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La province romaine de Galatie vers 120

La Galatie est une région historique d'Anatolie (autour de l'actuelle Ankara), dont le nom vient d'un peuple celte (les Galates) qui y a migré dans l'Antiquité, aux alentours de 279 av. J.-C..

Géographiquement, elle est délimitée par le royaume du Pont et la Paphlagonie au nord, la Cappadoce à l'est, le royaume de Pergame au sud et la Bithynie à l'ouest.

Période romaine[modifier | modifier le code]

Ier siècle av. J.-C.[modifier | modifier le code]

Amyntas de Galatie[modifier | modifier le code]

Amyntas de Galatie (en grec Ἀμύντας ; mort en 25 av. J.-C.) est tétrarque puis roi de Galatie en 37 av. J.-C. et de Cilicie Trachée en 30 av. J.-C.. C'était le fils d'un certain Dyitalos. Il portait le même nom que ses grands-pères paternel (Amyntas, fils de Dyitalos) et maternel.

Roi de Galatie[modifier | modifier le code]
Monnaie d'Amyntas de Galatie.

Amyntas commence sa carrière comme secrétaire de Déiotaros avant d'épouser une des filles de nom inconnu du vieux tétrarque puis roi, qui avait réussi au cours de sa longue carrière à réunir l'ensemble des Galates sous son autorité. Amyntas est d'abord tétrarque des Trocmes, sans doute après le décès sans héritier de son beau-frère Brigotorix, fils de Déiotoros et tétrarque des Trocmes, et époux d'une autre fille du roi Déiotaros.

Avec l'appui de Marc Antoine, il succède comme roi de Galatie en 37 av. J.-C. à Castor II, petit-fils et successeur de Déiotaros, dont les héritiers sont cantonnés à la Paphlagonie[1].

Amyntas, avec opportunisme d'ailleurs comme son petit-neveu Déiotaros Philadelphe de Paphlagonie, abandonne le parti d'Antoine avant la bataille d'Actium[2]. Il en est récompensé par l'annexion de la Lycaonie au sud et les mains libres pour étendre son influence sur les principautés de Derbé et de Laranda en Isaurie. Il reçoit également la Cilicie Trachée, qui était théoriquement sous l'autorité de Ptolémée Philadelphe, le fils de Cléopâtre VII et d'Antoine[3].

Amyntas est tué en 25 av. J.-C. alors qu'il combat des tribus insoumises de Lycaonie. Son royaume est immédiatement réduit en province romaine. La Cilicie et la Lycaonie sont données en 20 av. J.-C. à Archélaos de Cappadoce[4].

Postérité[modifier | modifier le code]

Les héritiers d'Amyntas sont encore par la suite de grands propriétaires fonciers en Galatie : Pylaiménès et Albiorix au Ier siècle et C. Julius Severus au IIe siècle[5].

Province impériale[modifier | modifier le code]

À la mort d'Amyntas, en 25 av. J.-C., Auguste transforme en province cette région stratégique pour les territoires romains en Asie mineure. Il s'agissait d'une province impériale proprétorienne car administrée par un légat d'Auguste propréteur. Sa métropole était Ancyre (actuelle Ankara). Une cinquantaine de gouverneurs romains de la Galatie entre son annexion et la période 240-260 ap. J.-C. sont connus d'après les citations d'historiens antiques comme Tacite et Dion Cassius, les inscriptions honorifiques ou sur les bornes milliaires et quelques émissions monétaires locales[6].

  1. Dion Cassius, livre XLIX, chapitre 32.
  2. Plutarque, Vie de Marc Antoine, chapitre 63.
  3. Maurice Sartre, Le Haut-Empire romain. Les provinces de Méditerranée orientale d'Auguste aux Sévères, Point Histoire no 220, Éditions du Seuil, Paris, 1991 (réédition 1997) (ISBN 2020281538), p. 15 & 25.
  4. Strabon, Géographie, XII, 5, « La Galatie », § 1.
  5. Maurice Sartre, op. cit., p.  261 ; pour le dernier, cf. l'inscription d'Ancyre publiée par Théodore Mommsen à Berlin le .
  6. Rémy 1998, p. 195 et suiv.