Utilisateur:Kozam/Claude-Victor Perrin

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Claude-Victor Perrin
Duc de Bellune
Kozam/Claude-Victor Perrin
Claude-Victor Perrin, duc de Bellune, maréchal de France. Huile sur toile d'Antoine-Jean Gros, 1812, château de Versailles.

Surnom Victor
Naissance
Lamarche, Vosges
Décès (à 77 ans)
Paris
Origine Français
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Drapeau de la France République française
Drapeau de l'Empire français Empire français
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Arme Artillerie
Infanterie
Grade Général de division
Années de service 17811841
Commandement 10e corps de la Grande Armée
1er corps de l'armée d'Espagne
9e corps de la Grande Armée
2e corps de l'armée d'Allemagne
Conflits Guerres de la Révolution française
Guerres napoléoniennes
Faits d'armes Toulon|
Rovereto
Marengo
Friedland
Medellín
La Bérézina
Montereau
Distinctions Maréchal d'Empire
Grand-croix de Saint-Louis
Chevalier commandeur de l'ordre du Saint-Esprit
Grand officier de la Légion d'honneur
Commandeur de l'ordre de la Couronne de fer
Hommages Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile
Boulevard Victor
Autres fonctions Président du collège électoral du département de Maine-et-Loire
Ministre plénipotentiaire auprès du roi de Danemark
Ministre de la Guerre
Famille Voir « Mariage et descendance »

Ministre de la Guerre

Claude-Victor Perrin, dit Victor, est un général de division français, maréchal d'Empire, né le à Lamarche dans les Vosges et mort à Paris le . Enfant turbulent dans sa jeunesse quoique joueur de violon, le jeune Perrin s'engage comme tambour dans l'artillerie en 1781, puis devient grenadier dans la Garde nationale. Son courage en Italie et au siège de Toulon, en 1793, lui permet de s'élever rapidement dans la hiérarchie militaire et d'être nommé général de brigade à l'âge de 29 ans. Lors de la campagne d'Italie, il sert à Loano, Millesimo, Rovereto et La Favorite, ce qui lui vaut d'être remarqué par Bonaparte et le grade de général de division. Sous le Consulat, il commande l'armée de Batavie, puis, en 1804, est envoyé en ambassade au Danemark.

Son retour à la Grande Armée en 1806 est marqué par son intervention décisive à la bataille de Friedland, le 14 juin 1807, ce qui détermine l'Empereur à élever Victor à la dignité de maréchal d'Empire le 13 juillet. L'ancien tambour, bientôt fait duc de Bellune, part inaugurer son commandement dans la péninsule espagnole à la tête du 1er corps. Il remporte une première victoire à Espinosa, le 11 novembre 1808, suivies de celles d'Uclès et de Medellín en 1809. Victor reste sur le théâtre espagnol jusqu'en 1812, période durant laquelle il joue un rôle majeur à la bataille de Talavera et entreprend, en vain, le siège de Cadix. Napoléon le rappelle à ses côtés pour lui confier le 9e corps d'armée en vue de l'invasion de la Russie. Le maréchal ne prend pas part à la première partie de la campagne, mais s'illustre en revanche lors du passage de la Bérézina en résistant pied à pied aux attaques russes pour protéger la retraite de l'armée. Il sert encore l'Empereur lors de la campagne d'Allemagne, en 1813, puis lors de la campagne de France en 1814. Blessé sérieusement à la bataille de Craonne, il rentre à Paris et n'exerce plus aucun rôle jusqu'à la fin des hostilités.

À la Première Restauration, Victor se rallie à Louis XVIII et le suit à Gand pendant les Cent-Jours. En récompense de sa fidélité, il est couvert d'honneurs et de décorations, et en 1821, fait son entrée au gouvernement avec le portefeuille de la Guerre. Il continue à servir sous Charles X mais refuse de prêter serment à Louis-Philippe en 1830. S'étant démis de la plupart de ses charges, le maréchal Victor meurt le à Paris et est inhumé au cimetière du Père-Lachaise. Napoléon a émis ce jugement à son propos : « Victor est meilleur qu’on le suppose. Au passage de la Bérézina, il avait tiré très bon parti de son corps. ».