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Photo représentant un pêcheur pêchant sur un lieu sédentaire (pêche au coup)

Amorçage (pêche)[modifier | modifier le code]

L'amorçage[1] en pêche[2] consiste à lancer de l'amorce dans l'eau pour attirer les poissons, mais pas pour les nourrir. Cette manière de faire est généralement payante, les poissons d'eau douce, tout comme ceux d’eau de mer sont sensibles à l’amorçage[3] et les résultats de pêche sont alors largement supérieurs.

Photo représentant des casters

Ce sont les effluves issus de l’amorce qui attireront les poissons. Une fois qu’ils seront sur le coup le but de l’amorçage sera de les maintenir sur place. Trop d’amorce les nourrira, trop peu ne les attirera pas. Le but est d'attirer les poissons le plus longtemps possible sur le lieu de la pêche. Cette pratique est utilisée pour ce que l'on appelle la pêche au coup. Par "coup" s'entend un poste sédentaire.

L'amorçage à l'aide d'esches animales (asticots, casters qui sont les chrysalides de la mouche, ...) ou de graines peut s'effectuer à la fronde, à l'aide d'une coupelle vissée en bout de canne ou encore avec un bait dropper. Un bait dropper est une boîte dans laquelle on place des esches et qui s'ouvre automatiquement quand la tige qui maintient le couvercle touche le fond[1].

L'amorce[modifier | modifier le code]

Composition[3][modifier | modifier le code]

Photo représentant un sceau nécessaire pour préparer l'amorce (humidification et mélange)
Sac contenant de l'amorce (mélange de chapelure brune, chevenie moulu, biscuit, polenta)
Tamis servant à tamiser l'amorce

L’amorce [1]est en fait un mélange de différentes farines, chapelures, chacune apportant une propriété mécanique et/ou gustative.

Les farines sont des farines animales ou des farines à base de céréales.

La chapelure que l'on obtient en écrasant du pain dur. La chapelure rousse est faite à partir de la croûte, la blanche à partir de la mie, la rousse ou blonde à partir du pain entier

Pour la pêche au coup en bord de mer, on trouvera deux familles d’amorces :

  • les amorces à base de farines (céréales et animales)
  • les mélanges à base de poissons gras écrasés

Les autres ingrédients souvent utilisés pour leurs propriétés physiques ou gustatives sont : 

Photo représentant un batteur servant à mélanger l'amorce

L'amorce est ensuite mélangée avec les esches et est mouillée régulièrement pour éviter qu'elle ne sèche[1].

Exemples d'esches[modifier | modifier le code]

Il existe de nombreuses esches[1] possibles, en voici quelques-unes :

  • Les vers de terre (représentés sur la photo ci-jointe)
  • Les asticots qui sont des larves de mouche (représentés sur la photo ci-jointe)
  • Les vers de vase (représentés sur la photo ci-jointe)
  • Les casters qui sont des chrysalides de larve de mouche (représentés sur la photo ci-jointe)

Caractéristiques[3][modifier | modifier le code]

Une amorce se différencie selon ces trois critères:

  1. Mécanique : c'est la capacité qu'a une amorce de se désagréger plus ou moins rapidement selon leur composition. On obtient cela, par l'adjonction dans le mélange de produits plus ou moins collants.
  2. Nutritive : une amorce riche aura tendance à gaver le poisson rapidement. Celle-ci est notamment utile en période de forte activité alimentaire.
  3. Visuel : une amorce sombre est conseillée pour la pêche du gardon celui-ci étant très craintif. À l'inverse une amorce plus claire attirera d'autres espèces de poissons.

L’une des caractéristiques de l'amorce est son pouvoir plus ou moins collant qui détermine comment l’amorce va se comporter une fois à l’eau.

  • Étant peu collante, celle-ci aura tendance à se désagréger rapidement, voire immédiatement en éclatant au contact de l’eau
  • Étant collante celle-ci touchera le fond encore formé. Elle commencera à se déliter, à se désagréger en formant selon la complexité des mélanges un nuage de particules qui sera repéré par le poisson et cela plus ou moins rapidement.

On utilisera une amorce collante lorsqu'il y a du fond et/ou du courant, moins collante pour les pêches entre deux-eaux ou de surface. Avec une même amorce, on pourra retarder le travail de l’amorce en bloquant la boule, c’est-à-dire en serrant la boule plus ou moins fort à l'aide de ses mains avant de la lancer.

La valeur nutritive peut être diminuée en ajoutant du sable, de la terre mais ces derniers composants sont généralement utilisés pour alourdir l’amorce pour que celle-ci atteigne le fond de l’eau rapidement et lorsque son pouvoir collant à lui seul ne suffit pas. Le juste milieu se trouve lorsque le remplacement par de la terre ou du sable dans l'amorce n'appauvrisse pas trop le pouvoir gustatif de l'amorce.

Les amorces peuvent être modifiées (plus collantes, plus dispersantes, plus nourrissantes ou plus pauvres) grâce à un grand choix de farine. Certains additifs liquides ou en poudre permettent de donner une odeur agréable, souvent fruitée, qui augmente le pouvoir attractif de cette amorce[1].

