Simon de Dammartin

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Simon de Dammartin
Titres de noblesse
Comte d'Aumale
-
Prédécesseur
Successeur
Comte de Ponthieu
-
Prédécesseur
Avec
Successeur
Comte d'Aumale
-
Prédécesseur
Successeur
Biographie
Naissance
Décès
Père
Mère
Mahaut de Clermont (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Conjoint
Enfants
Jeanne de Dammartin
Mathilde de Dammartin (d)
Marie de Dammartin (d)
Philippine de Dammartin
Agathe de Dammartin (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Conflit
d'argent à la bande de gueules chargé de trois besans d'or, reprise des armoiries des anciens comtes d'Aumale

Simon de Dammartin, mort en 1239, fut comte d'Aumale de 1206 à 1214, puis de 1234 à 1239, comte de Ponthieu, et de Montreuil de 1230 à 1239, sire de Lillebonne en 1234. Il était fils d'Albéric III de Dammartin, comte de Dammartin, et de Mahaut de Clermont.

Biographie[modifier | modifier le code]

À la fin du XIIe siècle, il suivit son père et son frère Renaud lorsque ceux-ci se rallièrent au roi d'Angleterre. Après la mort de Richard Cœur de Lion en 1199, puis celle de leur père en 1200, ils revinrent en France et firent leur soumission au roi Philippe II Auguste. Ce dernier donna à Renaud le comté d'Aumale en fief en 1204, puis en 1206 l'échangea contre le comté de Mortain et donna Aumale à Simon[1]. Philippe fit également épouser à Simon Marie, héritière du comté de Ponthieu. Mais les deux frères prirent à nouveau leurs distances avec Philippe Auguste et se rallièrent à Jean sans Terre, roi d'Angleterre. Ils combattirent à Bouvines, Renaud fut fait prisonnier et Simon s'enfuit et s'exila. Philippe Auguste confisqua les domaines de Renaud et de Simon, et en donna une partie à son fils Philippe Hurepel, qui devait épouser la fille de Renaud, Mathilde de Dammartin. En 1221, quand Guillaume II Talvas, comte de Ponthieu et père de Marie, mourut, Philippe Auguste étendit la confiscation aux biens de Marie de Ponthieu, annexant le comté de Ponthieu.

En 1223, à la mort de Philippe Auguste, Simon tenta un débarquement pour reconquérir le comté de Ponthieu. Il prit Abbeville, mais le nouveau roi Louis VIII le Lion envoya une armée à qui les habitants d'Abbeville ouvrirent les portes. Simon fut obligé de rembarquer[2]. Marie de Ponthieu finit par obtenir la restitution du Ponthieu, mais au prix de lourdes concessions : céder au roi Doullens et Saint-Riquier, renoncer au comté d'Alençon[3], ne pas rebâtir les forteresses détruites et ne pas marier les filles du couple sans l'accord du roi[4]. Simon ne put obtenir la grâce royale qu'en consentant aux conditions acceptées par sa femme, ce qu'il fit en 1230.

Il meurt le et fut enterré à l'abbaye de Valloires.

Mariage et descendance[modifier | modifier le code]

Marie de Ponthieu[modifier | modifier le code]

Il épouse en Marie de Ponthieu (av.1199-1250), comtesse de Ponthieu, fille de Guillaume II Talvas, comte de Ponthieu, et d'Adèle de France fille de Louis VII. De ce mariage naquirent :

Sources[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. L'art de vérifier les dates des faits historiques, des chartes, …, 1818, p. 434.
  2. François César Louandre, Histoire ancienne et moderne d'Abbeville et son arrondissement, 1834, p. 95.
  3. Après la mort du comte Robert III d'Alençon, le roi avait racheté le comté d'Alençon, mais Marie, membre de la même lignée, pouvait le revendiquer et le racheter au titre du retrait lignager. En effet, la filiation patrilinéaire de cette branche des comtes de Ponthieu remonte aux Montgommery, comtes d'Alençon et de Ponthieu, eux-mêmes issus en lignée féminine des Bellême-Alençon.
  4. François César Louandre, Ibid., p. 95.