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Utilisateur:Domdomdomdom/Brouillon

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Roger Joly à son domicile en 1999.

Généalogie, enfance et adolescence[modifier | modifier le code]

Les ancêtres[modifier | modifier le code]

La branche Joly[modifier | modifier le code]

La branche Joly ne remonte pas très haut dans le temps actuellement. Elle s'interrompt avec Vincent Joly, maître boulanger à Charenton-le-Pont (94), décédé le 20 juin 1766 dans cette commune, à l'âge de 45 ans. Vincent Joly était né en 1721, mais nous ne savons pas où, ni quels sont ses parents. Il avait une sœur, Anne-Catherine, qui a épousé Philippe Rouilly, dont elle a eu au moins une fille, Marie-Magdeleine Rouilly.Généalogie de la famille Joly

- Le père de Roger, Eugène, est né à Paris en 1892. Son père et son grand-père sont originaires de la Seine-et-Marne, département dans lequel est venu s'établir Nicolas Vincent Joly, boulanger comme son père. L'aire géographique des Joly s'étend donc, sur le Val-de-Marne, la Seine-et-Marne durant quatre générations, Paris avec Eugène, puis Chartres avec Roger, ses enfants et petits-enfants.

- Le père d'Eugène, Alfred et son frère, Auguste ont épousé les deux sœurs Dubois, Louise et Jeanne. Alfred a travaillé durant un temps dans une banque, puis s'est tourné vers l'épicerie avec son frère. Ils ont tenu tous les deux une épicerie à Chartres, rue de la Tonnellerie (où se trouve aujourd'hui la boulangerie « Au bon croissant »).

- Alfred Joly a eu son certificat d'étude à Tournan (77) en 1878.

- En 1891, Alfred Joly est comptable pour l'Association des Voyageurs, Société de secours mutuels des voyageurs et commis fondée en 1858. Il a 26 ans. Il est marié depuis deux ans mais n'a pas encore d'enfant.
- Eugène commence sa carrière dans les services du Trésor en 1909, comme auxiliaire, à l'âge de 17 ans. Il appartient à la classe 1912 et commence son instruction militaire le 11 octobre 1913 et il est déclaré apte à être mobilisé le 15 février 1914. Dans son livret militaire, à la rubrique « Campagnes » est noté : « Allemagne, du 2 août 1914 au 4 mars 1916, en captivité du 5 mars 1916 au 1er janvier 1919, Allemagne du 2 janvier 1919 au 23 août 1919. En effet, Eugène a été captivé près du fort de Douaumont, très tôt dans la guerre. En 1920, le Sergent Joly reçoit un certificat de bonne conduite.
- Le 1er octobre 1920 il est titularisé comme Commis du Trésor et exerce cette fonction jusqu'en 1927. Le 1er janvier 1928, il est nommé chef du Portefeuille à la Trésorerie Générale de Chartres jusqu'au 1er mai 1936, date à laquelle il devient Receveur Municipal de la Ville de Chartres.

La branche Chaboche[modifier | modifier le code]

