaos ou rien). Selon le calcul de Halafta, Adam a été créé le 1er Tishri de l'année 3761 avant notre ère[6]

Suétone, Vie de Vespasien[modifier | modifier le code]

L'armée de Judée lui jura fidélité le cinquième jour avant les ides de juillet. Plusieurs circonstances contribuèrent puissamment au succès de l'entreprise : d'abord la copie répandue d'une lettre, vraie ou supposée, d'Othon à Vespasien, où, avant de mourir, il le chargeait de le venger, et le priait de secourir l'empire; ensuite le bruit qui courut que Vitellius voulait changer les quartiers d'hiver des légions, et transporter en Orient celles de Germanie pour leur assurer un service plus doux et plus tranquille; enfin Licinius Mucianus, l'un des gouverneurs des provinces, et Vologèse, roi des Parthes : le premier renonça à la haine ouverte que la jalousie lui avait inspirée jusqu'alors, et lui assura l'aide de ses troupes de Syrie; le second lui promit quarante mille archers. (ceci renforce l'idée que le Temple a été détruit en 69, car Flavius Josèphe place clairement cette promesse du roi Parthe à l'automne qui suit la prise de Jérusalem et Suetone comme Josèphe situe cela AVANT que Vespasien soit reconnu empereur par le Sénat (fin décembre 69))

Denier d'or symbolisant le triomphe[modifier | modifier le code]

Un Denier d'or daté de l'an de Rome 823[7] représente Vespasien « debout dans un quadrige triomphal, tenant un rameau de la main droite. Il est couronné par la Victoire et près de lui se tient un homme sonnant de la trompette. Devant, un captif les mains liées derrière le dos et une figure militaire[7] ». Il est écrit en exergue TRIUMPhus AUGusti, c'est-à-dire "Triomphe de l'Empereur"[7]. Or, l'année 823 de Rome c'est l'année 70[7] et pas l'année 71 où fort logiquement on situe ce triomphe si Jérusalem a été prise en septembre 70 et que Titus a participé au Triomphe aux côtés de son père comme le décrit Flavius Josèphe. C'est un élément de plus qui plaide pour une prise de Jérusalem en 69 comme le disent les sources juives.

Pour être plus précis : l'année 823 AUC (Ab Urbe condita) commence le et se termine le . C'est probablement un raisonnement à partir de ce Denier d'or qui fait écrire à certains critiques que ce triomphe a eu lieu en juin 71. Pour essayer de contourner la difficulté, ils imaginent probablement que ce Denier daté de l'an 823 a été émis en avril dans les tous derniers jours de l'année, juste avant que le triomphe ait lieu l'année suivante. Mais, il ne s'agit là que de pur raisonnement qui n'est fondé sur rien. Les empereurs ne choisissaient pas la date de leur triomphe au hasard, mais cherchaient à y mettre le maximum de symbole. Surtout que là, il s'agit du premier Triomphe du règne. Or, juin ne représente rien ni pour Vespasien, ni pour Titus qui sont respectivement nés en novembre et le pour Titus. Regrouper l'anniversaire de Titus, faire le Triomphe le lendemain, puis les fêtes de fin d'année avec de grandes cérémonies religieuses pour la première année complète du règne de Vespasien où Titus était aussi présent aurait été beaucoup plus intelligent. Titus a traversé depuis Alexandrie au printemps qui suit la prise de Jérusalem. Si cette dernière a eu lieu en 70, un triomphe organisé avant le est quasi impossible. Josèphe dit que Vespasien a été surpris de voir arriver Titus aussi tôt dans l'année. Néanmoins un tel Triomphe doit être organisé, des chars construits, les prisonniers qui doivent défiler doivent être rassemblés, ainsi que les troupes qui doivent défiler. Il faut probablement des répétitions. Il y avait aussi de grands spectacles, des combats massifs de gladiateurs contre les prisonniers juifs, probablement une naumachie pour représenter les deux batailles navales de la campagne. Tout cela demandait du temps pour être défini, financé, organisé et que les équipements et décors nécessaires soient réalisés. Après l'interruption d'hiver, la navigation reprenait normalement le . Titus ne peut pas être arrivé à Rome avant le . Il est donc quasiment impossible que le Triomphe ait eu lieu avant le . D'où l'idée de dire qu'il a eu lieu en juin. Toutefois, même trois mois était une durée extrêmement juste pour organiser tout cela. Et pourquoi émettre ce Denier au moins trois mois en avance et ne pas l'avoir fait juste avant le Triomphe ? Il faut donc que ce Denier ait été fabriqué juste avant le , pour un Triomphe prévu trois mois plus tard. S'il suffisait d'attendre quelques jours pour que figure l'année où aurait été réellement été organisé le Triomphe selon ces critiques, pourquoi ne pas l'avoir fait ? Et pourquoi y aurait-il eu une telle précipitation ? Surtout que le mois de juin ne semble correspondre à aucune date symbolique.

Le triomphe, selon Dion Cassius[modifier | modifier le code]

Dion Cassius situe le triomphe de Titus et Vespasien à la fin de l'an de Rome 823 (70), ce qui est impossible si Jérusalem a été prise à lautomne 70, Titus faisant la traversée au printemps suivant, mais qui en revanche est cohérent avec les médailles éditées en 70 et tous les autres éléments. Le Triomphe aurait donc eu lieu à la fin décembre 70, regroupant l'anniversaire de Titus, le triomphe le lendemain et les fêtes de la nouvelle année consulaire le jour d'après.

Histoire romaine, livre 66

« An de Rome 823. Flavius Vespasien, consul II et Titus Vespasien, consul I. (Année 70)
1. Voilà comment les choses se passèrent. Vespasien fut, à la suite de cela, proclamé empereur par le sénat…

[…]

Après la prise de Jérusalem, Titus, lors de son retour à Rome, et son père célébrèrent leur victoire, portés ensemble sur un char de triomphe; Domitien, à cheval, accompagnait leur marche en qualité de consul.
Ensuite il établit à Rome des maîtres chargés d'enseigner les lettres latines et grecques, qui recevaient un salaire du trésor public.
An de Rome 824, Fl. Vespasien consul III et Cocc. Nerva consul I. (année 71)
13. Quelques autres aussi… »

Le fait que ce triomphe est placé à la fin de l'an 823 et juste avant l'An de Rome 824, est cohérent avec un triomphe ayant eu lieu à la fin de l'année sur plusieurs jours de fêtes commençant avec l'anniversaire de Titus le .