Photo représentant une fronde utilisée lors de l'amorçage

Techniques d'amorçage[1][modifier | modifier le code]

Types d'amorçage[modifier | modifier le code]

On distingue différentes façons d'amorcer[4] qui dépendent du lieu de la pêche, des habitudes de chaque pêcheur, et de l'espèce de poisson qu'il cherche à pêcher[1].

Amorçage d'accoutumance[modifier | modifier le code]

Le pêcheur va amorcer régulièrement afin de donner l'habitude aux poissons de se nourrir d'un aliment particulier (graines, asticots, ...) et à une certaine période de la journée, les carpistes (c'est-à-dire les pêcheurs de carpes) utilisent l'acronyme ALT pour Amorçage à Long Terme[1].

Amorçage initial[modifier | modifier le code]

Le pêcheur va réaliser cet amorçage en début de partie de pêche, celui-ci doit être plus ou moins important selon les conditions de pêche (rivière, étang, canal) et la saison (en hiver les poissons mangent moins). Le plus souvent le pêcheur lance quelques boules d'amorce. La boule d’amorce devra être suffisamment compacte et lourde pour atteindre le fond sans éclater en surface[1].

Amorçage de rappel[modifier | modifier le code]

Le pêcheur va relancer de temps à autre un peu d'amorce lorsqu'il y a une réduction des touches, ou lors du passage d'un bateau. Afin que les poissons ne partent pas du lieu de la pêche[1].

Agrainage[modifier | modifier le code]

Le pêcheur effectue un amorçage régulier, à la main ou avec une fronde, à base de graines, d'asticots ou d'amorce[1].

"Broméger"[modifier | modifier le code]

Notamment utiliser pour la pêche en mer. Le pêcheur lance régulièrement des petites quantités d’amorce pendant une bonne demi-heure avant de commencer à pêcher. Le lieu où il souhaite pêcher nuage alors d’amorces (généralement à base de sardines)[1].

Selon la profondeur[modifier | modifier le code]

Les pêcheurs réalisent l'amorçage selon la profondeur, c'est-à-dire selon la profondeur des eaux dans lesquelles ils pêchent, mais également la profondeur à laquelle se trouve l'espèce de poisson visée[1].

Amorçage de fond[modifier | modifier le code]

Cette technique d'amorçage est destinée aux gros poissons (brème, carpe, tanche, gardon, ...)[1]

Amorçage entre deux eaux[modifier | modifier le code]

Cette technique d'amorçage est utilisée quand les poissons sont un peu plus haut que le fond de l'eau, ou lorsque l'on souhaite les décoller du fond afin de les pêcher plus facilement[1].

Amorçage de surface[modifier | modifier le code]

Cette technique consiste à amorcer à l'aide d'amorce peu compacte, de manière à ce que cette dernière puisse rester à la surface de l'eau.

Les poissons concernés par cette technique sont principalement l'ablette, le chevaine, le gardon et le rotengle[1]

Nouveautés[modifier | modifier le code]

Amorçage à la coupelle[modifier | modifier le code]

Photo représentant la coupelle au bout de la canne à pêche

En terme d'amorçage il existe une technique qui permet d'éviter de lancer l'amorce à la main ou avec une fronde, c'est l'amorçage à l'aide d'une coupelle. C'est une longue canne à pêche bout de laquelle se dresse une coupelle[5] que l'ont remplie d'amorce avant de tendre la canne à pêche au-dessus du point d'eau et de verser son contenue en faisant pivoter l'ensemble.

Les avantages[6] sont les suivants :

  • Minimiser le bruit en déposant l'amorce à la surface de l'eau
  • Ou au contraire faire du bruit pour attirer les poissons, en déposant l'amorce avec de la hauteur
  • Éviter la dispersion des particules et surtout des esches à la surface de l'eau (ce qui se produit plus avec un lancer à la main ou à la fronde)

On trouve dans de plus en plus de grands magasins avec pour principal thème la pêche des "kits coupelles" qui permettent d'amorcer à l'aide d'une coupelle[5].

Bait dropper[modifier | modifier le code]

Le bait dropper est une boîte qui permet de déposer des esches à l'endroit où le pêcheur souhaite pêcher, une fois la boîte dans le fond du lieu de pêche, celle-ci s'ouvre automatiquement[3].

L'avantage indéniable de cet objet, est qu’il permet de déposer de l’amorce précisément même dans un courant soutenu voire très soutenu[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k l m n o p q et r Losange, Encyclopédie pratique de la pêche, Artemis, , 319 p. (ISBN 2844166555, lire en ligne)
  2. « Fédération Nationale pour la Pêche en France », sur www.federationpeche.fr (consulté le )
  3. a b c d et e Pascal Durantel, Encyclopédie pratique de la pêche, Artemis, (ISBN 2816008274)
  4. « Quelle stratégie d'amorçage choisir ? », sur www.peche-au-coup.biz (consulté le )
  5. a et b « Kit coupelle 2 en 1 - Un système très astucieux ! Actulité pêche - Sensas », sur www.sensas.com (consulté le )
  6. Jérôme MIO, « Amorçage à la Coupelle : une des clés du succès dans la pêche au coup - Garbolino », sur Garbolino (consulté le )