Utilisateur:Arkitekt1900/Brouillon

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On attribue la création de l'abbatiale bénédictine à l'évêque Sigebaud de Metz, en [1], ou à Saint Pirmin[2].

L'église actuelle fut initialement construite dans un style roman au XIIe siècle et dans la première moitié du XIIIe siècle. Après un grand incendie qui détruisit le monastère en , le couvent entreprit la construction d'un nouveau bâtiment en réutilisant des parties plus anciennes. Ainsi, la partie la plus ancienne de l'église comprend l'actuelle crypte, une pièce voutée en berceau située sous le chœur, construite au IXe siècle pour accueillir un confessionnal et probablement pour les ossements de Saint Adelphe. Entre et , la nef s'est agrandie de deux travées supplémentaires. Des contreforts sur les nefs latérales maintiennent la nef centrale surélevée. Vers , l'atelier de construction de la cathédrale de Strasbourg prit en charge d'autres travaux qui ne furent achevés que dans la seconde moitié du XIIIe siècle. Une tour occidentale exista jusqu'au XVIIIe siècle.

En , la fonction d'église paroissiale catholique romaine, qui avait jusqu'alors été assurée par le chœur de l'église Saint Adelphe, réellement divisé en simultaneum, fut transféré à la collégiale.

De à , l'architecte François Pinot créa une façade occidentale dans un style que l'on peut qualifier de baroque ou préclassique, surmontée d'une large tour, et rénova le mur extérieur du bas-côté sud. Ces travaux avaient été précédés d'un réaménagement architectural des alentours de l'église : à l'ouest et au nord-ouest, des maisons de chanoines avaient été construites autour d'une grande place.

La chapelle romane Saint Étienne et Sainte Catherine, située dans la partie est de l'église, avait été détachée de l'église et privatisée à l'époque de la Révolution française. Après avoir visité l'édifice en , le chef des Monuments historiques français, Prosper Mérimée, fit en sorte qu'il soit racheté par l'État. De à , Émile Boeswillwald, du service des monuments historiques, a pour la première fois sécurisé et réhabilité l'ensemble de l'édifice, en y apportant des compléments libres et en restaurant les modifications d'époques ultérieures pour les rendre « romanes ». C'est à lui que l'on doit par exemple le toit de la tour de la croisée, qui rappelle depuis lors beaucoup la tour de la croisée de l'abbaye de Maria Laach.


Bibliographie

  1. Louis Benoît, « Craufthal (Claustriacum) », Bulletin de la Société pour la conservation des monuments historiques d'Alsace, 2e série, vol. 3,‎ , p. 172 (lire en ligne)
  2. Monique Goullet, « La Vie d’Adelphe de Metz par Werinharius : une réécriture polémique ? » [PDF], sur https://shs.hal.science/, (consulté le )