A comparer avec la relation de Josèphe: « Enfin marchaient un grand nombre de gens tenant élevées des statues de la Victoire toutes d'ivoire et d'or Vespasien fermait la marche, suivi de Titus, en compagnie de Domitien à cheval, magnifiquement vêtu ; le coursier qu'il présentait au public attirait tous les regards. »

Chez Josèphe, Titus n'est pas sur un char de triomphe, mais au même niveau que Domitien dont il souligne qu'il est « magnifiquement vêtu ; le coursier qu'il présentait au public attirait tous les regards. »

Consulat de Domitien[modifier | modifier le code]

En 70, on le nomme préteur urbain, c'est-à-dire magistrat, puis consul l'année suivante. Domitien vit dans l'ombre de son frère Titus, qui devient chef de l'Etat en 79, à la mort de Vespasien.

Consuls de 70 et 71[modifier | modifier le code]

An Consuls (éponymes ou ordinaires sur la première ligne, suffects sur la deuxième)
70 Caesar Vespasianus Augustus II Titus Caesar Vespasianus I
Suff. …, Caius Licinius Mucianus II, Quintus Petillius Cerialis, Caius Laecanius Bassus, Titus Aurelius Fulvus I ? …, Marcus Ulpius Traianus (? sept. - oct. ?)…
71 Caesar Vespasianus Augustus III Marcus Cocceius Nerva I
Suff. …, Caesar Domitianus I, Cnaeus Pedius Cascus (? - avr.), Caius Calpetanus Rantius Quirinalis Valerius Festus (mai-juin)
Suff. …, Lucius Acilius Strabo, Sextus Neranius Capito, Cnaeus Pompeius Collega, Caius Rutilius Gallicus ? (ou en 72 ?)…

Date de l'arrivée de Vespasien[modifier | modifier le code]

Mucien, frère Arvale en 70[modifier | modifier le code]

Mucien figure sur une tablette des Acta Arvalia (en) pour l'an 70, qui rapportait le protocole du culte administré par les Frères Arvales et étaient affichés aux murs du temple de Dea Dia. « Les Acta documentent les rituels de routine ou des occasions spéciales, les vœux faits à la divinité des membres participants, le nom de l'endroit où les sacrifices ont eu lieu et les dates spécifiques. » Si Vespasien n'est arrivé à Rome qu'à l'automne 70, on ne comprend pas comment Mucien pouvait être nommé frère Arvale pour leur fête rituelle des 17, 19 et . Pour résoudre la contradiction, certains critiques ont émis l'hypothèse qu'il pourrait avoir été nommé par Galba, mais ce n'est guère convaincant. Cela montre que Vespasien est arrivé à Rome entre mars et mai 70 et qu'il avait quitté Alexandrie à l'automne 69 à l'annonce de la prise de Jérusalem. De là il est passé de Rhodes à la Grèce comme dit Josèphe et a débarqué dans le sud de l'Italie lorsque la navigation a été rouverte en mars 70. Toutes les sources (Tacite, Suétone, Dion Cassius) indique que Vespasien était présent à Rome avant le où il a nommé le chevalier L. Vestinus pour inaugurer les travaux de reconstruction du Capitole et a lui-même porté sur ses épaules des gravats à débarrasser pour donner le signal des travaux de déblaiements. Toutefois, pour défendre la date de la prise de Jérusalem en 70, la plupart des historiens ignorent ces informations, alors que d'autres la mentionne sans se rendre compte qu'elle conduit à une impossibilité. D'autres, comme Cagé estime qu'il y a probablement une erreur chez Dion Cassius. Mais l'erreur serait donc aussi sous une forme différente chez Suétone et Tacite.

Selon en:wp, Caius Licinius Mucianus « is mentioned in the records of the Arval Brethren in the year 70; Mucianus may have been admitted following Vespasian's entrance to Rome, although Ronald Syme admits that he may have been co-opted in absentia by Galba[8]. » Cette nomination par Galba est d'autant plus improbable que puisque Mucien se trouvait en Syrie, il n'aurait pas pu participer au culte en 69. Sachant que ce dernier ne pouvait prédire que Mucien serait à Rome en 70 venu à Rome avec ses troupes pour défaire celles de l'empereur régnant qui n'était plus Galba depuis longtemps.

Tacite, Histoires IV, 3[modifier | modifier le code]

La Campanie est pacifiée et le sénat décerne le consulat à Vespasien et à Titus, la préture avec pouvoir consulaire à Domitien (4,3)

  • Fin décembre 69 - Mucien et ses troupes ne sont pas encore arrivés à Rome

[4,3]

(1) Dans le même temps, Lucilius Bassus fut envoyé avec un corps de cavalerie légèrement équipée, pour pacifier la Campanie, dont les villes étaient plutôt armées l'une contre l'autre que rebelles à l'empereur. (2) La vue du soldat y ramena le calme. On pardonna aux petites cités. Capoue fut punie par le séjour de la troisième légion, qu'on y mit en quartier d'hiver, et par la ruine de ses plus illustres maisons. Et cependant Terracine saccagée ne recevait aucun dédommagement : (3) tant l'injure est plus facile à rendre que le bienfait! la reconnaissance coûte; on tire profit de la vengeance. (4) Cette ville eut une seule consolation : ce fut de voir cet esclave de Verginius Capito, qui, comme nous l'avons dit, l'avait trahie, attaché en croix, ayant au doigt l'anneau dont Vitellius avait payé son crime. (5) À Rome, le sénat décernait à Vespasien tous les privilèges du rang suprême : les âmes étaient joyeuses et savaient enfin où placer leur espérance. Il semblait que la guerre civile, allumée dans les Gaules et l'Espagne, renaissant en Germanie, puis aux frontières illyriques, parcourant tour à tour l'Égypte, la Judée, la Syrie, toutes les provinces et toutes les armées, après avoir passé comme une grande expiation sur l'univers entier, fût arrivée au terme où elle devait s'éteindre. L'allégresse fut augmentée par une lettre de Vespasien, écrite comme si la guerre durait encore : (6) telle en était du moins la forme extérieure. Du reste, c'est en prince qu'il s'y exprimait; populaire en parlant de lui-même, généreux dans ses maximes de gouvernement, (7) professant envers le sénat une grande déférence. Il fut nommé consul avec son fils Titus. Domitien reçut la préfecture et le pouvoir consulaire.

L'arrivée d'une lettre de Vespasien en plein hiver, lue devant le sénat avant qu'il ne le nomme empereur, montre que Vespasien n'est plus à Alexandrie et même qu'il avance probablement depuis le sud de l'Italie. Selon l'indication fournie en IV, 39 et IV, 39, cette lettre a été lue avant le et si on suit Tacite avant que Mucianus arrive à Rome et donc dans les derniers jours de décembre 69.