La branche Chaboche est celle « sur laquelle » il est possible de remonter le plus loin puisque le plus ancien ancêtre connu est Lucien Chaboche, père de Louis Chaboche, né vers 1565 et décédé vers 1565. Le patronyme Chaboche est très courant dans le Perche. Les revenus d'un ouvrier sabotier chartrain à la « Belle Époque ».
- En 1901, Armand Chaboche travaille chez les Marneur. Il a 36 ans, est marié et a une fille. Son gain hebdomadaire, pour environ 60 heures de travail (5 journées de 11 heures et le dimanche matin) varie entre 13 et 20 francs. De 1901 à 1908, il s'élèvera peu à peu passant d'une moyenne de 17 à 20 francs. Le samedi, jour de marché, le patron va vendre sa production « sur la place » c'est-à-dire boulevard Chasles. Les ouvriers ont quartier libre et s'occupent à différents travaux généralement plus rémunérateurs que leur emploi habituel. Ainsi, en 1908, le salaire du seul samedi représente, pour Armand Chaboche, 45 % de ce qu'il gagne durant le reste de la semaine.
- En outre, en juillet-août, il s'absente environ trois semaines pour aller faire la moisson, travail pénible mais qui lui rapporte environ 30 % de plus que ses activités habituelles (en moyenne 30 F par semaine complète de sept jours). À partir de 1909, il fera des extra chez son frère Léandre qui tient la buvette du Camp d'aviation. Ce travail pénible et mieux rémunéré (les « fous volants » sont généreux) lui évitera désormais l'épuisant labeur de la moisson. (texte de Roger Joly en accompagnement du livre de compte d'Armand Chaboche).
- La mère de Roger, Armande, est née à Chartres en 1893. Son père était sabotier à la Croix-du-Perche et tous ses ascendants, maternels et parternels, étaient originaires des environs (Argenvilliers, Combres, Les Corvées-les-Yys, Happonvilliers, Chassant, La Croix-du-Perche, Marolles-les-Buis). La mère d'Armande, Héloïse Everaert, est née à Thivars, mais la famille est originaire des Pays-Bas. Son père, Vital Benoît, fut journalier, carrier à Thivars. Son grand-père maternel était scieur de long. Les deux grand-mères d'Armande travaillaient le textile. Marie Jardin était ouvrière en draps et Octavie Benoit était couturière.
- Entre 1911 et 1914, Armande va au bal, celui de l'Harmonie Saint-Ferdinand, qui se tient, comme il se doit autour de la Sainte-Cécile, celui de l'Alliance Chartraine. L'ordre des danses est noté sur un petit calepin auquel est attaché un crayon. Pour le 26 novembre 1911, sont conservés le carnet d'Armande et celui d'Eugène. Ce soir-là ils ont dansé ensemble une scottisch et la polka des dames. Le 9 mai 1914, dernier carnet conservé, pour le bal de la Saint-Jean Porte Latine, dans la salle Sainte-Foy, l'orchestre est sous la direction de M. Camus.
- Armande Chaboche reçoit, le 5 avril 1917, un certificat d'aptitude à l'emploi de rédactrice comptable avec la mention « très bien ». Elle a 23 ans. La guerre n'est pas terminée et elle n'est pas encore mariée.
- Le 19 octobre 1921, elle dépose auprès du Tribunal de Commerce, un récepissé d'enregistrement comme couturière. Elle cesse son activité commerciale le 31 décembre 1936. À cette époque elle a pour adresse rue de la Volaille.

Enfance[modifier | modifier le code]

Roger Joly est né le 8 mars 1924 à Chartres, près de la rue de la Volaille. Sur le même pallier habitaient M. et Mme Corbenois.
- Fils unique, il fut élevé au milieu des aiguilles et des chiffons, dans l'atelier de couture de sa mère, Armande. D'abord apprentie chez une « patronne », Armande ouvrit ensuite son propre atelier, dans son domicile, 16 rue au Lait, à Chartres. Les ouvrières chantaient en cousant et peut-être est-ce cet environnement musical qui lui donna son aptitude au chant.

- Son père, Eugène était receveur municipal à la Ville de Chartres. Il jouait du basson dans l'harmonie municipale.
- KF 101 : Nomination de M. Eugène Joly, chef de service du Trésor à la Trésorerie générale d'Eure-et-Loir en remplacement de M. Barbarin (18/03/1936). On y trouve beaucoup d'informations (son adresse, son état de service, le détail des services militaires accomplis, son bulletin de naissance, le dossier de recrutement).
- Kf 128 : Recensement des agents des services en fonction au 01/03/1947.

- Son nom figure dans l'état concernant le service "Office Public municipal d'habitations à bon marché". Il est mentionné un grade de receveur et qu'il a un enfant qui n'est plus à charge.
- Kf 243 : Lettre de demande de révision de l'indemnité spéciale de gestion (26 février 1957).

- Délibération du 01/02/1958 : M. Pelard, chef du service du Trésor est chargé de l'intérim de la recette municipale depuis le 01/10/1957 suite au départ en retraite de M. Joly.
- Eugène Joly a animé le Cercle Laïque en tant que Président de la section de Tourisme et a organisé de nombreux voyages. A ce titre il a été reçu les Palmes Académiques et nommé Officier de l'Instruction Publique en 1956.
- Pour résumer sa carrière, son activité a commencé le 1er mai 1909 en tant que commis auxiliaire et s'est terminée au 1er octobre 1957.
=> Eugène Joly est présent sur la photo de l'inauguration du monument Pasteur par François Mitterrand (juste après guerre).

