Un roman en neuf lettres

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Un roman en neuf lettres
Publication
Auteur Fiodor Dostoïevski
Titre d'origine
russe : Роман в девяти письмах
Langue russe
Parution 1847 dans Le Contemporain

Un roman en neuf lettres (Роман в девяти письмах) est une très courte nouvelle de l'écrivain russe Fiodor Dostoïevski écrite en une nuit au cours du mois d’, et parue dans Le Contemporain de [1].


Les personnages[modifier | modifier le code]

  • Pierre Ivanytch : coquin et escroc.
  • Anna Mikhaïlovna : épouse de Pierre Ivanytch.
  • Ivan Piètrovitch : naïf qui a trouvé plus coquin que lui.
  • Tatiana Piètrovna : femme d’Ivan Piètrovitch
  • Eugène Nikolaïtch : amant de Tatiana Piètrovitch avant son mariage avec Ivan Piètrovitch et amant de la femme de Pierre Ivanytch.

Résumé[modifier | modifier le code]

Contexte[modifier | modifier le code]

Pierre Ivanitch a emprunté trois cent cinquante roubles-argent à Ivan Piètrovitch sans signer de reconnaissance de dette. Il est convenu entre les deux hommes que Pierre doit jouer cette somme aux cartes contre Eugène Nikolaïtch, un jeune homme de petite noblesse.

Première lettre[modifier | modifier le code]

Pierre Ivanytch à Ivan Piètrovitch – écrite le

Pierre Ivanytch décrit toutes les démarches (visite au bal du Club de l'Union, au théâtre Alexandra, chez les Piérépalkine...) qu’il a entreprises en vain depuis trois jours pour retrouver dans Saint-Pétersbourg le destinataire de ce courrier, son ami Ivan Piètrovitch. Puis, il reproche gentiment à Ivan Piètrovitch de lui avoir envoyé avec une recommandation Eugène Nikolaïtch. Il finit par « inviter » Ivan Piètrovitch à passer chez lui, non sans l'informer de la santé de son jeune enfant, qui met ses dents, « et cela empire tous les jours[2] »...

Deuxième lettre[modifier | modifier le code]

Ivan Piètrovitch à Pierre Ivanytch – écrite le

Ivan Piètrovitch fait part de sa stupéfaction en apprenant que Pierre Ivanovitch le cherche partout, alors qu’il est resté chez lui, désespérant de le retrouver. Il s'est rendu quatre fois au domicile de Pierre Ivanovitch, en vain.

Il lui reproche également d’avoir écrit sur l’affaire en cours avec Eugène Nikolaïtch, il donne des détails sur ce qu’il sait de ce garçon, c’est un jeune noble possédant cinq cents âmes et qui va peut-être en obtenir trois cent autres par sa grand-mère. Enfin il annonce à Pierre Ivanovitch qu’il a besoin d’argent, devant partir sous peu en voyage.

Troisième lettre[modifier | modifier le code]

Pierre Ivanovitch à Ivan Piètrovitch – écrite le

Pierre Ivanytch raconte qu’il a dû aller au chevet d’une tante mourante et il s’est présenté le lendemain au domicile d’Ivan Piètrovitch, il ne l’a pas trouvé mais Eugène Nikolaïtch était là. Il lui donne rendez-vous pour le soir même chez un ami commun.

Quatrième lettre[modifier | modifier le code]

Ivan Piètrovitch à Pierre Ivanovitch – écrite le

Ivan laisse éclater sa colère contre Pierre, ce dernier n’était pas chez l’ami commun la veille au soir, ni ce matin chez à son domicile, il parle à demi-mot de l’affaire en cours et le menace.

Cinquième lettre[modifier | modifier le code]

Pierre Ivanovitch à Ivan Piètrovitch – écrite le

Pierre donne des explications sur ses absences, cette fois il était chez une agonisante qui est morte dans la nuit, il s’offense des remarques qu’Ivan Piètrovitch lui fait. Il lui fait remarquer que la somme de trois cent cinquante roubles n’était pas un prêt… Il le quitte en espérant que leur relation s’améliore par la suite.

Sixième lettre[modifier | modifier le code]

Ivan Piètrovitch à Pierre Ivanovitch – écrite le

Une lettre de plus de quatre pages d’un homme exténué, à bout de nerfs, les insultes fusent, les remarques acerbes sur l’amitié trahie, sur les courriers de Pierre Ivanovitch qui traitent de tout sauf de l’affaire en cours.

Il a vérifié ses dires sur sa tante mourante, cela ne s'est pas passé le jour indiqué, et ceux sur la tante morte étaient également faux, elle est décédée après ce qu’il avait annoncé dans son courrier. Il a appris que Pierre Ivanovitch a joué et gagné aux cartes contre Eugène Nikolaïtch, s’ensuivent des menaces, etc.

Septième lettre[modifier | modifier le code]

Pierre Ivanovitch à Ivan Piètrovitch – écrite le

Quelques lignes pour signifier à Ivan Piètrovitch qu’il ne veut plus le voir.

Huitième lettre[modifier | modifier le code]

Ivan Piètrovitch à Pierre Ivanovitch

Il lui annonce qu’il est parti en province et qu’il ne compte pas mettre les pieds chez lui, il lui prédit qu’il lui restera Eugène Nikolaïtch comme ami.

Huitième lettre bis[modifier | modifier le code]

Jointe à la précédente

Lettre de la femme de Pierre Ivanovitch à Eugène Nikolaïtch – écrite le

C’est la lettre d’une maîtresse qui presse son amant de venir la voir quand son mari n’est pas là.

Neuvième lettre[modifier | modifier le code]

Pierre Ivanovitch à Ivan Piètrovitch – écrite le

Dans cette courte missive, Pierre Ivanovitch demande à Ivan Piètrovitch s’il veut bien d’Eugène Nikolaïtch comme compagnon de voyage. Le sens en est donné avec la lettre jointe à cette neuvième lettre.

Neuvième lettre bis[modifier | modifier le code]

Jointe à la précédente

Lettre de Tatiana (femme d’Ivan Piètrovitch à Eugène Nikolaïtch – écrite le 4 aout

C’est une lettre d’adieu d’une maîtresse à son amant, elle va se marier avec un brave garçon (Ivan Piètrovitch). On peut penser qu’elle est enceinte d’Eugène Nikolaïtch.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Éditions françaises[modifier | modifier le code]

  • Fiodor Dostoïevski (trad. Gustave Aucouturier), « Un roman en neuf lettres », dans Récits, Chroniques et Polémiques, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade » (no 211), (réimpr. 2006) (ISBN 2-07-010179-7)
  • Premières Miniatures (cette édition rassemble les nouvelles suivantes : Un roman en neuf lettres, Polzounkov, Le Voleur honnête, Un sapin de Noël et un mariage), traduites par André Markowicz, Arles, Éd. Actes Sud, Collection Babel, 2000 (ISBN 2 7427 3062 1)

Liens externes[modifier | modifier le code]

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