Tacite, Histoires IV, 38-39[modifier | modifier le code]

Vespasien et Titus, quoique absents, entrent en charge (4,38)
1er janvier 70

[4,38]

(1) Cependant le consulat de Titus et le second de Vespasien s'ouvrirent en leur absence, au milieu de la tristesse et des alarmes de Rome, qui aux maux réels ajoutait le tourment des peurs chimériques.[…]

Domitien est préteur, mais le pouvoir réel appartient à Mucien, qui en profite pour satisfaire ses rancunes; il brise l'influence d'Antonius (4,39)

[4,39]

(1) Le jour des calendes de janvier, le sénat, convoqué par Julius Frontinus, préteur de la ville, décerna aux lieutenants, aux armées, aux rois, des éloges et des actions de grâces. La préture fut retirée à Tettius Julianus, sous prétexte qu'il avait abandonné sa légion lorsqu'elle passa sous les drapeaux de Vespasien, et Plotius Grypus lui fut substitué. Hormus reçut le titre de chevalier. (2) Bientôt Frontinus ayant abdiqué, le César Domitien prit possession de la préture; (3) son nom figurait à la tête des lettres et des édits, mais le pouvoir était aux mains de Mucien.

Tacite, Histoires IV, X - XI[modifier | modifier le code]

« X. Les Juifs souffrirent avec patience jusqu'au temps du procurateur Gestius Florus. Sous lui la guerre éclata ; et le gouverneur de Syrie Cestius Gallus, essayant de l'étouffer, combattit avec des succès divers et le plus souvent mauvais. Après que la nature où les ennuis eurent terminé les jours de Gallus, Vespasien arriva envoyé par Néron, et en deux étés sa fortune, sa renommée, le bon choix de ses officiers, livrèrent à son armée victorieuse toute la campagne et toutes les villes, excepté Jérusalem. La guerre civile remplit l'année suivante et fit trêve à celle de Judée. La paix rendue à l'Italie, les soins du dehors revinrent à leur tour. On s'indignait surtout que ce fussent les Juifs qui seuls ne cédaient pas. Et d'ailleurs, au milieu des événements et des hasards d'un nouveau règne, il semblait prudent de laisser Titus à la tête d'une armée. Il alla donc, comme je l'ai dit, placer son camp devant les murs de Jérusalem, et montra ses légions en bataille.

XI. Les Juifs se rangèrent au pied des remparts, prêts en cas de succès à se hasarder plus avant, et sûrs de leur retraite s'ils étaient repoussés. La cavalerie fut envoyée contre eux avec des troupes légères et combattit sans avantage décidé. Bientôt les ennemis se retirèrent, et les jours suivants ils engagèrent des combats fréquents devant les portes, jusqu'au moment où, fatigués de pertes continuelles, ils rentrèrent dans leurs murailles. »

Flavius Josèphe[modifier | modifier le code]

BJ livre VII[modifier | modifier le code]

I. 1. Jérusalem est rasée. - 2-3. Titus remercie et récompense ses troupes.

1. [1] Quand l'armée n'eut plus rien à tuer ni à piller, faute d'objets où assouvir sa fureur - car si elle avait eu de quoi l'exercer, elle ne se serait abstenue par modération d'aucune violence - César lui donna aussitôt l'ordre de détruire toute la ville et le Temple, en conservant cependant les tours les plus élevées, celles de Phasaël, d'Hippicos, de Mariamme, et aussi toute la partie du rempart qui entourait la ville du cité de l'ouest. Ce rempart devait servir de campement à la garnison laissée à Jérusalem ; les tours devaient témoigner de l'importance et de la force de la ville dont la valeur romaine avait triomphé. Tout le reste de l'enceinte fut si bien rasé par la sape que les voyageurs, en arrivant là, pouvaient douter que ce lieu eût jamais été habité. Telle fut la fin de Jérusalem, cité illustre, célèbre parmi tous les hommes, victime de la folie des factieux.

II. 1. Titus à Césarée. - 2. Simon est fait prisonnier.

1. [21] A l'époque où Titus César s'établissait devant Jérusalem pour l'assiéger, Vespasien, embarqué sur un vaisseau marchand, avait passé d'Alexandrie à Rhodes. De là, voyageant sur des trirèmes et visitant les villes placées sur le trajet, qui le recevaient avec joie, il parvint d'Ionie en Grèce, ensuite de Corcyre à l'extrémité de l'Iapygie : de là il acheva par terre son voyage. Cependant Titus quitta Césarée, ville du littoral, pour se rendre à Césarée de Philippe, où il séjourna longtemps et donna des spectacles divers. Beaucoup de prisonniers périrent alors, les uns jetés aux bêtes féroces, les autres forcés à lutter par nombreuses troupes, comme des ennemis, les uns contre les autres. C'est là aussi que Titus apprit la capture de Simon, fils de Gioras, qui fut opérée comme je vais dire.

III. 1-4. Les Juifs d'Antioche accusés par Antiochos d'être des incendiaires.

1. [37] Pendant son séjour dans cette ville, il fêta avec éclat l'anniversaire de la naissance de son frère (14 octobre) et, pour lui faire honneur, fit périr dans cette fête une foule de Juifs. Le nombre de ceux qui moururent dans des luttes contre les bêtes féroces, dans les flammes ou dans des combats singuliers, dépassa deux mille cinq cents. Cependant les Romains, en les détruisant ainsi de tant de manières, trouvaient encore trop léger leur châtiment. César se rendit ensuite à Berythe, colonie romaine de Phénicie ; il y fit un plus long séjour, célébrant avec plus d'éclat encore l'anniversaire de la naissance de son père (18 novembre), tant par la magnificence des spectacles que pour les autres occasions de largesses qu'il put imaginer.

IV. 1. Réception de Vespasien à Rome - 2. Révoltes en Gaule, écrasées par Céréalis et Domitien. - 3. Invasion des Sarmates en Maesie, réprimée par Rubrius Callus.