- Roger avait coutume de dire en riant « ma première maîtresse fut une bonne-sœur », car il était à l'école Saint-Pierre, qui donnait rue de la Foulerie et rue du Puits-Berchot.
- Ensuite, entre directement au CE 1 à l'école primaire de la Cathédrale, dirigée par Marcel Gaujard, en 1930.

Adolescent durant la guerre[modifier | modifier le code]

Lycéen[modifier | modifier le code]

Élève au Lycée Marceau.



- Ses meilleurs copains sont René Robinet (qui sera journaliste à Dreux), Jacques Gérard et son cousin Yves Baranez. Jacques et Yves allaient souvent chez les parents Joly, 16 rue au Lait, et entendaient Eugène répétait l'Arlésienne sur son basson. À la bibliothèque municipale, Roger était surnommé, affectueusement, « le fils du basson ».
- Il passe le bac à la Sorbonne, le 23/07/1942.

Résistant[modifier | modifier le code]

En juin 1940, la famille Joly quitte la ville de Chartres. Eugène Joly a été chargé d'emporter la trésorerie de la Ville de Chartres. Le déplacement a été fait avec un camion des pompiers jusqu'à X, chez un receveur municipal, dans la Vienne, M. Rouard. Ils sont restés un certain temps et sont revenus à Chartres.
- Le 19 juillet 1940, la famille est à Limoges et le receveur municipal Eugène Joly reçoit l'ordre du Trésorier-Payeur Général, contresigné par la préfecture de la Haute-Vienne de « rejoindre son poste dans le plus bref délai par l'itinéraire le plus court ». Cet ordre de mission en français est doublé d'un document identique en allemand.
- Membre de la défense passive, il aide à la recherche des blessés dans les décombres après les bombardements, à l'hôtel de ville de Chartres, au dépôt de munitions près de Maintenon.
- Roger fait partie du groupe de résistance « Libénord » dont les activités, à Chartres, n'étaient pas très nombreuses. Tracer à la craie des croix de Lorraine dans les guérites des soldats allemands engendrait un renforcement du couvre-feu.

La libération de Chartres[modifier | modifier le code]

Le 16 août 1944 au matin il se rend à la Préfecture, où il est doté d'un fusil Lebel et d'une trentaine de cartouches. « Il faut aussi revêtir un uniforme ! La formalité est rapidement accomplie. Je sors de ma poche mon brassard de la défense passive, et, au dos, au moyen de crayons de couleur, je trace les lettres F.F.I. encadrées de deux bandes bleue et rouge. » (Joly 1994. La libération de Chartres, p. 71).
- En début d'après-midi, il fait partie d'un petit groupe chargé de reconnaître le secteur Maunoury — Chasles — Pont Saint-Vincent — Théâtre, où étaient signalés des tireurs isolés, et de faire la liaison avec un autre groupe, au château d'eau. Il est blessé rue Maunoury : « … nous voyions une petite automobile se diriger vers nous : une Simca 5. Deux hommes sont à l'intérieur, un troisième, nu-tête, est assis sur le toit, les pieds posés sur le capot. Soudain, celui qui est à droite du conducteur braque sur nous une arme automatique et vide son chargeur sur nous. Notre surprise a été entière. Nous n'ouvrons le feu que lorsqu'ils sont sur nous. … J'ai eu en effet la réaction de mettre un genou en terre et de viser posément l'Allemand qui est sur le toit. Feu ! J'ai le temps de le voir porter les mains à son ventre et basculer sur le côté, mais en tirant sur la culasse pour éjecter la douille, je vois mes doigts sauter et, en essayant de me relever, j'ai la surprise de sentir ma jambe droite plier sous moi et je m'affale : j'ai reçu deux ou trois balles de mitraillette sans rien sentir. » (Joly 1994. La libération de Chartres, p. 78). [1]

