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Utilisateur:JeanChrist000/Brouillon

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Symphonie no 9, Antonìn Dvořák[modifier | modifier le code]

La neuvième symphonie d'Antonín Dvořák, aussi connu sous le nom de «Symphonie du Nouveau Monde», est une symphonie en mi mineur composée en 1893. Elle est jouée pour la première fois le 15 décembre 1893 lors d'une répétion publique[1], et en concert le lendemain au Carnegie Hall. D'une durée d'environ 41 minutes, cette oeuvre en quatre mouvements est l'oeuvre la plus connue de Dvořák.

Histoire de l'oeuvre et influences[modifier | modifier le code]

Voyant son succès en Europe, le Conservatoire national situé à New York invita Dvořák à passer trois ans, soit de 1892 à 1895, en tant que directeur du conservatoire[2]. C'est à cette époque qu'il composa sa neuvième symphonie, une commande de l'Orchestre philharmonique de New York alors dirigé par Anton Seidl. C'est ce voyage et cette nouvelle culture qui inspirent Antonín Dvořák lors de la composition de sa nouvelle oeuvre. La culture folklorique américaine influença le compositeur dans ses différents thèmes musicaux, principalement sur le plan spirituel, puisqu'il s'inspirait de légendes autochtones, par exemple Hiawatha[2] dans le second mouvement. Il est également inspiré les chants religieux afro-américains par leur beauté et les émotions qui s'en dégageait[3]. Il trouvait d'ailleurs que ces chants devraient servir de base pour la nouvelle musique américaine, ce qu'il fait valoir dans un manifeste partiel qui parait dans le Herald[4].

Bien que le nom de l'oeuvre soit venu après la composition de celle-ci, la Symphonie du Nouveau Monde est un hommage à la musique américaine. Dvořák n'aurait pas écrit une telle oeuvre si ce n'avait pas été de son voyage aux États-Unis[2], et celle-ci eu une influence notable sur les futurs compositeurs américains, tel Aaron Copland et Samuel Barber, qui font également musicalement référence à de grands espaces et qui utilisent également du folklore américain dans leurs compositions[2].

Réception de la critique[modifier | modifier le code]

Dès sa création, le 16 décembre 1893, la neuvième symphonie de Dvořák fût un franc succès, et souleva un tonnerre d'applaudissements après chaque mouvement[5]. C'est sous cet accueil triomphant que le compositeur salua le public du haut de sa loge.

Aujourd'hui, la Symphonie du Nouveau Monde est l'une des oeuvres symphonique en constante programmation tout autour du monde, qui fait toujours succès auprès du public et de la critique[6].

Structure de l'oeuvre[modifier | modifier le code]

La Symphonie du Nouveau Monde est une symphonie en quatre mouvements:

- Adagio en mi mineur, et Allegro molto

- Largo en majeur, qui module en do# mineur

- Scherzo : molto vivace en mi mineur

- Allegro con fuego en mi mineur, qui module en mi majeur

Adagio - Allegro molto[modifier | modifier le code]

La pièce débute sur une introduction adagio reflétant les grands espaces du territoire américain. Cette introduction se développe en s'agitant, avec un échange entre les bois et les cordes, et se termine sur tremolo pour faire place à un premier thème en mineur joué par les cors lors du allegro molto, se faisant répondre musicalement par les bois[2]. Le second thème musical exploité dans ce mouvement apparait à la flûte un peu avant la moitié du mouvement. Ce second thème, en majeur, est en réalité un renversement du premier thème, se faisant cette fois répondre par les cors[2].

Largo[modifier | modifier le code]

Le second mouvement, un largo en majeur, est inspiré de la légende Hiawatha. Une suite d'accords aux cuivres fait place au premier thème de ce mouvement, joué en solo par un cor anglais, ensuite repris par les cordes[2]. Le deuxième thème du largo suit une modulation en do# mineur, et la pièce devient plus sombre avec une mélodie faisant référence au premier mouvement dans l'atmosphère musicale. Le mouvement se termine par une apparition du thème des cors de l'allegro molto, puis finalement le premier thème du largo joué par le cor anglais et les cordes.

Scherzo : molto vivace[modifier | modifier le code]

Le troisième mouvement est également inspiré de la légende Hiawatha, particulièrement de la danse du mariage. Ce scherzo contient deux thèmes principaux, dont une danse rapide en mi mineur, et une plus autre plus lente en majeur. Le mouvement consiste à un échange entre ces thèmes, et se termine par une reprise du thème des cors du premier mouvement, pour annoncer le mouvement final [2].

Allegro con fuego[modifier | modifier le code]

Finalement, l'oeuvre se termine sur un allegro con fuego en mi mineur. Le premier thème de ce mouvement, suivant une courte introduction aux cordes, est joué par les cors et les trompettes, et s'annonce de façon féroce telle une fanfare. Ce thème est exploité par Dvořák jusqu'à atteindre un climax, et se fend ensuite en gigue, s'apparentant au troisième mouvement. Ensuite, viens un échange entre le thème des cors du premier mouvement et celui des cors anglais du largo, qui est interrompu par la fanfare des cuivres. Après cette intervention, le compositeur fait un retour aux cordes, jouant le second thème de l'allegro molto qui, de façon similaire au début de ce mouvement, font une transition vers le thème des cuivres qui, après une modulation en mi majeur, est encore une fois exploité jusqu'au climax. Cependant, cette fois les cuivres font place à une série de reprises des thèmes des mouvements précédents. Finalement, le mouvement se termine sur un accord de mi majeur final qui s'éteint[2].

  1. « Image 7 of New-York tribune (New York [N.Y.]), December 15, 1893 », sur Library of Congress, Washington, D.C. 20540 USA (consulté le )
  2. a b c d e f g h et i Robert Philip, The classical music lover's companion to orchestral music, Yale University Press, (ISBN 978-0-300-12069-1)
  3. John Clapham, « The Evolution of Dvorak's Symphony "From the New World" », The Musical Quarterly, vol. 44, no 2,‎ , p. 167–183 (ISSN 0027-4631, lire en ligne, consulté le )
  4. Michael Beckerman, « The Real Value of Yellow Journalism: James Creelman and Antonín Dvořák », The Musical Quarterly, vol. 77, no 4,‎ , p. 749–768 (ISSN 0027-4631, lire en ligne, consulté le )
  5. « Image 7 of New-York tribune (New York [N.Y.]), December 17, 1893 », sur Library of Congress, Washington, D.C. 20540 USA (consulté le )
  6. Christophe Huss, « La Symphonie du Nouveau Monde, terrain connu ? », sur Le Devoir, (consulté le )