1. [63] Titus César reçut alors des nouvelles de son père : il apprit que celui-ci était entré dans un grand nombre de villes d'Italie, appelé par leur faveur, et que Rome surtout l'avait reçu avec beaucoup d'enthousiasme et d'éclat. Le prince frit très heureux de ces nouvelles qui le délivraient le mieux du monde de ses sou cis. Alors que Vespasien était encore très éloigné, il jouissait, comme s'il était déjà présent, des sentiments affectueux de tous les Italiens ; dans leur vif désir de le voir, ils ressentaient l'attente de sa visite comme son arrivée même, et l'attachement qu'ils lui témoignaient était libre de toute contrainte. [Josèphe décrit ensuite longuement les masses de population romaine qui se portent à la rencontre e Vespasien sur les routes d'Italie, pendant que Vespasien avance vers Rome dans la liesse et sous les acclamations]
La cité entière ressemblait à un temple ; elle était remplie de guirlandes et d'encens. C'est à grand peine qu'il put, au milieu de la foule qui l'environnait, se rendre au palais ; là il offrit aux dieux domestiques les sacrifices d'actions de grâces pour son arrivée. La multitude commença alors à célébrer une fête ; divisés en tribus, en familles, en associations de voisins, les citoyens s'attablent à des banquets, répandent des libations et prient Dieu de maintenir le plus longtemps possible Vespasien à la tête de l'Empire, de conserver le pouvoir indiscuté à ses enfants et à ceux qui successivement naîtront d'eux. C'est ainsi que la ville de Rome reçut cordialement Vespasien et atteignit rapidement un haut degré de prospérité.

2. [75] Avant ce temps-là, quand Vespasien était à Alexandrie et que Titus s'occupait du siège de Jérusalem, un grand nombre de Germains fut excité à la révolte ; les Gaulois du voisinage conspirèrent avec eux et se promirent, par suite de cette alliance, de se soustraire à la domination des Romains. (Si nous sommes après le printemps 71, il est bien curieux de commencer ici la relation de la révolte de Classicus et Civilis)

Selon Josèphe Vespasien part d'Alexandrie au moment où Titus mène le siège de Jérusalem, il aborde d'abord à Rhodes, "d'Ionie il parvient en Grèce, ensuite de Corcyre à l'extrémité de l'Iapygie" càd les Pouilles en Italie. Suivant la chronologie de Josèphe nous sommes après le 18 novembre qui ne peut pas être le 18 novembre 70, ce qui voudrait dire que Vespasien n'est arrivé à Rome qu'au printemps 71. Nous sommes donc bien un an auparavant.

fr_wiki

La Iapygie est une région de l'Italie antique dans l'Apulie (les Pouilles actuelles), au sud de la Messapie, aujourd'hui partie méridionale de la Terre d’Otrante. Elle formait l'extrémité orientale de la Péninsule italique, et, s'étendant entre la mer Ionienne et le golfe de Tarente, se terminait par le prom. Iapygium ou Salentinum. Les villes principales en étaient Hydronte, Callipolis, Leuca, Uxente, Tarente. Thucydide écrit : "...et les cargos, avec tout le matériel qui accompagnait l'expédition, se concentraient à Corcyre, d'où ils devaient tous ensemble traverser le golfe d'Ionie pour gagner la pointe d'Iapygie." (La guerre du Péloponnèse, Liv. VI, chap.30). De Corcyre, Vespasien a vraisemblablement abordé à Brindisi.

On étendait quelquefois le nom d'Iapygie à toute la partie de l'Apulie habitée par les Grecs. On confond souvent la Messapie et l'Iapygie.

Début de la restauration du Capitole[modifier | modifier le code]

21 juin 70[modifier | modifier le code]

L'inauguration solennelle des travaux de reconstruction du triple sanctuaire, sous la direction du chevalier Vestinus, eut lieu « le onzième jour avant les calendes de juillet », c'est-à-dire le , jour du solstice d'été[9].

Jean Gagé note donc aussitôt « La cérémonie a nécessairement eu lieu avant le retour de Vespasien, lequel devait être commémoré, comme l'on sait, sous Domitien, par l'un des deux bas-reliefs-de la Cancelleria (voir F. Magi, I rilievi del Palazzo della Cancelleria, Rome- Vatican, 1945). Si donc l'on veut donner un sens au passage de Dion Cassius, LXVI, 10 (Boiss., p. 144), d'après lequel Vespasien donna l'exemple de porter des décombres sur son dos, il faudra placer cette scène édifiante au cours des travaux ainsi inaugurés, probablement juste après le reditus Augusti. » La contradiction avec ce qu'écrit Dion Cassius est la même que celle avec ce qu'écrit Suétone. Si Vespasien était présent comme le disent Suétone et Dion Cassius et qu'il a quitté Alexandrie à l'automne qui suit la prise du Temple comme le disent les sources, cela n'est possible que si Jérusalem est tombée en 69 et pas en 70, comme le disent de nombreuses sources et comme le montrent de nombreux éléments dont la date de l'émission de la médaille du Triomphe. D'ailleurs pour défendre la thèse officielle, Jean Cagé escamote une partie de ce que dit Tacite. Car il écrit bien que c'est « le Prince » qui a remis à Vestinus « le soin de rebâtir le Capitole. » Toutes les sources et l'épigraphie sont donc convergentes pour dire que Vespasien est arrivé à Rome avant le .

Suétone[modifier | modifier le code]

« [Vespasien] entreprit la restauration du Capitole, et, pour déblayer les décombres, il mit le premier la main à l'œuvre, en portant des matériaux sur ses épaules. »

Si la restauration du Capitole a bien commencé le 21 juin 70, le départ de Vespasien d'Alexandrie vers Rhode puis en Grèce décrit dans des lettres reçues par Titus l'automne qui suit la chute du Temple ne peut pas être l'automne 70 comme le positionne de nombreux historiens, mais est forcément l'automne 69.

Tacite[modifier | modifier le code]

Selon Tacite, après la prise de pouvoir par Mucien et le début du pouvoir par Domitien

Tacite, Histoire, IV, LI
Vespasien, portant ses pensées sur l'Italie et les affaires de Rome, entendit les plaintes de la renommée, qui accusait Domitien d'excéder les bornes prescrites à son âge et les privilèges d'un fils. Il donne aussitôt la plus forte partie de son armée à Titus, et le charge d'achever la guerre de Judée.

Tacite, Histoire, IV, LII-LIII
[Titus avant de partir a une longue discussion avec Vespasien, puis → ]

« Ensuite il charge de blé les vaisseaux les plus rapides, et les confie à une mer encore dangereuse. La crise où Rome allait tomber était si menaçante, qu'il ne restait pas dans les greniers pour plus de dix jours de vivres, au moment où arrivèrent les convois de Vespasien.