Roger a effectivement été touché par une ou plusieurs balles qui lui ont traversé la main droite (et cassé l'annulaire) et une cuisse. Lorsqu'il était allongé au sol, une grenade a explosé derrière lui et lui a labouré les pieds, les jambes et le dos. Il a été ramassé par, Mlle Fourré, une infirmière de la Croix-Rouge, devant la porte de laquelle il était tombé évanoui, et transporté à l'hôpital tout proche, sur ses épaules, par le chirurgien-chef, le Docteur De Fourmestraux. Dans la salle de soin il a enlevé lui-même les éclats de grenade qu'il avait dans le pied, puis les morceaux de chaussure, puis les morceaux de chaussette. De nombreuses années après, les minuscules éclats de grenade qui étaient restés dans ses jambes se déplaçaient sous la peau et il en extrayait parfois un.
- L'un de ses meilleurs copains, Jacques Gérard, a réussi a empêcher un tir d'artillerie américain sur le clocher nord de la cathédrale, clocher dans lequel était soi-disant embusqué un tireur isolé. [2]

Après la guerre[modifier | modifier le code]

Premiers emplois[modifier | modifier le code]

Recette municipale de Chartres en 1942 ?

Trésorerie municipale (rue Famin ? - vérifier) (après la recette principale) en janvier 1944.

Journaliste au Maine Libre, au Mans, en 1945-46 (carte de presse mai 1946).


Pleurésie[modifier | modifier le code]

Pleurésie en mars 1946 (marche dans la neige à cause d'un manque ou d'une panne de train entre le Mans et Chartres) avec rechute durant l’hiver 1946 qui était très froid.

Arrêt de travail de 18 mois,

Soigné à Megève en 1947, de début janvier à août 1947 (lettre le Christomet 10 février 1947).

Lettre du médecin Jean Raimbault (27 août 1946). Courrier au Préventorium d'altitude « Le Christomet », à Megèves, tenue par l'Association Championnet et Le Repos à la Montagne. Le 28 septembre 1946, pas de place disponible avant deux mois. Le 27 octobre, dossier transmis au medécin du Christomet, mais pas encore de place disponible. Le 11 novembre, convocation sous peu.

Document de présentation du Christomet : Prix de pension est de 160 francs par jour, service médical compris (consultations, radioscopies). Sont comptés en suppléments : le vin, le blanchissage du linge personnel. Trousseau. Règlement. Engagement de paiement (cf. doc.).

Extraits des lettres envoyées du Christomet par Roger à ses parents.[modifier | modifier le code]

La première lettre date du 12 janvier 1947 et la dernière date du 26 juillet 1947. Il y a 53 lettres au total.

27 février 1947[modifier | modifier le code]

Le cinéma donne « La bataille du rail », mais Roger l'a déjà vu.

Photographie : « C'est le même papier que j'emploie, seulement je laisse sécher mes épreuves après les avoir appliquées sur une glace propre ».

Théâtre : « Nous sommes en train d'apprendre « Le client difficile » pour le jouer à la mi-Carême. »

« … le cercle d'étude du curé portant sur la famille nombreuse et pour lequel j'ai préparé un petit topo en 3 points : 1) contre les familles nombreuses 2) pour les familles nombreuses 3) Avis d'un fils unique. Je crois que ça va me barber.

3 mars 1947[modifier | modifier le code]

Championnat de France de saut à ski au tremplin olympique du Mont d'Arbois. Le plus beau saut a été de 57 m 50 (record du monde : 113 m).

Chant : « Nous allons chanter à 5, les « Crapauds », d'abord en choral à 3 voix, puis en slow, en valse et enfin en boogie-woogie.

5 mars 1947[modifier | modifier le code]

Courrier : « Cette fois le record est bien battu. La lettre estampillée du 3 mars 18 h 30 m'a été distribuée le 4 à 16 h 30. C'est la première fois que ça va si vite. ».

Santé : « Il devient de plus en plus probable que je resterai ici 6 mois ».

Littérature : « … la parution du poème de Pierre Huet dans « Plaines et Collines ». Je serais bien heureux de posséder ce numéro, d'autant plus qu'il y a également des interviews d'acteurs régionaux ! Sylvia Montfort, Maurice Clavel (lire Sainclair, femme et mari), Guy Rivière, René Barré… ».

