Thomas Flahaut
Naissance |
Montbéliard |
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Activité principale |
Langue d’écriture | Français |
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Genres |
Œuvres principales
- Ostwald, Les nuits d'été
Thomas Flahaut, né en à Montbéliard, est un romancier français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Enfance et formation
[modifier | modifier le code]Thomas Flahaut naît en 1991 à Montbéliard[1],[2]. Il vient d’une famille d’ouvriers et de frontaliers[3],[4].
Il est élève au collège Bohin situé à Audincourt[5].
Il étudie le théâtre à Strasbourg. Il réalise ensuite un cursus en écriture littéraire en Suisse[6]. Il suit notamment les cours d’Emmanuelle Pireyre au sein de la Haute Ecole des arts de Berne, à Bienne, qui lui conseille d'envoyer son manuscrit d'Ostwald aux Éditions de l'Olivier[7],[8].
Carrière
[modifier | modifier le code]En 2017 sort son premier roman, Ostwald, une fiction d’anticipation apocalyptique. Il évoque notamment le chômage et la menace nucléaire dans l’est de la France, à travers l'explosion de Fessenheim et l'histoire de Noël, en s'inspirant de la fermeture de l'usine Alstom de Belfort et la catastrophe nucléaire de Fukushima[7],[6],[9]. « La littérature n’est que du désengagement. C’est prendre du recul par rapport au réel. C’est un texte qui tente de plonger les gens dans un cauchemar qui est un présent regardé avec une loupe grossissante » explique l'auteur au journal Libération[6]. Le livre fait partie de la sélection 2018-19 du Roman des Romands et du prix du roman d'écologie. L'auteur reçoit également l’une des bourses de création de la Fondation Leenaards[2],[10].
Parallèlement, Thomas Flahaut participe au collectif littéraire franco-suisse Hétérotrophes, fondé en 2015 à Bienne, par les anciens élèves de l’Institut littéraire suisse, reliée à la Haute école des arts de Berne, que l'auteur a fréquentée[9],[8]. Le collectif réalise textes, performances publiques et animations socioculturelles[8]. Thomas Flahaut écrit également des textes dans des journaux comme Le Courrier ou Le Temps[2],[4].
En 2020 parait son second roman, Les Nuits d'été, sur le travail de nuit dans une usine du Jura et le passage de l'adolescence à l'âge adulte. « Un trio jeune et fraternel, sorte de "Jules et Jim" du prolétariat moribond » peut-on lire dans le journal suisse RTS[3]. On y suit Thomas qui, après avoir raté ses examens universitaires, part travailler à l'usine où il retrouve son ami d'enfance Medhi, et Louise, la sœur jumelle de Thomas qui prépare une thèse de sociologie sur les ouvriers frontaliers entre la France et la Suisse[4]. Le livre remporte le prix littéraire du Roman des Romands 2022[11],[12].
En 2024 sort Camille s'en va, une histoire d'amour et de combat écologique[13],[14]. Des militants protègent et occupent une forêt qui doit être détruite car l’État veut y installer des panneaux photovoltaïques[15]. « Troisième roman de Thomas Flahaut, ce texte au lyrisme électrique donne à voir de l’intérieur, à travers l’amour, l’amitié, la vie dans une société au bord de l’implosion » écrit Marie-Ange Pinelli de France Bleu[15].
Vie privée
[modifier | modifier le code]Romans
[modifier | modifier le code]- Ostwald, Éditions de l'Olivier, Paris, 2017[17],[7]
- Les Nuits d'été, Éditions de l'Olivier, Paris, 2020, 219 pages (ISBN 978-2-8236-1602-6)[18],[4]
- Camille s'en va, Éditions de l'Olivier, Paris, 2024, 288 pages (ISBN 978-2--8236-2128-0)[14]
Distinctions
[modifier | modifier le code]- Ostwald : finaliste du prix Stanislas et du prix de la Vocation, et dans la sélection 2018-2019 du Prix du roman des Romands[2]
- Bourse culturelle de la Fondation Leenaards 2018[2]
- Bourse écrivain de la Fondation Jean-Luc Lagardère 2021[19]
- Les Nuits d'été : prix du Roman des Romands 2022[11]
Références
[modifier | modifier le code]- Salomé Kiner, « Avec « Camille s’en va », l'auteur Thomas Flahaut signe un requiem pour la terre », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne , consulté le )
- Achille Karangwa, « Mes vêtements et ceux des autres », sur Le Courrier, (consulté le ).
- « "Les nuits d'été", une jeunesse en nage contre la machine », sur rts.ch, (consulté le ).
- « Thomas Flahaut : « Il ne faut pas laisser les frontaliers aux fachos » », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- « Audincourt. L’auteur Thomas Flahaut de retour au bercail », sur estrepublicain.fr (consulté le ).
- Frédérique Roussel, « Thomas Flahaut : « Des subjectivités désaffectées » », sur Libération (consulté le ).
- « Thomas Flahaut, le monde ouvrier en héritage - L'Humanité », sur humanite.fr, (consulté le ).
- Mathilde Zbaeren, « Un cas d’école du collectif : Hétérotrophes », Acta fabula, (ISSN 2115-8037, lire en ligne, consulté le )
- « Thomas Flahaut, "Ostwald" chez l’Olivier », sur Livres Hebdo (consulté le ).
- « Un prix du « roman d’écologie » voit le jour », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
- « Le prix du Roman des Romands 2022 attribué à Thomas Flahaut », sur rts.ch, (consulté le ).
- « Les élèves romands ont désigné leur roman préféré: « Les Nuits d’été » de Thomas Flahaut », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- « Thomas Flahaut, aux frontières de la résistance contemporaine », sur laliberte.ch (consulté le ).
- « Thomas Flahaut, "Camille s'en va" (Éditions de l'Olivier) », sur Livres Hebdo (consulté le ).
- « "Camille s'en va" de Thomas Flahaut - Éd. de l'Olivier - France Bleu », sur ici par France Bleu et France 3 (consulté le ).
- « L’Institut littéraire de Bienne, maison de naissance de romanciers », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- « Thomas Flahaut », sur Le Roman des Romands (consulté le ).
- Léonard Billot, « La France ouvrière en crise vue par le romancier Thomas Flahaut », Les Inrockuptibles, (lire en ligne, consulté le ).
- « Les lauréats 2021 de la Fondation Jean-Luc Lagardère », sur ActuaLitté.com (consulté le ).
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Notice éditeur
- Ressources relatives à la littérature :