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Thomas Andrews (chimiste)

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Thomas Andrews
Biographie
Naissance
Décès
(à 71 ans)
BelfastVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Université d'Édimbourg
Faculté des sciences de Paris
Belfast Royal Academy (en)
Trinity College
Université de Glasgow
Royal Belfast Academical Institution (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Père
Thomas John Andrews (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Elizabeth R. Stevenson (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Jane Hardie Walker (d) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Elizabeth Andrews (d)
James Walker Andrews (d)
Penelope Andrews (d)
Jane H. Johnstone Andrews (d)
Mary Andrews
Thomas John Andrews (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Distinction
Royal Medal (1844)

Thomas Andrews () est un chimiste et physicien qui a accompli d'importantes recherches sur les changements d'état gaz-liquide. Il est longtemps professeur de chimie à l'université Queen's de Belfast.

Andrews est né à Belfast, où son père est négociant en draps. Il fréquente la Belfast Academy et apprend les mathématiques de James Thomson à la Royal Belfast Academical Institution, avant de s'inscrire en chimie en 1828 à l’université de Glasgow avec le Pr Thomas Thomson ; il étudie ensuite au Trinity College (Dublin), où il obtient un premier prix en lettres classiques et en sciences. Finalement, il obtient son doctorat en médecine à l’université d'Édimbourg en 1835.

Andrews exerça pendant une dizaine d'années la médecine à Belfast, tout en prodiguant des cours de chimie à l’Academical Institution. En 1845, il est nommé professeur de chimie et vice-président de l’université Queen's de Belfast, qui venait d'ouvrir ses portes. Il conserve ces deux charges jusqu'à sa retraite en 1879 à l’âge de 66 ans. Il meurt en 1885, et est inhumé dans le Borough Cemetery de Belfast.

En 1842, Andrews épouse Jane Hardie Walker (1818–1899). Ils ont six enfants, dont la géologue Mary Andrews[1].

Œuvre scientifique

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Andrews se fait d'abord connaître de la communauté scientifique par ses travaux de thermochimie, pour lesquels la Royal Society lui décerne la Royal Medal en 1844. Il travaille aussi en collaboration avec Peter Guthrie Tait sur l’ozone.

Mais il doit aujourd'hui l'essentiel de sa réputation à ses recherches sur la liquéfaction des gaz. Dans les années 1860, il mène des études poussées sur l’équation d'état (c'est-à-dire les relations entre la pression, la température et le volume) du gaz carbonique. Ce travail l'amène à dégager les concepts de température critique et de pression critique, et à démontrer la continuité entre l'état gazeux et l'état liquide[2].

Les expériences d'Andrew sur les transitions de phase montrent que le gaz carbonique peut être liquéfié ou vaporisé sans jamais perdre son homogénéité. Le physicien théoricien Willard Gibbs s'est appuyé sur ces résultats pour justifier son équation de l’enthalpie libre. Ils devaient, du reste, stimuler la compétition entre laboratoires pour la liquéfaction des différents gaz connus à l'époque ; ainsi, dès l'hiver 1877-78, Louis Paul Cailletet parvenait à liquéfier l’oxygène et l'azote.

Bibliographie

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  • Thomas Andrews, The Bakerian Lecture: On the Continuity of the Gaseous and Liquid States of Matter, Philosophical Transactions of the Royal Society of London, vol. 159 (1869), p. 575–590.
  • Tait, P. G. et Crum Brown, A., The Scientific Papers of the Late Thomas Andrews, Londres et New York, Macmillan and Company, (lire en ligne) - Contient une biographie de Andrews par Tait et Crum Brown.

Notes et références

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  1. Mary R. S. Creese et Thomas M. Creese, Ladies in the Laboratory 2, Scarecrow Press, , 290 p. (ISBN 978-0-8108-4979-2, lire en ligne), p. 51
  2. Andrews emploie pour la première fois le terme de « point critique » en 1869 dans Thomas Andrews, « The Bakerian lecture: On the continuity of the gaseous and liquid states of matter », Philosophical Transactions of the Royal Society, Londres, no 159,‎ , p. 575-590 (lire en ligne) ; le terme de « point critique » apparaît page 588.