LIII. Le soin de rebâtir le Capitole fut remis par le prince à L. Vestinus, de l'ordre équestre, mais que son crédit et sa réputation égalaient aux premiers de l'État. Les aruspices, assemblés par Vestinus, prescrivirent de transporter dans des marais les débris de l'ancien temple et de bâtir sur le même emplacement, ajoutant que les dieux ne voulaient pas que le plan fût changé. Le onze avant les kalendes de juillet, par un ciel serein, tout l'espace consacré au temple fut environné de bandelettes et de couronnes. »

Dion Cassius[modifier | modifier le code]

An de Rome 823. Flavius Vespasien, consul II et Titus Vespasien, consul I. (Année 70)
[…]
Siège de Jérusalem par Titus (Dion Cassius livre 66, 4-7
Conforme à la doxa chronologique dérivée du texte de Josèphe

  • En revanche énorme différence : ils avaient dans leurs rangs un grand nombre d'auxiliaires envoyés même par des rois barbares. Les Juifs, de leur côté, aidés de nombreux renforts venus tant du pays même que de chez leurs coreligionnaires non seulement de l'Empire romain, mais encore des contrées au-delà de l'Euphrate,

Vespasien à Alexandrie (Dion Cassius livre 66, 8)
8. Lorsque Vespasien entra dans Alexandrie, le Nil monta, en un seul jour, d'un palme plus que de coutume… Toutefois le texte ne parle que d'événements se plaçant en 69, entre le et l'envoi de Titus en Judée
Les Égyptiens se plaignent de l'augmentation des impôts imposés par Vespasien, ce qui causa une telle irritation à Vespasien, malgré sa grande douceur, qu'il donna l'ordre de percevoir les six oboles par tête et délibéra sur la punition à leur infliger. Mais, à la demande de Titus, il leur fit grâce. Les Alexandrins ne l'épargnèrent pas malgré cela ; réunis en foule dans une assemblée publique, ils crièrent ces mots à Titus

Vespasien se rend ensuite à Rome (Dion Cassius livre 66, 9)
Passage entre [] qui ne figure pas dans toutes les sources, puis : Vespasien se rendit ensuite à Rome ; il rencontra Mucien et les autres principaux citoyens à Brundusium et Domitien à Beneventum…

Si on tient compte du passage entre crochet :

  • Vespasien est présenté comme étant déjà empereur, mais
  • Il bannit aussi de Rome les astrologues, événement qui eut lieu dix ans plus tard
    • Astrologues romains et byzantins, Mélanges de l'école française de Rome, 1918, 37, p. 33-54
    • Quelque dix ans plus tard, Vespasien bannit de Rome tous les astrologues, bien que, dit Dion Cassius, « il recourût lui-même au services des plus experts
  • Il concède "aux Éphésiens des jeux sacrés, à la recommandation de Balbillus, qui faisait profession de cette science",
    • Tiberius Claudius Balbilus
    • Vespasien a accordé [à Balbilus] des privilèges ainsi qu'à sa ville d'Ephèse en raison de sa compétence dans l'art[10]. Comme Vespasien a une très haute opinion de lui et l'a favorisé dans sa carrière, il a consacré et permis aux Éphésiens d'instituer des jeux tenus en son honneur[11]. Ces jeux commencent par un festival sportif appelé « Jeux Balbilléens ». Nommé d'après lui, cet évènement se tient à Éphèse de 79 jusqu'au IIIe siècle[12].

Il ne reste donc que le début : "9. [Vespasien les laissa dire et écrivit à Rome, pour restituer l'honneur à ceux qui, morts ou vivants, avaient été, sous Néron et sous ses successeurs, condamnés comme coupables de ce qu'on appelait le crime de lèse-majesté, et pour abolir toutes les accusations de cette sorte."

Mais il peut-être possible de montrer avec d'autres sources que cette instruction par lettre a été envoyée alors qu'il n'était plus à Alexandrie.

Reconstruction du Capitole (Dion Cassius livre 66, 10)[modifier | modifier le code]

« 10. Vespasien humiliait l'orgueil de son fils, mais il accueillait tous les autres moins en empereur qu'en simple particulier, se souvenant de son ancienne fortune. Il commença aussitôt de reconstruire le temple du Capitole (1er juillet 70), ayant lui-même le premier emporté de la terre sur son dos, ce qui obligeait évidemment les plus illustres personnages à en faire autant, afin que le reste de la multitude ne pût refuser ses services. »

Helvidius Priscus, Triomphe de Titus et de Vespasien[modifier | modifier le code]

12. Helvidius Priscus, gendre de Thraséas, nourri des dogmes stoïciens, et qui imitait hors de saison la liberté de Thraséas, […]; tandis qu'Helvidius était irrité contre Vespasien et ne l'épargnait ni en particulier, ni en public, mais qu'au contraire sa conduite l'entraînait à sa perte et qu'il devait un jour être puni de ses nombreux méfaits.]
Après la prise de Jérusalem, Titus, lors de son retour à Rome, et son père célébrèrent leur victoire, portés ensemble sur un char de triomphe; Domitien, à cheval, accompagnait leur marche en qualité de consul.
Ensuite il établit à Rome des maîtres chargés d'enseigner les lettres latines et grecques, qui recevaient un salaire du trésor public.

An de Rome 824, Fl. Vespasien consul III et Cocc. Nerva consul I. (Année 71)
13. Quelques autres aussi, poussés par la doctrine stoïcienne, et, avec eux, Démétrius le cynique…

Mouvements de Vespasien à partir du printemps 68 (situation au 23 juin 68)[modifier | modifier le code]

BJ, IV, IX
« En ce temps-là, Vespasien quitta Césarée, le cinq du mois de Daisios (55) (Δαισίου 23 juin 68), et marcha contre les régions de la Judée encore insoumises. Gagnant les collines, il occupa les deux toparchies de la Gophnitide (Gophna à 23 km au nord de Jérusalem) et de l'Acrabétène (s'étendait entre Naplouse ou Sichem, et Jéricho, tirant vers l'orient), ensuite il prit les bourgades de Bethela (Beitin 12 km au nord de Jérusalem) et d'Ephraim (El Taybeh 24 km au Nord-Nord-Est de Jérusalem) où il laissa des garnisons. Puis il chevaucha avec sa cavalerie vers Jérusalem ; en route, il tua beaucoup de monde et fit un grand nombre de prisonniers, De son côté, Céréalis (Sextus Vettulenus Cerialis), un de ses généraux, avec une partie des cavaliers et des fantassins, ravageait l'Idumée supérieure : il prit d'assaut et incendia Caphétra (?), qui prétendait mériter le nom de ville ; arrivé devant une autre bourgade, appelée Charabis (?) (61), il en fit le siège. Mais les murailles étaient fortes, et Céréalis s'attendait à y perdre du temps, lorsque les défenseurs ouvrirent soudain les portes et vinrent en suppliants se livrer à lui. Céréalis, après leur soumission, marcha vers Hébron (27 km au sud de Jérusalem), autre ville très ancienne, située comme je l'ai dit dans la région montagneuse à une faible distance de Jérusalem. Il y entre de vive force, met à mort toute la jeunesse et incendie la ville. Le pays entier était déjà soumis à l'exception d'Hérodion, de Masada et de Machaeron, dont les brigands s'étaient emparés : les Romains se proposèrent alors Jérusalem pour seul objectif (BJ, IV, IX, 9). »

