Simone Jouglas

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Simone Jouglas
Sainte Famille. Terre cuite et tissu. Simone Jouglas. 1960/1970.
Fonction
Artiste
Biographie
Naissance
Décès
(à 94 ans)
Allauch
Nationalité
Formation
Activité
Autres informations
Site web
signature de Simone Jouglas
Signature

Simone Marie Gabrielle Jouglas, née le à Agde, décédée le 31 juillet 2001 à Allauch, est une célèbre santonnière de Provence, céramiste de formation.

Biographie[modifier | modifier le code]

Simone Jouglas voit le jour à Agde, où son père Ernest Victor est capitaine au 17e régiment d’infanterie. Ses parents se fixent définitivement à Marseille avant la deuxième guerre mondiale.

Elle entame des études pour devenir céramiste dentaire. Une visite à l'académie des Beaux-Arts de Marseille consacrée aux techniques de moulage va modifier ce cursus. En 1938, elle y entre comme élève et y rencontre Paule Manzo née Thibon (1914-2001), dont le père est également officier dans l’armée.

Elle perd ses parents dans les années 1930, puis pendant la guerre de 39-45, son frère ainé Robert Jouglas. Alias Hegen Clavel, ce dernier est résistant au maquis du Plateau des Glières. Il est exécuté à Marseille en 1944[1]. Elle participera elle aussi au mouvement de la résistance sur la région de Marseille.

Seule, elle subsiste grâce à son activité de céramiste. Dont elle fait sa principale activité à partir de 1944.

Elle s’éteint le 31 juillet 2001, à l’âge de 94 ans. Elle reste une référence dans le secteur des santonniers[2],[3],[4],[5],[6].

Les santons de provence Simone Jouglas[modifier | modifier le code]

À la suite d'un déménagement en 1944, elle se retrouve privée de son matériel. Elle commence alors à sculpter des têtes de santons de crèche dont le visage est à l'image de personnalités connus. Ces visages si particuliers deviendront la marque distinctive des santons de Simone Jouglas. Dans le développement de son activité, elle est aidée par sa camarade de l'académie des beaux-arts de Marseille, Paule Manzo.

Après la sculpture des corps, l'étape suivante est d'habiller ses santons. Elle s'inspire en cela de l’Abbé Sumien (1857-1934), factoteur de santons de tradition napolitaine. Son œuvre rassemble plus de cent visages différents transposés sur plus de deux cents sujets.

Hauts d’une trentaine de centimètres, ses santons sont en terre cuite et figurent des personnages de la crèche et d'anciens métiers provençaux revétus de costumes authentiques en tissus parfois anciens[7], dont certains figurent dans la célèbre collection de crèches de Paul Chaland, ancien éditeur en chef de Paris-Match[8].

En 1952, elle est faite chevalier de l'Ordre du Mérite artisanal, récompensée par le diplôme de Meilleur ouvrier de France en 1961. En 1966 elle reçoit la Médaille d'or du Mérite National Français. Elle reçoit des commandes de crèches provençales animées de la part d'Air France et de la Mairie de Paris.

Dans les années 1960/1970, Simone Jouglas s'associe un temps avec un autre santonnier, Jean Edouard pour réaliser des pièces qui portent leur deux signatures.

À la fin des années 1970, Simone jouglas place à la tête de son entreprise, la fille de son amie Paule, Régine Manzo et son époux, André Pinatel. Plus tard, leur fille, Agnès Pinatel-Arnaud prends suite de sa mère et sa grand-mère[9].

Galerie d'images[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « JOUGLAS Robert, Cyprien », sur fusilles-40-44.maitron.fr (consulté le )
  2. « Orange : des créateurs d'envergure au salon des santonniers », sur www.laprovence.com, (consulté le )
  3. « Villeneuvette Des santons dans l'atelier de Réjane Lelaumier », sur midilibre.fr (consulté le )
  4. « JOUGLAS : tous les avis de décès », sur avis-deces.linternaute.com (consulté le )
  5. « Pour "leï Bélugo" , des santons provençaux signés " Simone Jouglas" - Tourtour », sur tourtour.village.free.fr (consulté le )
  6. « Crèches du monde - Lourdes 2010 », sur lourdes-infos.com
  7. Les vêtements exécutés en tissus provençaux d’origine, parfois en tissus anciens, indiennes, châles, etc. et contribuent au charme des santons. voir http://www.santons-simonejouglas.com/Catalogue-Tarif-2014-01.pdf
  8. « Marseille : la crèche est arrivée à Bagatelle », sur www.laprovence.com, (consulté le )
  9. in http://www.ciq.chateaugombert.org/wp-content/uploads/2018/11/Journal_CIQ28.pdf