Université officielle de Bukavu

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Université officielle de Bukavu
Université officielle de Bukabu.
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L'université officielle de Bukavu (UOB) est une université publique de la république démocratique du Congo, située dans la province du Sud-Kivu, ville de Bukavu. Sa langue d'enseignement est le français. C'est l'une des meilleures universités du pays, le dernier classement de 2021, la place à la deuxième place[1], elle est dixième en 2023.

Historique[modifier | modifier le code]

Origines et création[modifier | modifier le code]

Les premières démarches commencent en 1957 avec le Directeur général de l’ex-Institut de recherche scientifique en Afrique Centrale (IRSAC), devenu le Centre de recherche en sciences naturelles (CRSN), monsieur Louis Van den Berghe[2],[3].

C'est plus tard, en 1993, dans le cadre de l’essaimage des institutions d’enseignement supérieur et universitaire, que le gouverneur de province crée tout d'abord le Centre Universitaire de Bukavu (CUB). Cette institution sera placée sous la tutelle de l'Université de Kisangani cinq ans après[4],[5].

Le CUB va durer environ 13 ans avant d'acquérir sa propre autonomie le 7 février 2006 et changer sa dénomination en Université Officielle de Bukavu, UOB en sigle, la dénomination qu'elle porte à ce jour[4],[5].

L'université aujourd'hui[modifier | modifier le code]

L'université est, comme son nom l'indique, publique et appartient à l'État, sous la tutelle du ministère de l'Enseignement supérieur et universitaire[6],[7].

Crises et années élastiques[modifier | modifier le code]

Une "année élastique" est perçue comme une année dont la durée dépasse le calendrier académique et qui peut aller à plus d'un an. A l'UOB, les crises et les années élastiques sont fréquentes dans plusieurs facultés et peuvent avoir des causes variées : une raison politique engendrant des manifestations, des problèmes internes comme la majoration des frais académiques qui engendrent des grèves des enseignants ou des étudiants, ou encore des problèmes sécuritaires dans la région[8],[9],[10],[11],[12].

Organisation[modifier | modifier le code]

Direction[modifier | modifier le code]

L'université est dirigée par un Comité de gestion composé de cinq membres : le recteur, le secrétaire général académique, le secrétaire général à la recherche, le secrétaire général administratif et l’administrateur du budget. Pour l'année académique 2022-2023, il s'agit respectivement du Professeur Kahindo Muzusa Ngabo Charles, du Professeur Munenge Mudage Florent, du Professeur Nyaluma Mulagano Arnold, du Chef de Travaux Cagaline Baguma Patient et du Professeur Kaboyi Nzabandora Chantal[8],[13].

Liste des recteurs[modifier | modifier le code]

  • Prof. Nyakabwa  Mutabana, recteur de 1994 à décembre 2009[14]
  • Prof. Byamungu Bin Rusangiza, recteur de 2009 à mars 2016
  • Prof. Gyavira Mushizi, recteur de 2016 à novembre 2018
  • Prof. Muhigwa Bahananga Berckmans, recteur de 2018 à 2022
  • Prof. Kahindo Muzusa Ngabo Charles, recteur de 2022 à nos jours[8].

Organisation des études[modifier | modifier le code]

L'université est divisée en facultés, qui possèdent des degrés d’indépendance divers. Chaque faculté se compose de départements et de centres de recherches.

Elle organise des enseignements de 1er et 2e cycles dans toutes les facultés et un 3e cycles dans certaines facultés[7],[15]. Les études du 1er cycle s'appelaient graduats jusqu'à l'arrivée du système LMD. Elles duraient trois ans. Les étudiants parlaient de « G1 », « G2 » et « G3 ». Les études du 2e cycle s'appelaient licences jusqu'à l'arrivée du système LMD. Elles duraient deux ans. Les étudiants parlaient de « L1 » et de « L2 ». Les études du 3e cycle s'appellent comme partout ailleurs un doctorat. Depuis l'arrivée du système LMD, l'université a un programme comme partout dans le monde.

Facultés[modifier | modifier le code]

En plus d'une école des mines, l'UOB est composée de six facultés suivantes : faculté des sciences, faculté des sciences économiques et de gestion, faculté de médecine, faculté de Droit, faculté de lettres et sciences humaines et la faculté des sciences sociales, politiques et administratives.

Départements[modifier | modifier le code]

Chaque faculté est composée de plusieurs départements, parfois divisés en options. La faculté des sciences a trois départements : la biologie (avec comme options : écologie et gestion des ressources végétales et l'hydrologie), géologie et environnement[7],[16].

La faculté des sciences économiques et de gestion est subdivisée en deux départements : sciences économiques - économie publique et la gestion financière. La faculté de droit comprend trois départements : droit public, droit privé et droit économique et social[7].

La faculté de médecine a trois départements : sciences biomédicales - médecine générale, sciences pharmaceutiques (avec comme options : pharmacie d’industrie et analyse des médicaments et pharmacie d’hôpital et communautaire) et, enfin, santé publique qui se concentre sur la gestion des institutions de santé[17].

