Trachinocephalus myops

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Anoli serpent

Trachinocephalus myops, l’Anoli serpent, est une espèce de poissons de la famille des Synodontidae.

Systématique[modifier | modifier le code]

L'espèce Trachinocephalus myops a été décrite pour la première fois en 1801 sous le protonyme Salmo myops par le naturaliste allemand Johann Reinhold Forster[1].

Considérée comme monotypique après plusieurs analyses, l'espèce sera distinguée une première fois des autres espèces de son genre à la suite d'une analyse mitochondriale de différents spécimens en 2016, avec une évolution liée à sa répartition sur la surface du globe[2].

Synonymie[modifier | modifier le code]

Selon Fishbase[1]

  • Salmo myops Forster, 1801
    • Saurus myops (Forster), 1801
    • Synodus myops (Forster), 1801
  • Osmerus lemniscatusLacepède, 1803
  • Saurus truncatus Spix & Agassiz, 1829
  • Saurus limbatus Eydoux & Souleyet, 1850
  • Saurus brevirostris Poey, 1860

Distribution[modifier | modifier le code]

Cette espèce, se croise uniquement dans l'océan Atlantique et dans la mer des Caraïbes, plus particulièrement au large des États-Unis, du Mexique, de la Colombie, du Venezuela du Brésil, de la Mauritanie, de la Guinée du Gabon, de l'Île de l'Ascension et de Sainte-Hélène[2]

Description[modifier | modifier le code]

Trachinocephalus myops mesure en moyenne 25 cm, bien que certains spécimens puissent atteindre 40 cm.

Cette espèce se trouve principalement sur le plancher océanique au large, à des profondeurs variant généralement de 3 à 90 m, bien que pouvant évoluer jusqu'à 400 m[1].

Il s'agit d'un poisson allongé, à la mâchoire proéminente dont le ventre est clair, pratiquement blanc, et dont le dos est doré, semblables aux sédiments.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Son épithète spécifique, myopsdu latin « myops », myope, semble être une référence au fait que ses yeux, placés sur le haut de son crâne et orientés vers le haut ne lui permettent pas de bien voir[3].

Comportement[modifier | modifier le code]

Prédateurs[modifier | modifier le code]

Trachinocephalus myops est la proie de poissons plus gros comme le barracuda, la thonine commune ou Mycteroperca microlepis, ainsi que d'oiseaux pêcheurs comme le noddi noir ou le noddi bleu[4]

Proies[modifier | modifier le code]

Trachinocephalus myops se nourrit principalement de petits crustacés et de poissons plus petits que lui[1].

Parasites[modifier | modifier le code]

Trachinocephalus myops héberge des endoparasites digènes comme Coitocaecum thapari, Lecithochirium ghanense, Lecithochirium monticellii, Lecithochirium thomasi, Tubulovesicula angusticauda. Trachinocephalus myops peut également héberger Ceratomyxa trachinocephali ou Serrasentis sagittifer.

Trachinocephalus myops est également l'hôte d'ectoparasites copépodes comme Taeniastrotos tragus[5].

Écologie et environnement[modifier | modifier le code]

Trachinocephalus myops se place généralement sur les sédiments des fonds, où il chasse à l'affût et capture les proies qui passent à proximité.

L'espèce grandit toute sa vie et peut atteindre l'âge maximal de 7 ans dans la nature[1].

Utilisation commerciale[modifier | modifier le code]

Trachinocephalus myops fait partie des espèces pêchées et consommées par l'être humain[1].

Publication originale[modifier | modifier le code]

Références biologiques[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f FishBase, consulté le 11 novembre 2023
  2. a et b (en) A. Polanco F., A. Acero P. et R. Betancur-R., « No longer a circumtropical species: revision of the lizardfishes in the Trachinocephalus myops species complex, with description of a new species from the Marquesas Islands », Journal of Fish Biology, Wiley-Blackwell, vol. 89, no 2,‎ , p. 1-22 (ISSN 0022-1112 et 1095-8649, OCLC 1754591, PMID 27346275, DOI 10.1111/JFB.13038, lire en ligne)Voir et modifier les données sur Wikidata
  3. Etyfish, consulté le 11 novembre 2023
  4. EOL, consulté le 11 novembre 2023
  5. World Register of Marine Species, consulté le 11 novembre 2023