Solitaire (papillon de jour)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Colias palaeno

Le Solitaire (Colias palaeno) est une espèce de lépidoptères (papillons) de la famille des Pieridae, de la sous-famille des Coliadinae et du genre Colias.


Dénomination[modifier | modifier le code]

Colias palaeno (Linnaeus, 1761)

Synonymes : Colias europomene (Ochsenheimer, 1816), Papilio europome (Esper, 1779)[1]

Sous-espèces et formes[modifier | modifier le code]

Solitaire
femelle

Noms vernaculaires[modifier | modifier le code]

Le Solitaire se nomme Moorland Clouded Yellow ou Palaeno Sulphur ou Pale Arctic Clouded Yellow en anglais, Hochmoorgelbling ou Zitronengelbe Heufalter en allemand, Veenluzernevlinder ou Veengeeltje of rijsbesvlinder en néerlandais, Szlaczkoń torfowiec en polonais.

Description[modifier | modifier le code]

Le Solitaire est un papillon de taille moyenne, de couleur jaune très pâle, bordé d'une frange rouge, avec un point noir ou blanc au centre de l'aile antérieure. Le revers de l'aile antérieure est blanc à apex jaune alors que le revers de l'aile postérieure est jaune avec un point discoïdal blanc différenciant les deux sexes.

Chenille[modifier | modifier le code]

Les œufs éclosent vite et donnent des chenilles vertes ornées d'une raie jaune sur les côtés[4]..

Biologie[modifier | modifier le code]

Période de vol et hivernation[modifier | modifier le code]

C'est soit la chenille qui hiverne, soit, dans le grand nord, les œufs qui, dans ce cas éclosent au printemps suivant.

Il vole de juin à juillet-août, en une seule génération[5].

Plantes hôtes[modifier | modifier le code]

Les plantes hôtes de sa chenille sont des Vaccinium, Airelle-myrtille Vaccinium myrtillus et Airelle des marais Vaccinium uliginosum[3],[4].

Écologie et distribution[modifier | modifier le code]

Le Solitaire est présent dans deux zones séparées en Europe centrale et septentrionale, puis dans l'est de la Sibérie, dans la Péninsule tchouktche et au Japon[3].

En Europe, il est présent depuis l'est de la France (Jura et Alpes) jusqu'aux États baltes et au nord de la Suède, de la Norvège, de la Finlande et jusqu'aux frontières est de l'Europe géographique[5].

En France, il n'est plus présent que dans quelques départements : Indre, Aube, Doubs, Jura, Hautes-Alpes, Alpes-de-Haute-Provence et Alpes-Maritimes[6]. Suivant d'autres relevés il ne serait présent que dans l'ensemble du Jura et des Alpes[7]

Biotope[modifier | modifier le code]

Il affectionne les tourbières, landes acides et marais.

Protection[modifier | modifier le code]

C'est une espèce menacée qui figure sur la liste rouge des insectes de France métropolitaine (arrêté ministériel du 23 avril 2007 abrogeant l'arrêté antérieur du 22 juillet 1993), et en Allemagne sur les listes rouge de la Bavière et du Bade-Wurtemberg[8],[9].

Philatélie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. taxonomie INPN
  2. lignées boréo-alpines
  3. a b et c [1]
  4. a et b D.J.Carter et B.Hargreaves, Guide des chenilles d'Europe, Delachaux et Niestlé, 2001 (ISBN 2-603-00639-8)
  5. a et b Tom Tolman, Richard Lewington, Guide des papillons d'Europe et d'Afrique du Nord, Delachaux et Niestlé, (ISBN 978-2-603-01649-7)
  6. INPN répartition
  7. lepinet
  8. Guilbot, R. 1994. Insectes in Maurin, H. & Keith, P., [Eds]. Inventaire de la faune menacée en France. Muséum national d'Histoire naturelle / WWF / Nathan. Paris. 123-149.
  9. (de) « Rote Liste gefährdeter Tagfalter Bayerns », sur Rote Liste, Bayerisches Landesamt für Umwelt, (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • M.Chinery et P.Leraut, Photoguide des papillons d'Europe, Delachaux et Niestlé (ISBN 2-603-01114-6).
  • Tom Tolman et Richard Lewington, Guide des papillons d'Europe et d'Afrique du Nord, Delachaux et Niestlé (ISBN 978-2-603-01649-7)