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General Henri Denis Mille (1837 – 1904) : la vie d'un officier sorti du rang, en France, sous la 3è République

Henri Denis Mille, né le à Saint-Saturnin-les-Apt (Vaucluse) . ESM Saint Cyr en 1854, général de division en 1895. Commandements  en Algérie, en France, en Tunisie . Grand officier de la Légion d’Honneur.  Mort le à Apt (Vaucluse).

Origine et formation[modifier | modifier le code]

La famille Mille est connue dans le pays d’Apt depuis le XVIIe siècle. Camille, père du futur général est un artisan « fabricant de drap »à Saint Saturnin les Apt, un gros bourg rural accroché aux pentes du Lubéron[style à revoir]. Naissance au 19 rue de l’Horloge à Saint Saturnin le 5 mars 1837. Elève dans l'école du village ( tenue par les frères maristes), puis au petit séminaire d’Avignon, au collège de Carpentras, et enfin grâce à une bourse obtenue sur concours, au lycée impérial de Marseille : ses bulletins * mentionnent un élève appliqué, sérieux plutôt que brillant, discipliné et bien à l’aise dans ce cadre.[Interprétation personnelle ?] Sa famille , catholique aux penchants bonapartistes, engagée dans la vie politique locale, l’encourage et le soutient : baccalauréat scientifique, classes préparatoires, concours d’accès à l’ESM de Saint Cyr en 1855 ; reçu dans un rang modeste, il prend un engagement volontaire décrit par lui comme une vocation et une ambition.

Début de carrière[Interprétation personnelle ?] Deux ans d’école militaire, avec en fond de tableau la campagne de Crimée (1853 – 56), les exercices militaires au jour le jour,[style à revoir] , les sorties parisiennes de temps en temps[Interprétation personnelle ?], l'aide financière de la famille. *l[pertinence contestée] Sorti sous- lieutenant dans un bon rang, il est affecté au 1er RTA ( régiment de tirailleurs algériens) à Mostaganem : c’est la voie « coloniale », une promesse de découvertes, d’exploits et de promotion.[style à revoir]. Le général de Mac Mahon vient de maitriser la révolte kabyle dans le massif du Djurdjura[style à revoir]: l’heure est au quadrillage militaire et à l’accompagnement de la mise en valeur agricole dans le centre et l’ouest de l'Algérie.[pertinence contestée] Mille est en poste à Geryville, Laghouat, Mascara, les missions et les chevauchées s’enchainent mais l’avancement tarde, malgré les démarches de son père. Il faut l’affaire de 1864 – la colonne « Beauprete » est décimée par un groupe rebelle – pour que le jeune officier, engagé dans la répression, gagne son 2è puis son 3è galon (1868)

La guerre de 1870- 71 . Rappel en France, d’abord dans l’armée de la Loire avec le général d'Aurelles de Paladine, puis dans l’armée de l’Est ( général Bourbaki) qui échoue devant Belfort et sera désarmée à la frontière suisse. Jeune chef de bataillon, MILLE sera interné quelques semaines à Lucerne, jusqu’à son «rachat " par le gouvernement de Monsieur Thiers après l’armistice.

Retour en Algérie, en pleine nouvelle révolte kabyle : le djihad proclamé par El Mokrani mobilise plusieurs centaines de milliers de combattants et enflamme tout le centre et l’est du pays. Lourde intervention militaire, dès la fin de la Commune de Paris, pour réduire la rébellion ; le commandant Mille, assiégé un mois durant avec son bataillon du 1erer Zouaves dans la place de Cherchell , y gagnera sa Légion d’honneur (1872)(3) * . Puis, pendant quatre ans, il s’efforce de rétablir routes, écoles, tribunaux, dispensaires , dans le nouveau cadre départemental mis en place par le gouvernement de la 3è République, tout en facilitant l’implantation des colons ( alsaciens entre autres) dans ce secteur fertile de la plaine de la Mitidja.

En garnison en France. Il est nommé en 1875 à Marseille, toujours comme chef de bataillon. C'est la vie de caserne entrecoupée de manœuvres, et insertion progressive dans la bonne société bourgeoise de la ville : il songe à « s’établir» et envisage un beau mariage; mais des malentendus et les exigences des familles en matière de dot font avorter le projet – et il y coupe court en acceptant un commandement en Corse, bientôt agrémenté d’une 5è barrette.