« J'ai acheté hier à Megève, moyennant 30 frs (!) une pièce de théâtre de Bernard Shaw (édition de 1926), « le disciple du diable », joué en France en 1926 par la troupe Pitoëf.

8 mars 1947[modifier | modifier le code]

Littérature : « Je suis tombé en arrêt devant « Le Yogi et le commissaire » que j'ai été sur le point d'acheter »

Colis : J'ai aussi particulièrement apprécié la petite bouteille de rhum. Ces colis sont arrivés juste à point, d'abord pour mon anniversaire et aussi pour chasser le cafard que j'avais depuis hier.

Santé : « … si le toubib m'a trouvé en progrès, il ne m'a pas caché que mon séjour serait long, six mois au moins, parce que j'avais un très gros épaississement de la plèvre. Je crains donc bien de ne pouvoir donner suite à mes projets de rentrer en octobre à l'Ecole des Travaux Publics et me désole à la pensée de la gaffe que j'ai faite en démissionnant de la Trésorerie. D'ailleurs en ce moment dans la carrée le moral n'est pas très élevé … ».

Musique : « Nous essayons de chasser ce cafard et avons, à cet effet, monté un jazz : harmonium, harmonica, pipeau, batterie (la caisse claire est en papier, la grosse caisse est une bassine et la cymbale un couvercle).

Théâtre : « Je jouerai le Client Difficile avec Deslandre. C'est Chastant nominativement et Deslandre effectivement qui mènent la chorale ».

Photographie : « L'appareil de Montadat est un Pontiac ».

Cercle d'étude : « Le cercle d'étude sur les familles nombreuses s'est terminé par une discussion sur le capitalisme et ses méfaits. Tout le monde est resté sur ses positions. Personne n'a été convaincu malgré la volonté évidente du curé de conclure favorablement aux familles nombreuses. Qu'attend-il lui ? ».

Tabac : « J'ai vu d'un très mauvais œil la solution unique trouvée pour le tabac. Il aurait été beaucoup plus juste de mettre en vente libre en les augmentant les cigarettes de luxe et de ne pas augmenter le paquet de gris que fume l'ouvrier et le petit rentier, sans rentes.

12 mars 1947[modifier | modifier le code]

Auberges de Jeunesse : « Je suis bien heureux que les A.J. Repartent, mais Pierre et René sont bien longs à me répondre. »

Littérature : «… je suis en train de lire « Anna Bolton » qui est très intéressant. C'est d'ailleurs l'auteur de « La mousson » qui m'avait beaucoup plu ».

Cercle d'étude : « Il est question qu'à Pâques un curé vienne faire une conférence sur les différences entre la mystique catholique et la mystique communiste ».

La reprise de la vie professionnelle après la pleurésie[modifier | modifier le code]

Passe le concours de secrétariat pour être membre du gouvernement en Algérie. Reçu le 17/7/1948. Reçoit plusieurs lettres de relance pour son départ, mais n'accepte pas le poste. Roger n’est pas parti car sa mère ne voulait pas.

Travaille aux Ponts-et-Chaussée et à la Trésorerie, rue Famin, en (rechercher date).

Donne sa démission de la Trésorerie (ce qui n'a pas plu à son père) et a fait des remplacements en temps qu'instituteur, à partir d'avril 1948 (au moins). En 1950, l'inspecteur primaire, M. Villain, lui a proposé de faire un stage à l'École Normale, rue du 14 Juillet. Il était pensionnaire.

Les engagements militants[modifier | modifier le code]

Membre de la défense passive.

Responsable des auberges de jeunesse.

=> détails sur auberges de jeunesse

Témoignage de Marc Vivien.

