Thibaud Ier de Blois

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Thibaut Ier de Blois[1], dit le Tricheur, né vers 910, mort un 16 janvier 975/977, fut comte de Blois, de Chartres, proclamé vicomte de Tours, vicomte de Châteaudun, seigneur de Vierzon et de Sancerre, de Chinon, de Saumur, de Beaugency et de Provins.

Généalogie

Fils de Thibaud l'Ancien, vicomte de Tours et de Richilde, il épouse vers 943/944 Liutgarde, fille d'Herbert II de Vermandois, et récente veuve de Guillaume Longue-Épée, duc de Normandie, qui lui donne :

Sa femme lui apporte le comté de Provins et procure à sa descendance la succession du comté de Champagne.

Lorsqu'en 952 meurt son beau-frère, le duc de Bretagne Alain dit Barbe-Torte, l'époux de sa sœur, c'est lui qui, pendant la minorité de son neveu, Drogon, exerce sa tutelle sur le duché de Bretagne, créant une zone d'influence dans le comté de Rennes.

Règne

Initialement, Thibaud est un des vassaux d'Hugues le Grand, duc des Francs, l'un des hommes les plus puissants du royaume, pourvu du marquisat de Neustrie et qui a fait et défait les derniers rois carolingiens. Vers 945, ce dernier le charge de garder le roi Louis IV qu'il vient de faire prisonnier. En contrepartie de la liberté qu'il doit rendre au roi au bout d'une année de captivité, Hugues le Grand lui confie la cité de Laon.

Profitant de la mort en 956 du duc des Francs et de la minorité de son jeune fils Hugues Capet, Thibaud s'émancipe de son suzerain, s'intitule dès 960 comte de Blois et de Tours et augmente son domaine en occupant Chartres et Châteaudun.

Puis il remarie sa sœur au comte d'Anjou Foulque le Bon. En 958, lors d'une rencontre avec Foulques d'Anjou, dans le pays de Véron (région comprise entre Chinon et Bourgueil), les deux hommes se qualifient de « gouverneur et administrateur du royaume de Neustrie » et « comtes par la grâce de Dieu ».

Dans les années 960, il s'associe au roi Lothaire, fils de Louis IV d'Outremer, contre son suzerain Hugues Capet, et ne tarde pas à s'opposer à Richard Ier de Normandie. En 961, il attaque le comté d'Évreux. En réaction, les Normands attaquent le Dunois. En 962, il lance une puissante expédition contre Rouen, qui échoue ; en représailles, les Normands pénètrent en Chartrain et brûlent Chartres.

De son vivant il s'assure le contrôle des forteresses de Saint-Aignan, de Vierzon, ainsi que peut-être celle de La Chapelle-d'Angillon, en Berry. Pendant la minorité d'Hugues Capet, il renforce les défenses de Chartres et de Châteaudun et vers 960 construit la forteresse de Saumur. Sa principauté devient suffisamment puissante dans le val de la Loire, pour inquiéter Hugues Capet, qui juge nécessaire de s'allier avec l'Anjou.

Son frère Richard devient archevêque de Bourges.

Notes et références