La 9e édition du Tour d'Italie féminin (Giro Donne 1998, Giro d'Italia Internazionale Femminile en italien) a lieu du 1er au . La course fait partie du calendrier UCI féminin en catégorie 2.9.1.
Greta Zocca remporte les deux premières étapes au sprint. Sur un parcours plus vallonné, Diana Žiliūtė gagne le sprint tandis que Sara Felloni s'empare du maillot rose. Anna Wilson en fait de même sur la quatrième étape. La cinquième étape permet aux favorites de se départager. Fabiana Luperini s'impose à domicile en haut du Monte Serra et s'empare de la tête du classement général. Elle gagne de nouveau le lendemain, sur un terrain plus facile. Une échappée de six coureuses se dispute la victoire de la septième étape, secteur a, Anna Wilson en est la plus rapide. Dans le contre-la-montre qui suit, Linda Jackson s'impose et obtient le maillot rose. Luisiana Pegoraro gagne en solitaire sur la difficile huitième étape. Fabiana Luperini s'impose largement en haut du col Pordoi et reprend la tête du classement général. Sur la dixième étape, Luperini aide sa coéquipière Pia Sundstedt à remporter la victoire. L'ultime étape est gagnée au sprint par Greta Zocca. Fabiana Luperini gagne son quatrième Tour d'Italie de rang. Elle est aussi meilleure grimpeuse. Linda Jackson est deuxième et Barbara Heeb troisième. Anna Wilson remporte le classement par points et Cindy Pieters celui de la meilleure jeune.
Les trois étapes sont globalement plates et se destinent aux sprinteuses. Sur la quatrième étape, un tour de 21 km est effectué quatre fois. La Tramontana, longue de 10 km, fait partie de ce tour. Le lendemain, les cent premiers kilomètres sont plats avant d'escalader le Monte Serra. La sixième étape comporte une ascension de deuxième catégorie au bout de trente kilomètres. Elle est suivie d'une section plate. Une montée, longue de 6 km précède une descente et la montée finale, de 1,5 km vers l'arrivée. La première partie de la septième étape est plate. Le contre-la-montre de l'après-midi est technique. La huitième étape a une difficulté avec des pentes de 16 % maximum au bout de quinze kilomètres. Le final de l'étape consiste en trois tours longs de 12 km comportant une côte. L'étape suivante consiste principalement en la montée du col Pordoi. La dixième étape se dispute en circuit plat. La onzième étape est particulièrement difficile avec les montées vers Pieve d'Alpago, de Sant'Anna, Broz et Tambre[1],[2],[3].
On peut remarquer que les équipes Mimosa-Sprint et Vittorio-Veneto-Sprint partagent le même partenaire et courent comme une seule formation[1],[4]. La liste des équipes n'est pas connues, seules celles identifiées sont listées ci-dessous.
Fabiana Luperini a remporté les trois dernières éditions et est donc logiquement favorite. Le parcours montagneux avec une arrivée au Monte Serra près de chez elle, est à son avantage. Linda Jackson, deuxième en 1997 et vainqueur du Tour de l'Aude est sa principale rivale.
Greta Zocca est distancée au bout de dix kilomètres. Alessandra Cappellotto mène un train élevé durant l'étape, ce qui provoque une sélection importante. Ce groupe réduit se départage au sprint avec la victoire de Diana Žiliūtė. En l'absence de bonifications, l'attribution du maillot rose s'effectue en fonction de la position des coureuses sur les étapes, les sprints intermédiaires et prix des monts. À ce jeu, Sara Felloni s'empare du maillot[5],[1].
Un tour de 21 km est effectué quatre fois. Les montées successives de la Tramontana, longue de 10 km mais peu pentue, provoquent une sélection. Dans la troisième ascension, Joane Somarriba sort, mais est reprise avant le sommet. Le peloton reste groupé, mais se réduit finalement à trente unités[1]. Catherine Marsal lance le sprint, mais c'est Anna Willson qui s'impose au sprint[5].
Les cent premiers kilomètres sont plats avant d'escalader le Monte Serra. Fabiana Luperini attaque à Buti, chez elle. Elle est initialement suivie par Barbara Heeb, Linda Jackson, Monica Bandini et Edita Pučinskaitė. Elle réussit ensuite à décrocher ces deux dernières avant de finir seule. Elle prend la tête du classement général[5],[1].