Marcelle et la famille[modifier | modifier le code]

La rencontre et le mariage[modifier | modifier le code]

La rencontre entre Roger Joly et Marcelle Mauduit se déroula chez des amies communes. Alfred Mauduit, le père de Marcelle, était resté en contact avec Louise Davoust, amie d'enfance de sa première femme, Albertine Luttman, mère de Pierre Mauduit, décédée prématurément (Il épousera d'ailleurs Louise en août 1953, mais ceci est une autre histoire). Après le décès de sa deuxième femme, Georgette René, la mère de Marcelle, Alfred Mauduit écrivit à Louise Davoust pour lui demander si elle ne connaissait pas un mari potentiel pour sa fille Marcelle. Or, il se trouve que Louise, avant la guerre, avait fait faire des travaux de couture à une personne de Chartres, avec qui elle était restée en contact. Cette couturière, Armande Chaboche, épouse d'Eugène Joly, avait un fils unique, Roger Joly. Et un jour d'août 1950, Alfred Mauduit emmena sa fille à Chartres pour rendre visite à Louise Davoust. Tout en se promenant dans la ville, Louise leur proposa de rendre visite à son ancienne couturière qui habitait 16 rue au Lait. Dans la maison se trouvait alors Armande Joly et les premières politesses échangées arriva en trombe, Roger Joly qui déclara « ça y est, j'ai trouvé des matelas pour les auberges de jeunesse ! ». Ce fut les premiers moments de la rencontre du couple Marcelle – Roger. Il y eu ensuite des échanges de lettres, des rendez-vous, des voyages, jusqu'au mariage, le jeudi 10 mai 1951, à Baugé (Maine-et-Loire).

En 1951, lors de la prise de fonction de Roger, un logement lui est attribué, rue de la Planche-aux-Carpes, mais l'institutrice, à la retraite, qui l'occupait ne disposait pas encore de son futur logement. Le couple a donc occupé une chambre de bonne insalubre sous les toits, sans chauffage et sans eau. Au bout de trois mois, l'institutrice a libéré le logement et le couple s'y est installé mais le bâtiment était très humide et les champignons poussaient dans le salon. C'est dans ces conditions qu'est né Dominique, le 21 janvier 1952.

La vie de famille[modifier | modifier le code]

En 1955, la famille s'agrandit et après la naissance de Vivette, le 5 janvier, la famille déménage à Rechèvres, rue de la République, pour la rentrée des classes. À la fin de la même année, Noëlle est la seconde fille a voir le jour, le 18 décembre.

La grande maison dans la vallée[modifier | modifier le code]

En 1956, Roger et ses parents décident de regrouper leurs économies pour faire construire une maison à deux étages qui abriteraient les deux familles. Et, en juillet 1957, la famille quitte le logement de la rue de la République et s'installe dans la maison neuve — et pas entièrement achevée, au 57 rue de Rechèvres. Les grands-parents Joly quittent leur appartement de la rue au Lait où ils vivaient depuis (rechercher) et rejoignent Roger, Marcelle et leurs trois enfants. Au début, la maison est chauffée par des radiateurs alimentés par une chaudière au charbon, qu'il faut stocker et mettre en chauffe tous les jours. Par la suite, le charbon sera remplacé par le gaz et les compartiments qui servaient à stocker le charbon en poudre et en boulets seront remplacés par un laboratoire photographique situé sous l'escalier du rez-de-chaussée.

Sur un terrain en pente ascendante depuis la rue de Rechèvres vers la rue du Faubourg Saint-Jean, une place importante est laissée à un jardin potager et planté d'arbres fruitiers dont les récoltes vont peu à peu subvenir aux besoins des familles. Le 20 février 1960, naissance de Frédéric. Roger développe le jardin potager en diversifiant les plantations : salade, tomate, pomme de terre (une année 300 kg), radis, chou, oignon, ail, scorsonère, betterave, haricot, rhubarbe, potiron, fraises. Au bout de quelques années, les récoltes de pommes, poires, abricots, prunes, cerises, groseilles rouges et à maquereau, cassis, etc. sont abondantes et de bonne qualité. Les enfants participent au désherbage, à la cueillette et au stockage de toute cette production dans la cave où poussent aussi des endives.

La Grenouillère[modifier | modifier le code]

En 1979, Roger et Marcelle achètent, avec leur fille Noëlle et son mari, Jean-Marie Fourmantin, trois petites maisons situées rue de la Grenouillère. En très mauvais état, ces bâtiments vont être partiellement désossés et consolidés. De nombreux travaux de toutes sortes sont effectués par eux-mêmes. Roger et Marcelle s'installent au numéro 12, Noëlle et Jean-Marie occupent le numéro 10.