Dès juin/juillet 68, Vespasien met donc en place un encerclement lâche à environ une vingtaine de km de Jérusalem. Ainsi décrit, il reste des "trous" pour le passage, en particulier depuis le sud. Certains historiens estiment aussi que le site de Qumran n'a pas été pris avant la chute de Jérusalem. Il y aurait donc eu un "trou" pour le passage depuis la Nabatée via la Pérée de ce côté là aussi. Josèphe précise bien que la forteresse de l'Hérodion n'a pas encore été prise et décrit son siège par la suite dans la campagne qui intervient après la chute de Jérusalem fin 70 ou début 71. L'Hérodion est situé à 18 km au Nord-Nord-Est d'Hébron, à 23 km au sud-est de Qumrân et environ à 10 km au sud de Jérusalem. Macheronte située de l'autre côté de la mer Morte ne sera elle-aussi prise qu'après la chute de Jérusalem. Peu après, il y aura aussi un grand combat dans la "forêt de Jarde" qui semble être dans cette région.

BJ, IV, VII
Deux § avant, en BJ, IV, VII, 6, Placidus poursuit vers le sud ceux qui ont fui depuis Gadara (sud du lac de Tibériade) et livre une bataille où il fait 15 000 morts chez les révoltés « même le lac Asphaltite regorgeait de cadavres que le fleuve y avait entraînés. Placidus, profitant du succès, se jeta en hâte sur les petites villes et bourgades du voisinage : il emporta Abila, Julias, Besimoth (15) et toutes les places jusqu'au lac Asphaltite : il établit partout comme garnisaires des gens choisis parmi les transfuges. Ensuite, faisant monter les soldats sur des bateaux, il extermina les Juifs qui avaient cherché un refuge sur le lac. C'est ainsi que la Pérée entière jusqu'à Machaeron, se soumit ou fut conquise par les Romains. »

BJ, IV, VIII
Entre ces deux relations, en BJ, IV, VIII, 1, « 1. [440] Sur ces entrefaites se répandit la nouvelle du soulèvement de la Gaule ; Vindex, avec l'élite de la population, s'était révolté contre Néron : les historiens ont fait un récit détaillé de ces événements. Ces nouvelles poussèrent Vespasien à hâter la guerre, car il prévoyait déjà les prochaines discordes civiles, le danger auquel serait exposé l'Empire entier, et il espérait, en pacifiant l'Orient, calmer les inquiétudes de l'Italie. Mais l'hiver durait encore (avant le  ?); Vespasien se contenta d'assurer par des garnisons la sécurité des bourgs et des petites villes qui avaient fait leur soumission ; il préposa des décurions à la garde des bourgs, des centurions à celle des villes : il releva aussi nombre de places qui avaient été ruinées. Au commencement du printemps (ce qui précède place ce début du printemps en 68 (Néron encore vivant, révolte de Vindex (Néron meurt le et Vindex meurt le même mois)), il transféra la plus grande partie de ses troupes de Césarée à Antipatris (17) ; il y passa deux jours pour rétablir l'ordre dans la ville et partit, le troisième, pour ravager et brûler les bourgades d'alentour. Ayant ainsi soumis la toparchie de Thamna (18), il marcha sur Lydda (19) et Jamnia (20), villes précédemment réduites; il y installa comme habitants un nombre suffisant de Juifs qui s'étaient déjà ralliés à lui, puis se rendit dans la toparchie d'Ammathus (21). Après avoir occupé les passages qui conduisaient à la métropole, il y éleva un camp retranché, laissa dans cette ville la cinquième légion, et, avec le reste de ses forces, s'avança jusqu'à la toparchie de Bethleptenpha (22). Il la ravagea par le feu, comme aussi le district voisin et les pourtours de l'Idumée ; puis il éleva des fortins aux points favorables. En s'emparant de deux bourgs situés au centre de l'Idumée, Betabris et Caphartoba (23), il tua plus de dix mille hommes, en fit prisonniers plus de mille et chassa le reste de la population, en place de laquelle il établit une partie assez considérable de ses propres troupes, qui firent des courses dans les montagnes et les ravagèrent. Puis, il revint à Ammathus avec le reste de son armée : il en descendit à travers la Samaritide, en passant près de la ville de Néapolis, que les gens du pays appellent Mabartha (Flavia Neapolis, aujourd'hui Naplouse) (24), jusqu'à Corea (25), où il campa le deuxième jour du mois de Oaesios (26) () . Le lendemain, il se rendit à Jéricho où il fut rejoint par Trajan, un de ses généraux (27) qui lui amenait les troupes de la Pérée, après la soumission de la contrée située au-delà du Jourdain. »

« 2. [451] La plupart des habitants de Jéricho, devançant l'arrivée des Romains, s'étaient enfuis dans la contrée montagneuse qui fait face à Jérusalem ; un assez grand nombre, qui étaient restés sur place, furent mis à mort. Les Romains occupèrent donc une cité déserte. […] »

Ce passage inséré entre les deux offensives montre que celles-ci ont eu lieu au printemps 68 ou durant l'hiver 67/68 pour celle de Placidus.

Toutefois, on dirait que BJ, IV, VIII, 1, a été déplacé ici pour briser la chronologie et essayer de faire croire qu'il y a deux offensives successives au printemps 68, puis au printemps suivant. Mais la mort de Vindex et la mort de Néron ont lieu en juin 68 et ces nouvelles seraient arrivées à Césarée depuis longtemps si on était au printemps 69. La logique géographique de la progression des armées plaide peut-être pour la séquence suivante :

  1. BJ, IV, VIII, 1 (Antipatris, la toparchie de Thamna, Lydda et Jamnia)
  2. BJ, IV, IX, 9 (la Gophnitide et de l'Acrabétène, Beitin (12 km au nord de Jérusalem) et Ephraim, pendant que Cérialis ravage l'Idumée supérieure (Caphétra, Charabis) puis Hébron
  3. BJ, IV, VII, 6 (action conjointe de Placidus: Abila, Julias, Besimoth et toutes les places jusqu'au lac Asphaltite et une partie de la Pérée)
  4. BJ, IV, VIII, 2 (prise de Jéricho)

Monnaies pendant la révolte[modifier | modifier le code]