La faculté des lettres et sciences humaines est subdivisée en cinq départements : philosophie, lettres et civilisation françaises, lettres et civilisation anglaises, sciences de l'information et de la communication et anglais et informatique des affaires[7],[18]. La faculté des sciences sociales, politiques et administratives a trois départements : sociologie, sciences politiques et administratives (deux options : sciences politiques et sciences administratives) et relations internationales.

Entités décentralisées et écoles[modifier | modifier le code]

Clinique Universitaire de Bukavu

En plus de ces six facultés, on trouve également des entités décentralisées dépendantes de l'UOB. Il s'agit entre autres des Cliniques universitaires, d'un centre de médecine légale et d'une école des mines[19],[20],[21].

Bibliothèque et laboratoires[modifier | modifier le code]

Ne comptant qu'environ 1 700 livres depuis deux décennies depuis sa création, la bibliothèque centrale de l'UOB compte, depuis 2017, près de 25 000 livres après un don de 23 000 livres reçu auprès de l'organisation Livres sans frontières[22].

L'université dispose d'un laboratoire informatique équipé d'environs 100 ordinateurs[23]. En outre, elle a également, pour la faculté des sciences, une station de recherche et d'hydrobiologie au lac kivu visant à préserver la biodiversité sur ce lac touristique[24].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Top Universities in the Democratic Republic of Congo | 2021 Congolese University Ranking », sur www.4icu.org (consulté le )
  2. « Institut pour la recherche scientifique en Afrique centrale | AfricaMuseum - Archives » Accès libre, sur archives.africamuseum.be (consulté le )
  3. Jean Kasami, « Robert Kizungu Byamana : « Nous allons ouvrir 6 laboratoires dont celui de virologie pour des tests Covid-19 » » Accès libre, sur Radio Okapi, (consulté le )
  4. a et b Philippe Katchunga Bianga, « The Conversation » Accès libre, sur theconversation.com (consulté le )
  5. a et b « Université officielle de Bukavu » Accès libre, sur AUF (consulté le )
  6. (en) « Université Officielle de Bukavu Ranking & Review 2023 » Accès libre, sur www.4icu.org (consulté le )
  7. a b c d et e « Sud-Kivu : l’Université Officielle de Bukavu autorisée à organiser le troisième cycle dans certaines filières » Accès libre, sur www.mediacongo.net, (consulté le )
  8. a b et c Altina Rutaha Furaha, « ESU/Dossier UOB :Un nouveau comité de gestion face à plusieurs défis » Accès libre, sur Kivu5.NET, (consulté le )
  9. Jules Ninda, « Incursion des présumés rebelles au Sud-Kivu : le Recteur de l’UOB auditionné par l’ANR » Accès libre, sur Matininfos.net, (consulté le )
  10. Jules Ninda, « Sud-Kivu: Huit personnes lourdement armées appréhendées à l’Université Officielle de Bukavu (Témoignage) » Accès libre, sur Matininfos.net, (consulté le )
  11. Alphonsine Ndibu, « Crise à l'Université officielle de Bukavu : Thomas Luhaka interpellé ! » Accès libre, sur Scoop RDC, (consulté le )
  12. Rodrigue ZAGABE, « Education : Les professeurs de l’UOB entrent en grève » Accès libre, sur Radio Star Bukavu, (consulté le )
  13. « UOB » Accès libre, sur uob.ac.cd (consulté le )
  14. MWEMA Joseph, « Université Officielle de Bukavu: Un nouveau souffle à la tête du comité de gestion » Accès libre, sur ECHOS DE L'EVANGILE MAGAZINE, (consulté le )
  15. Jules Ninda, « Sud-kivu : La faculté des Sciences de l’UOB lance son troisième cycle » Accès libre, sur MATININFOS.NET, (consulté le )
  16. « UOB - Facultés » Accès libre, sur univofbukavu.ac.cd (consulté le )
  17. « Medecine » Accès libre, sur univofbukavu.ac.cd (consulté le )
  18. « UOB - Lettres », sur univofbukavu.ac.cd (consulté le )
  19. « Covid-19: l’Université officielle de Bukavu peut fabriquer des respirateurs » Accès libre, sur Infocongo, (consulté le )
  20. « L'Université officielle de Bukavu dispose désormais d’un centre de médecine légale » Accès libre, sur Radio Okapi, (consulté le )
  21. Cynthia Bashizi, « Début des travaux de construction du Centre de médecine légale à l’Université Officielle de Bukavu » Accès libre, sur Radio Okapi, (consulté le )
  22. « SUD-KIVU : L’UOB enrichit sa bibliothèque de 23 Mille livres » Accès libre, sur Radio Maendeleo, (consulté le )
  23. « BUKAVU : L’université Officielle de Bukavu bénéficie de cent nouveaux ordinateurs » Accès libre, sur Radio Maendeleo, (consulté le )
  24. « Sud-Kivu : l’Université Officielle de Bukavu lance une Station de recherche d’Hydrobiologie au Lac Kivu » Accès libre, sur La Prunelle RDC, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]