Campagne de Tunisie . Le traité du Bardo (mars 1881) a établi en Tunisie le régime du « Protectorat », consacrant une forte emprise politique et économique de la France sur le pays. Des révoltes éclatent dans le centre et le Sud, des conscrits « indigènes » désertent: une colonne de renfort de 1700 hommes débarque à Gabès en juillet 1881 sous le commandement du lieutenant-colonel Mille. Raids contre les rebelles, construction de fortins, destruction de villages hostiles, puis à partir de l’hiver 1881- 82, dans le cadre de la « colonne Janais », réorganisation de toute la région sous administration militaire. Le Bey de Tunis décorera Henri Denis Mille de l’ordre de l’Icham Iftikar .

Pompier à Paris. Fin 1882, à sa demande, le brillant officier est nommé commandant en second du régiment des pompiers de Paris. Bon organisateur, il introduit quelques innovations techniques (grande échelle, tuyaux en caoutchouc) et paie de sa personne au cours de quelques sinistres spectaculaires ( Rue Parmentier en Juillet 1884) : il recevra la Médaille d’Or des pompiers .*

Retour dans le Sud. Promu colonel (1885), puis général (1890), Mille obtient des commandements de plus en plus larges dans la 24è subdivision, basée à Toulouse, jusqu’à en prendre la direction avec sa troisième étoile (1895)** et sa promotion au rang de « grand officier » de la Légion d’Honneur. Résidant dans la ville rose, accueilli dans une vieille famille locale, il finit par y trouver la femme de sa vie, Jeanne Cantareuil, devenue veuve à la mort de son époux. Admis à prendre sa retraite en 1902 ( il a 65 ans), il se retire avec elle dans son Luberon natal.

Retraite. Dès 1900 , en prévision de cette échéance, il a acquis un grand terrain à l’Est de St Saturnin, et lancé la construction d’une belle maison de maitre, portant en façade la reproduction de sa Légion d’Honneur et de ses trois étoiles. Mais depuis deux ans il souffre de troubles digestifs, malgré plusieurs cures à Vichy. A l’été 1902, versé dans la Réserve, il s’installe à Apt pour s’y faire soigner ,en attendant l’achèvement de la « Villa Mille » à St Saturnin (5) . Hélas ! Accueilli en grande pompe par les autorités du village * il n’y résidera que quelques semaines avant de mourir à Apt le 12 novembre 1904.(6)

Commandements (4) 1857 : sous lieutenant au 2è RTA ( régiment de tirailleurs algériens) à Mostaganem 1864 : lieutenant au 2è RTA 1868 : capitaine au 2è RTA 1871 ( Janvier) chef de bataillon au 1er régiment de Zouaves (armée de l’Est) 1871 ( Mars) 1er Zouaves à Coléah (Alger) 1875 45è Régiment de ligne à Givet puis 55è Régiment d’Infanterie (Marseille, puis Bastia) 1880 lieutenant colonel 1881 : chef de la « colonne Mille » dans le Sud Tunisien, puis «commandant d’armes » à Ras el Oued – Gabès 1882: adjoint au colonel commandant les pompiers de Paris 1885 : colonel au 83è Régiment d’Infanterie à Toulouse 1890 : général de brigade, commandant la 67è brigade 1895 : général de division 1897 : commandant de la 24è division d’infanterie à Périgueux ( en résidence à Toulouse)

Faits d'armes : Défense de la place de Cherchell(1871), campagne de Ras-el-oued Gabès (1881- 82)

Décorations (3) Légion d’honneur : Chevalier (1872), Officier ( 1882), Commandeur (1893), Grand officier ( 1900) Ordre de l’Icham Iftikar : Commandeur (1884) Médaille d’or des pompiers de Paris (1885)


* fac similés à insérer

**photos à insérer

Sources (1)Emile Obled : Général Henri Mille, une carrière militaire avant 1914 Presses de Valmy, 2003, / BNF Tolbiac 2004-36771 (2)Michel Wanneroy et Emile Obled : Saint Saturnin les Apt, histoire, société, patrimoine Editions Archipal ( Académie du Vaucluse) , Apt 2007 (3)Archives de l’ordre de la Légion d’Honneur (4)Archives du Service historique de l’armée de terre (5) Archives municipales de Saint Saturnin les Apt (6) « Le Mercure Aptésien » 20/11/1904 Institut Géographique National