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Utilisateur:Alexandramarill/Brouillon

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Sarah Waiswa (alias l’Afrohemian) est une photographe portraitiste ougandaise résidant à Nairobi au Kenya[1]. La majorité de ses travaux illustrent le thème de l’identité Africaine, et la diversité culturelle et géographique du continent Africain[2]. Son projet le plus récent appelé ‘African cityzens’ s’intéresse à la richesse architecturale des paysages urbains Africains, et immortalise les portraits de ses habitants. La jeune artiste a récemment reçu en juillet 2016 le prix découverte des Rencontres d’Arles ainsi que 25000 euros pour son exposition ‘Stranger in a familiar Land’[3], représentant la jeune modèle Albinos Florence Kisombe posant au cœur des bidonvilles de Kibera au Kenya[4]. Le projet a été réalisé en collaboration avec l’Albinism society of Kenya et dénonce la persécution des albinos en Afrique sub-saharienne[5]. Les photographies présentées par l’artiste illustrent la souffrance d’une femme albinos devant faire face aux dangers des rayons solaires, nocifs pour sa peau, ainsi qu’au regard méprisant du peuple Africain. Ses œuvres étaient également exposées au Brighton Museum à Londres en 2016 et à l’Afriart Gallery à Kampala, Ouganda en 2015.

Biographie

Sarah Waiswa est née en Ouganda et a étudié la psychologie et la sociologie au Kenya[1]. Après avoir passé onze ans aux Etats-Unis elle décide de retourner s’installer à Nairobi, au Kenya et de se consacrer pleinement à la photographie, répondant ainsi à un besoin de se reconnecter spirituellement avec sa terre d’origine[6]. Elle tire son inspiration de photographes modernes tels que la Sénégalaise Delphine Diallo.

Projets et Expositions

‘African cityzens’

Dans le cadre de son projet le plus récent appelé ‘African cityzens’, Sarah Waiswa et son compagnon de voyage Joel Lukhovi prévoient de parcourir le continent Africain d’est en ouest, en passant par le Maghreb et l’Afrique du sud sur une période de cinq à dix ans[2]. Leur périple les amène à découvrir différentes cultures, traditions et des paysages aussi bien urbains que sauvages, à l’image d’une Afrique aux richesses diverses et abondantes. Ses photographies présentent les murs colorés de Nairobi, Lamu, Old Town Mombasa, ainsi que les paysages de Tanzanie, Zambie, à Maputo et Malawi[7]. Nairobi, mystérieuse et éclectique, semble afficher un certain charme sur les clichés de l’artiste tandis que la collection de portraits originaux et surprenants en Tanzanie illustre un aspect totalement différent de l’Afrique urbaine. L’artiste insiste sur le paradoxe qui rassemble et en même temps divise les pays Africains : partageant une identité commune, ils présentent tout de même des patrimoines culturels bien différents[8].

‘Stranger in a familiar land’

L’exposition la plus reconnue de Sarah Waiswa reste ‘Stranger in a familiar land’,  un ensemble de clichés dénonçant la persécution des albinos en Afrique sub-saharienne.  Enlevés et mutilés, les albinos sont en effet tués pour leurs différents membres, qui selon certaines tribus possèderaient des pouvoirs magiques. ‘Stranger in a familiar land’ a été proposé par la photographe éthiopienne Aida Muluneh, fondatrice de l’Addi Foto Fest à Addis-Abeba en Ethiopie. Sarah était l’une des neuf candidats à participer au projet. En juillet 2016, elle reçoit le prix découverte des Rencontres d’Arles ainsi que 25000 euros[8]. Les images représentent la souffrance que subissent les femmes albinos ainsi exposées aux rayons de soleil, nocifs pour leur peau, et au jugement permanent du peuple Africain. Le projet nait d’une collaboration avec L’Albinism Society of Kenya où Sarah rencontre la modèle Florence Kisombe[5], inspirante et intrigante. A la suite d’une conversation avec Florence au cours de laquelle la jeune modèle avoue se sentir isolée, Sarah décide de mettre en scène un jeu de contrastes. Parmi ceux-ci figurent le contraste entre la couleur de peau du peuple africain et celle de Florence au teint pâle et lumineux, le contraste entre les vêtements et la chevelure colorés de la jeune femme et l’arrière-plan gris des bidonvilles de Kibera. La pose que prend le sujet suggère son envie de se protéger contre les rayons de soleil dont elle a peur, mais également contre le jugement de son peuple.

  1. a et b www.Portfoliobox.net, « Home - Sarah Waiswa », sur www.sarahwaiswa.com (consulté le )
  2. a et b « African Cityzens », sur africancityzens.com (consulté le )
  3. « Les Rencontres d'Arles expositions, stages photo / exhibitions, photo workshops. », sur www.rencontres-arles.com (consulté le )
  4. www.Portfoliobox.net, « Home - Sarah Waiswa », sur www.sarahwaiswa.com (consulté le )
  5. a et b mcampistron, « Révélation d'Arles : l'albinisme mis en lumière par Sarah Waiswa », Cheese,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. « Kenya with sarah waiswa »
  7. « African Cityzens: Archive », sur africancityzens.com (consulté le )
  8. a et b « Sarah Waiswa, prix Découverte des Rencontres d’Arles », {{Article}} : paramètre « périodique » manquant, paramètre « date » manquant (lire en ligne, consulté le )