Sonate pour bugle et piano

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Sonate pour bugle et piano
op. 29
Image illustrative de l’article Sonate pour bugle et piano
Bugle.

Genre Musique de chambre
Nb. de mouvements 4
Musique Maurice Emmanuel
Durée approximative min
Dates de composition 1936
Dédicataire Eugène Foveau
Création 1937
Paris Drapeau de la France France
Interprètes Morceau de concours du conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris

La Sonate pour bugle et piano, op. 29, est une œuvre de Maurice Emmanuel composée en 1936 pour bugle ou cornet à pistons en sibémol et piano. L'œuvre répond à une commande du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, et se présente aussi comme une suite dans le style néo-classique français, mais dans un langage toujours marqué par l'utilisation de modes anciens.

Il s'agit de la dernière partition entièrement achevée par le compositeur. Le Poème du Rhône, op. 30, sera orchestré par son élève Marguerite Béclard d'Harcourt.

Composition[modifier | modifier le code]

Contexte[modifier | modifier le code]

Maurice Emmanuel entreprend la composition de la Sonate pour bugle et piano en 1936, en préparation du concours de la classe d'instruments à vent au conservatoire de Paris, qui lui en passe la commande[1].

Création[modifier | modifier le code]

La Sonate pour bugle et piano est exécutée par les élèves du conservatoire de la classe de cornet à pistons — « un instrument au répertoire limité[2] » comme le note Christophe Corbier, biographe de Maurice Emmanuel — en 1937[1]. L'œuvre est publiée la même année aux éditions Buffet Crampon, puis rééditée en 1951 aux éditions Alphonse Leduc[1].

Analyse[modifier | modifier le code]

Structure[modifier | modifier le code]

L'œuvre est en quatre mouvements « au style très épuré[2] », dans un esprit relevant de la suite française néo-classique plutôt que de la sonate, comme la Sonatine V « alla francese », op. 22[3] de 1925 :

  1. SarabandeAdagio à
    (enchaîné)
  2. AllemandeAllegro moderato — à
    et
    dans sa section centrale
  3. AriaTranquillo molto à
  4. GigueVivo à

Harmonie[modifier | modifier le code]

L'œuvre est composée « sur le mode de fa (lydien) sauf la première partie de la Gigue finale, qui passe en mode de sol (myxolydien) mais la tonique fa n'est abandonnée que dans l'Aria en faveur de la sous-dominante sibémol[4] ».

Postérité[modifier | modifier le code]

Ultime partition de musique de chambre de son auteur, la Sonate pour bugle et piano « enrichit opportunément un répertoire plutôt maigre, où règne trop souvent la banalité, voire la vulgarité » selon Harry Halbreich. « Emmanuel y retrouve la belle humeur ingénue, la fraîcheur agreste du Trio de 1907[4] ».

Discographie[modifier | modifier le code]

  • Maurice Emmanuel : musique de chambre — interprétée par Fabrice Wigishoff (bugle) et Laurent Wagschal (piano) — Timpani 1C1167, 2010 (premier enregistrement mondial[5])

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Ouvrages généraux[modifier | modifier le code]

Monographies[modifier | modifier le code]

Notes discographiques[modifier | modifier le code]

  • (fr + en) Harry Halbreich, « Poète savant », p. 4-7, Paris, Timpani 1C1167, 2010.

Références[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]