Six fois grand-père[modifier | modifier le code]

La perpétuation des lignées se fera d'abord par les filles, Vivette et Noëlle. Le premier né des petits enfants, le 15 décembre 1979, est Romain Pascal, fils de Vivette, suivi de très près, le lendemain, par Alice Fourmantin, fille de Noëlle. Viendront ensuite Vincent Pascal, le 12 avril 1981, et Laurence Fourmantin, le 21 décembre 1981. Beaucoup plus tard, les garçons, Dominique et Frédéric, engendreront respectivement Cécile, le 1er juillet 1994 et Dorian, le 2 mai 1997.

Une carrière d'enseignant[modifier | modifier le code]

Instituteur, PEGC, sous-directeur[modifier | modifier le code]

Stage de formation instituteur (2 ans), CAP en 1948-49.

Sur la liste des suppléants.

Nommé à un poste dans l’École de la cathédrale. N’accepte pas ce poste pour aller à l’École normale.

École normale de Chartres (1 an) en 1950-51.

Instituteur titulaire dans une classe de CE1, école de la rue de la Planche-aux-Carpes, à partir du 1er/10/1951 (Marcelle dans la classe de CP, rue des Béguines).

L’école de Rechèvres était en construction. Les classes étaient des baraquements. L’encre gelait dans les encriers.

Roger = Directeur provisoire à partir du 1/10/1953.

Adjoint au directeur M. _

Certificat d’aptitude pédagogique deux fois : le 9/5/1950 et le 1/10/1980.

Examen pour être professeur de mathématiques.

Entrée au Lycée Marceau le 8/7/1959.

En 1962 maladie, suite de la pleurésie, congé de 18 mois (1962 à 1963).

Professeur d’enseignement général des collèges (PEGC) à partir du 15/9/1962.

Professeur au collège des Petits-Sentiers à Lucé (2 ans) à partir du 21 mai 1971.

Retour au Lycée Marceau en 1973-74.

Sous-Directeur au collège Victor Hugo, à partir du 19/5/1976.

Retraite le 1/10/1980.

Succession d'affectations (cf. documents).

Les cours professionnels Perrault[modifier | modifier le code]

Donne des cours, le soir, aux « Cours professionnels Perrault » pour les apprentis.

=> détails sur cours

Les colonies de vacances[modifier | modifier le code]

Classes de plein-air à Cadéac, en juin et juillet, de 1952 à 1956.

En 1953, colonie de vacances à Saint-Brévin, classe de plein-air, en couple avec Marcelle (40 enfants) stage sous-directeur adjoint.

=> détails sur colonies

En 1955, Vivette a 6 mois. En 1956, Vivette a 1 an, Noëlle à 7 mois (avec la bonne Jacqueline). Directeur de la colonie de vacances à Champetières, 200 colons, deux fois deux mois, en 1958 et 1959. Marcelle = infirmière en 1958 et monitrice en chef, en 1959.

C’est en 1962 que Vivette et Noëlle sont allées à Saint-Brévin en colonie et Dominique en stage Éclaireurs de France au Croisic.

Son engagement dans les associations[modifier | modifier le code]

L'histoire et l'archéologie[modifier | modifier le code]

La passion de l’histoire et de l’archéologie, transmise surtout par André Leprince (cf. hommage à A. Leprince),

Un historien local[modifier | modifier le code]

Nombreuses publications (cf. liste classée par catégories) …

Références de ses publications [3],[4],[5],[6],[7],[8]

Un fonds documentaire riche …

La Société Archéologique d’Eure-et-Loir[modifier | modifier le code]

Date d’entrée comme membre du bureau : _ compléter

membre pendant 32 ans, puis secrétaire date d’entrée comme membre : _ compléter

Nombreux articles et conférences, organise les sorties …

L'enseignement laïque[modifier | modifier le code]

Les associations de parents d'élèves[modifier | modifier le code]

a toujours été membre des associations de parents d’élèves

Cercle laïque, n'a pas eu de responsabilités dans le bureau, mais longtemps organisateur de sorties et conférences.