La météo est toujours caniculaire. Une ascension de deuxième catégorie est montée au bout de 30 km. Elle réduit le peloton à vingt unités. Après la descente, trois coureuses s'échappent dont Diana Žiliūtė et Roberta Bonanomi. Au pied d'une des dernières difficultés, longue de 6 km, elles comptent cinquante secondes d'avance. Après la descente, la côte vers l'arrivée fait 1,5 km de long. Les échappées y sont reprises. Luperini s'échappe de nouveau. Linda Jackson est retardée par une moto tombée dans un virage et perd sa deuxième place au classement général. Luperini remporte l'étape[4],[2],[7].
Elizabeth Tadich et Giana Roberge s'échappent au kilomètre vingt-huit. Elles sont reprises au bout de dix kilomètres. Les attaques se succèdent ensuite mais l'équipe Sprint contrôle. Catherine Marsal sort à quinze kilomètres de l'arrivée. Des athlètes sont en poursuite, mais un regroupement général a lieu à sept kilomètres du but. Anna Wilson contre. Elle est suivie par cinq autre coureuses : Anna Wilson, Katia Longhin, Sigrid Corneo, Alessandra D'Ettorre, Zita Urbonaitė et Daniela Veronesi. Elle se disputent la victoire au sprint. Anna Wilson est la plus rapide[4],[2],[8].
Le contre-la-montre au parcours technique est remporté par Linda Jackson qui prend au passage le maillot rose. Luperini perd quarante-six secondes[4],[2].
Une difficulté avec des pentes de 16 % maximum se présente au bout de quinze kilomètres. Fabiana Luperini tente de mettre en difficulté Linda Jackson. Le final de l'étape consiste en trois tours longs de 12 km comportant une côte. Le peloton est réduit dans la première ascension à vingt-cinq unités. Dans la deuxième, sept coureuses sortent. Un groupe de poursuivantes revient dans la descente. Luisiana Pegoraro et Roberta Bonanomi en fond partie et ressortent immédiatement. Dans la troisième ascension, parmi les favorites, Edita Pučinskaitė attaque avec Pia Sundstedt. Elles sont suivies par Valentina Polkhanova. À l'avant, Pegoraro distance Bonanomi et va s'imposer seule[4],[2].
Dans le col Pordoi, Luperini attaque dès le pied. Jackson et Heeb ne peuvent suivre le rythme. Fabiana Luperini remporte l'étape et récupère le maillot rose[4],[2].
L'étape se dispute en circuit. La formation Saeco-Timex est très présente dans les échappées. Après le troisième sprint intermédiaire, un groupe se forme avec des coureuses de l'équipe dont Jackson, mais sans Luperini. La formation Sprint réagit et un regroupement a lieu. Le rythme est par la suite trop élevé pour qu'une échappée ne se forme. À quatre kilomètres de la ligne, une chute a lieu peu avant l'arrivée qui implique Greta Zocca et Linda Jackson. Cette dernière perd quarante secondes. Anna Wilson gagne le sprint[4],[3].
Saeco-Timex contrôle les premiers kilomètres, par la suite quand la route s'élève, Sprint prend le relais. Dans la deuxième ascension de la journée, Fabiana Luperini attaque. Au sommet, elles sont douze coureuses en tête. Edita Pučinskaitė et Pia Sundstedt s'échappent sur le plat. Elles sont rejointes par Luperini dans la pente. Cette dernière emmène sa coéquipière jusqu'à la ligne et la laisse s'imposer[4].
Luperini et Heeb débute l'étape à égalité de points au classement de la montagne. Dans l'unique grand prix des monts de la journée, Luperini s'impose et s'assure le maillot. Les attaques s'enchaîne ensuite. Le peloton se départage au sprint avec une nouvelle victoire de Greta Zocca, emmenée par Luperini[4].
Source pour les participantes ayant terminé l'épreuve[9]. Les dossards ne sont pas connus. Sigrid Corneo est indiquée comme faisant partie de l'équipe "master" par cycling news.