Selon le Megillath Ta'anith (§ 14), la reddition des Romains à Jérusalem a lieu le 17 Elul qui correspond au mois macédonien de Gorpiaios[13] (été 66). Au cours de la première année de la révolte (66–67 apr. J.-C.), les Juifs ne frappèrent que des pièces d'argent frappées avec la réserve d'argent du temple. Ces pièces ont remplacé le shekel de Tyr (en), qui servait auparavant à payer la taxe du temple (en). Les pièces en argent nouvellement frappées comprennent des shekels, des demi-shekels et des quarts de shekels, chacune portant l’indication de l’année de la frappe et de leur dénomination ou de leur valeur. Ce sont les premières pièces d'argent véritablement juives[14], et représentent un calice sur l'avers datée depuis le début de la révolte, entourée de l'ancienne inscription hébraïque "Shekel d'Israël". Trois grenades bourgeonnantes sont présentées au revers, avec l'inscription « Jérusalem la Sainte »[15]. La teneur en argent des nouvelles pièces est inhabituellement élevée (98 %) et à peine différente entre les shekel et les demi-shekel. Cette teneur en argent toujours élevée indique qu'il s'agissait de l'argent du temple, les shekels de Tyr, mais également d'autres objets en argent pris dans le trésor du temple, qui ont été fondus et transformés en shekel et demi-shekels[16].

Au cours de la deuxième année (67-68 apr. J.-C.) et de la troisième (68-69 apr. J.-C.) de la révolte, des pièces de bronze en forme de prutah (en) en bronze, représentant une amphore et portant la date et l'inscription hébraïque (חרות ציון Herut Sion) « "liberté de Sion" » ont aussi été émises.

Au cours de la quatrième année de la révolte (69-70 apr. J.-C.), les pièces en argent se raréfie et ne représente que 4,24 % du nombre total de pièces en argent retrouvées. Trois pièces de bronze de grande taille ont été frappées. Les numismates estiment que ces pièces étaient des fractions de shekel. La plus petite de ces pièces comporte également un calice, ainsi que les symboles de la fête de la moisson à Souccot, un loulav et un etrog, ainsi que la date et désormais l’inscription "Pour la rédemption de Sion". Cette pièce est généralement appelée un « huitième », probablement un huitième de shekel. Il existe un large consensus selon lequel les pièces émises par le gouvernement de Judée pendant la Révolte utilisent une écriture hébraïque archaïque et des symboles juifs, notamment des boutons de grenade, des loulavs , des etrogs, des expressions comprenant "Shekel d'Israël" et "Liberté de Sion" (חרות ציון Herut Zion) en tant que déclarations politiques destinées à rallier le soutien à l'indépendance[17].

Pièces en argent[modifier | modifier le code]

Pendant les cinq années de la guerre, un grand nombre de pièces de monnaie de shekel et demi-shekel d'argent ont été frappées. 1 220 pièces d'argent sont connues (885 shekels et 335 demi-shekels)[18]. Les pièces d'argent collectées dans le cadre du projet Menorah Coin Project sont réparties sur les années de la nouvelle ère, après quoi elles sont datées de la manière suivante :

Inscription Traduction Datation Fréquence
א "(Année) 1" 17 elul 66/67 19,45 %
ש ב "(Année) 2" 17 elul 67/68 41,64 %
ש ג "(Année) 3" 17 elul 68/69 33,42 %
ש ד "(Année) 4" 17 elul 69/70 4,24 %
ש ה "(Année) 5" 17 elul 70/71 1,24 %

Il a été recensé 515 timbres différents : 85 utilisés pour le recto (avers) et 430 pour le verso[18].

Ostraca d'Edfou[modifier | modifier le code]

Deux ostraca d'Edfou (Apollinopolis Magna) enregistrent le paiement rétroactif du fiscus judaicus pour l'année 69/70 pour la seconde fois !! Pour Smallwood, cela confirme l'assertion de Dion Cassius selon laquelle « la taxe a été payée à Rome après la chute de Jérusalem, ou bien, pour être exact, dans l'année même de sa chute. (!!!) » Pour Smallwood, « le recouvrement des arriérés pour l'année 69-70 en Égypte peut être justifiée par une confusion chronologique : Vespasien a ordonné le paiement des arriérés pour la "seconde année", signifiant sa seconde fois selon le mode de calcul des Romains, l'année commençant en juillet 70; mais en Égypte, la "seconde année" voulait dire la seconde par calcul local 69-70 (!!!) »

Dion Cassius: « 7. Entre autres prisonniers que l'on fit néanmoins, fut Bargioras, leur chef ; il fut seul exécuté à mort après le triomphe. C'est ainsi que Jérusalem fut prise le jour même de Saturne, jour que les Juifs révèrent encore aujourd'hui. Depuis ce temps fut imposée aux Juifs qui gardaient les lois de leurs pères l'obligation de payer tous les ans deux drachmes à Jupiter Capitolin. A la suite de cette expédition, Vespasien et Titus prirent l'un et l'autre le titre d'imperator. »
De cette citation, Smallwood conclut que la nouvelle taxe a été instituée en automne 70, mais en fait à l'automne qui a suivi la prise de Jérusalem. 69/70 ne peut être la "deuxième année" de recouvrement que si Jérusalem a été prise en 69, comme l'indique de très nombreuses sources ainsi que les médailles émises pour célébrer le triomphe de Vespasien et Titus qui impliquent que ce triomphe a eu lieu avant mars 71, ce qui est impossible si Jérusalem a été prise en 70, car les sources indiquent que Titus s'est embarqué depuis Alexandrie avec ses prisonniers et son butin au printemps qui a suivi la prise de Jérusalem, la navigation rouvrant le 4 mars. Les "explications" de Smallwood qui estime qu'il y a une "confusion chronologique" n'expliquent en fait rien si on maintient la date de 70.