Le musée de l'École[modifier | modifier le code]

Fondateur, avec M. Thoby, du Musée de l’École, en _

Roger et Marcelle vont dans les écoles de campagne rechercher le mobilier ancien qui pouvait augmenter et diversifier les collections du musée. L'une des pièces clés de ce musée, le meuble dit « caisse d'épargne » a été récupéré par eux.

Délégué départemental de l’Éducation nationale (DDEN).

=> détails à demander à Mme Soulier

Promouvoir le rôle de la raison[modifier | modifier le code]

Comité Antifascite durant la guerre d’Algérie.

Section de la Ligue des Droits de l’Homme d’Eure-et-Loir.

Fédération de l’Environnement.

L’Union Française des Consommateurs (un moment trésorier ou secrétaire) délégué pour la concertation avec l’EdF et La Poste.

Union rationaliste (secrétaire de 1962 à 1972).

Le divertissement et la connaissance[modifier | modifier le code]

Cercle Philatélique (depuis longtemps).

Amis du Musée de Chartres (et Président) organise des sorties à Paris et en région.

Cotisant à l’ADEEL (Eau).

Amis de l’Orgue de Saint-Pierre de Chartres.

Administrateur de l’Office de Tourisme, commission départementale.

Jumelage de Chartres, commissaire aux comptes.

Amis de la Cathédrale (conférences).

Centre International du Vitrail.

Comité du Quartier Saint-Père — Porte Morard.

Comité d’Histoire de l’Hôpital.

Conservatoire du machinisme et des pratiques agricoles. COMPA (adhérent).

Autres associations[modifier | modifier le code]

Association des Castors (membre).

Au service de la cité[modifier | modifier le code]

En 1976, la préparation de la campagne de Georges Lemoine commence par la création du SITUAC. De nombreuses réunion se tiennent dans la maison de Rechèvres, nécessaires à la connaissance du fonctionnement des affaires municipales.

Adjoint au Maire[modifier | modifier le code]

Adjoint au Maire de Chartres, entre 1977 et 1983, chargé de l’urbanisme et des Finances.

Surveillance des bureaux de vote depuis qu’il vote et jusqu’en 2000. Marcelle l’a remplacé une fois en 2001 (maladie).

Inscrit sur la liste de révision des listes électorales.

Un militant de la première et de la dernière heure[modifier | modifier le code]

Roger Joly, dès son adolescence, s'est fortement engagé pour connaître ses collègues, amis et concitoyens.

Deux années avant sa disparition, alors qu'il se savait malade, il a entrepris la rédaction de son dernier livre "Le quartier Saint-Pierre — Porte-Morard. 2000 ans d'histoire". Le livre est paru après sa mort (le 7 février 2002) mais Roger Joly avait vu la maquette, la couverture réalisée par le peintre libanais Moussa Tiba, est en avait rédigé la préface.

Un des dernières apparitions de Roger Joly en public.


  1. « Roger JOLY : sa biographie, son actualité, ses livres », sur Lisez! (consulté le )
  2. « Photographie de la jeune résistante armée de Chartres », sur www.fondationresistance.org (consulté le )
  3. « Roger Joly », sur data.bnf.fr (consulté le )
  4. « Roger Joly (auteur de RECHEVRES à CHARTRES) », sur Babelio (consulté le )
  5. Roger JOLY, Histoire de Chartres / Roger Joly, Horvath. Le Coteau, coll. « Histoire des villes de France », (ISBN 978-2-7171-0234-5, lire en ligne)
  6. Roger (1924- ) Auteur du texte Joly, Histoire de Chartres / Roger Joly, (lire en ligne)
  7. Joly (Roger) et Joly (Roger), « Joly (Roger). En prison sous la Terreur [Vincent Chevard, maire de Chartres], Histoire locale, Beauce et Perche, n° 12, 1963, p. 29-32. », sur https://criminocorpus.org, (consulté le )
  8. « Jean Moulin - Artiste, Préfet, Résistant - le site de sa famille - Hommages - Hommages », sur jeanmoulin.fr (consulté le )