Lex de Imperio Vespasiani[modifier | modifier le code]

« Un document épigraphique, un morceau d’une table de bronze (dimensions 1,60 m par 1,10 m), découvert au XIVème siècle et conservé au musée du capitole, appelé anachroniquement Lex de Imperio Vespasiani retranscrit la loi d’investiture de Vespasien produite dans ce contexte politique mouvementé. La nature de ce document, qui n’est pas concomitant à la date de l’investiture de Vespasien par le Sénat(décalage de plusieurs jours voire de plusieurs semaines) est l’objet de plusieurs hypothèses : sénatus-consulte de fin décembre 69 répondant à une requête de Vespasien, acte additionnel conçu par Vespasien en octobre 70 après son retour à Rome ou encore document juridique hybride élaboré en plusieurs phases : le Sénat vote les différentes clauses contenues dans le document, les comices(assemblées) ratifient le texte sénatorial et en font une loi, ajout de la sanction. Par ailleurs, n’ayant conservé qu’un fragment on ignore si la lex de Imperio Vespasiani faisait partie d’un document qui conférait en bloc les pouvoirs impériaux : imperium consulaire, proconsulaire et puissance tribunicienne, ou si ce document avait été élaboré pour apporter des précisions sur les attributions de… »

Vie d'Apolonios de Tyane[modifier | modifier le code]

Dans ce récit hagiographique l'auteur fait rencontrer son héros avec Vespasien au temple de Sérapis à Alexandrie. Vespasien lui demande d'augurer qu'il deviendra empereur et Apollonios lui répond qu'il a déjà prédit qu'il serait roi. À l'issu de cette rencontre l'auteur indique que la double nouvelle de la victoire de ses forces à Crémone et de la mort de Vitellius. Si cette séquence était réelle nous serions obligatoirement au début de l'année 70 et cela rendrait impossible que Vespasien se soit embarqué pour l'Illyrie à l'automne précédent. Toutefois il s'agit d'un récit à la gloire d'Apollonios et Philostrate a clairement voulu suggérer que c'est la phrase d'Appolonios qui sacre Vespasien. « Fais-moi βασιλεύς », demande Vespasien à Apollonios, lequel répond : « je t’ai déjà fait (roi), en priant pour un roi qui soit juste, noble, etc. ; c’est toi assurément que j’ai demandé aux dieux. » On ne peut donc pas tirer une indication chronologique de cet événement. Ce qui ne veut pas dire que Vespasien et Apollonios ne se sont pas rencontré à Alexandrie et pourquoi pas lors de la visite de Vespasien au Temple de Sérapis.

« la version représentée, pour le début du IIIe siècle, par l’entrevue de Vespasien avec Apollonios de Tyane dans le même Sérapéum. Là, Vespasien vient demander à cet illustre prophète, plus qu’au dieu lui-même, « de le faire basileus[19] ». »

Philostrate s'est probablement inspiré de ce qu'avaient écrit Suétone et Tacite :

« Suétone représente Vespasien, à peine arrivé à Alexandrie, comme ayant voulu consulter Sérapis de firmitate imperii. »

et donc là nous serions en juillet 69 et pas au début de 70

« Tacite, avec moins d’exactitude chronologique sans doute, fait désirer par Vespasien la visite au Sérapéum à la suite des guérisons qu’il vient de réussir comme malgré lui[20] ; mais le ton de son hommage, et la nature du miracle qui l’y surprend, ne sont guère différents : « Vespasien n’en souhaita que plus ardemment de visiter la demeure sacrée du dieu pour le consulter sur les affaires de l’empire — ut super rebus imperii consuleret. »

Deux études[modifier | modifier le code]

« Deux études remarquables en elles-mêmes et très convergentes, l’une du regretté Jean Hubaux, l’autre de l’égyptologue Ph. Derchain, ont apporté, il y a quelques années, un grand progrès à l’éclaircissement de cet épisode, en lequel il y a visiblement lieu de distinguer, pour le point de départ des récits, entre une « arétalogie » sérapiste proprement dite, travaillant avant tout pour la gloire de Sérapis, et des thèmes de propagande plus largement orientaux. Les deux savants belges n’ont pas manqué de se servir dans leurs analyses de la version représentée, pour le début du iiie siècle, par l’entrevue de Vespasien avec Apollonios de Tyane dans le même Sérapéum. »

  • Ph. Derchain et J. Hubaux, Vespasien au Sérapéum, dans Latomus, 1953 , p. 32-52.
  • La visite de Vespasien au Sérapéum d’Alexandrie, dans Chronique d’Égypte, 1953, p. 261-279.

Salutations impériales de Vespasien[modifier | modifier le code]

La 7e salutation impériale de la première année de règne de Vespasien est difficile à associer avec un quelconque événement. Elle pourrait aider à dater le Triomphe de Titus et Vespasien: NON.

Historiographie de la chronologie officielle[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) J. D. Cohen Shaye, Josephus in Galilee and Rome, Brill, , 277 p. (ISBN 0-391-04158-4). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Exemple "harvsp" : <ref name="Shaye 2002, p.86">{{harvsp|Shaye|2002|p=86}}.</ref>

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Shaye 2002, p. 86.
  2. La chronologie juive ; Sylvie Anne Goldberg : La Clepsydre, I : Essai sur la pluralité des temps dans le judaïsme, Albin Michel, 2000, p. 345-3477.
  3. Genèse 2:7.
  4. (en) Nachum Dershowitz et Edward M. Reingold, Calendrical Calculations, 1st, (ISBN 978-0-521-56474-8), p. 11
  5. (en) Nachum Dershowitz et Edward M. Reingold, Calendrical Calculations, 1st, (ISBN 978-0-521-56474-8), p. 11
  6. Genèse 2:7.
  7. a b c et d Trésor de numismatique et de glyptique, ou Recueil général de glyptique, Volume 2, Paris, 1843, p. 37.
  8. Syme, Some Arval Brethren (Oxford: Clarendon Press, 1980), p. 13.
  9. Tac, Hist., IV, 53, avec la note d'Henri Goelzer dans l'édition de la collection G. Budé.
  10. Bunsen, Encyclopedia of the Roman Empire, p. 52.
  11. Beck, Beck on Mithraism: Collected Works With New Essays, p. 43.
  12. Laale, Ephesus (Ephesos): An Abbreviated History from Androclus to Constantine Xi, p. 200.
  13. Cohen 2002, p. 3.
  14. Silver shekel of the First Jewish Revolt from Rome in the British Museum.
  15. Coins from the First Revolt on Jewish Virtual Library.
  16. Donald T. Ariel, Identifying the Mint, p. 386.
  17. Ariel, Donald T. "Judaea and Rome in Coins, 65 BCE - 135 CE.", The Numismatic Chronicle 174 (2014): 385-91. https://www.jstor.org/stable/44710215.
  18. a et b Robert Deutsch, Thre Coinage of the First Jewish Revolt, p. 3.
  19. Philostrate, Vie d’Apollonios, V, 28 : « Fais-moi βασιλεύς », demande Vespasien à Apollonios, lequel répond : « je t’ai déjà fait (roi), en priant pour un roi qui soit juste, noble, etc. ; c’est toi assurément que j’ai demandé aux dieux. » Philostrate essaie visiblement de concilier l’idéal philosophique de la basiléia avec la désignation mystique attendue de Sérapis.
  20. Hist., IV, 81-82 : d’abord les miracles, puis la tentation pour Vespasien de consulter le dieu.