Selina Cooper

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Selina Cooper
Selina Cooper, British Library of Political and Economic Science.
Biographie
Naissance
Décès
(à 81 ans)
Nationalité
Activité
Autres informations
Parti politique
Membre de
Women's Co-operative Guild, North of England Society for Women's Suffrage

Selina Cooper (, Callington - ) est une syndicaliste et suffragiste britannique[1]. Elle est la première femme à représenter le parti travailliste indépendant au Royaume-Uni, en 1901[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Originaire des Cornouailles, Selina Cooper s’installe avec sa famille à Barnoldswick, après la mort de son père, Charles Coombe, des suites de la typhoïde[3]. En 1876, elle commence à travailler dans des usines de textile locales. Elle quitte l'école à l'âge de treize ans pour travailler à temps plein dans la confection de vêtements[4].

Activités syndicales et politiques[modifier | modifier le code]

Selina Cooper s’implique activement dans les activités syndicales et défend la cause des femmes employées[3]. Elle suit des cours pratiques d'hygiène et de premiers secours et devient membre du comité d'ambulance de Barnoldswick St John en 1895. En 1897, elle rejoint la Women's Co-operative Guild, puis la North of England Society for Women's Suffrage dès 1900, militant ainsi pour le suffrage féminin[2]. Son engagement s’inscrit dans le mouvement des suffragistes qui réclame le droit de vote pour toutes[5],[6].

En 1910, Selina Cooper est choisie pour faire partie du groupe de quatre femmes invitées à débattre du droit de vote des femmes auprès d'Herbert Henry Asquith, alors Premier ministre du Royaume-Uni[7].

Pendant la Première Guerre mondiale, elle fonde le premier centre de maternité à Nelson, dans le Lancashire. Elle est ensuite élue au conseil municipal, avant de devenir magistrate exerçant pour sa localité[8].

Dans les années 1930, elle démissionne du Labour Party, car selon elle celui-ci ne prend pas suffisamment position contre la montée du fascisme en Europe[2]. Tout au long de sa vie, Selina Cooper a continué à s'impliquer dans la politique locale, s’opposant à la conscription militaire et au fascisme en plus des questions liées aux droits des femmes[3].

Reconnaissance[modifier | modifier le code]

La maison de Selina Cooper, située au 59, rue St Mary 's, à Nelson, porte une plaque matrimoniale commémorative[2]. En 2015, son histoire fait l'objet d'une pièce de théâtre Hard-Faced Woman, interprétée à la compagnie Function Factory de Nelson[9].

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Selina Cooper (1864-1946) - Auteur - Ressources de la Bibliothèque nationale de France », sur data.bnf.fr (consulté le ).
  2. a b c et d Jill Liddington, Jill Norris, Préface de Fabrice Bensimon, Traduction de Laurent Bury, Histoire des suffragistes radicales, Libertalia, , 560 p. (ISBN 978-2-37729-037-6)
  3. a b et c (en) « Selina Cooper - Sufragette », Cornwall Guide,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. (en) « Selina Cooper », sur spartacus-educational.com.
  5. Pierre Karila-Cohen, « Féminisme : quand les ouvrières britanniques lançaient la bataille », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. Dominique Kalifa, « A l’inverse des suffragettes, les suffragistes réclamaient le droit de vote pour toutes », Libération.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. (en) Elizabeth Crawford, The Women's Suffrage Movement : A Reference Guide 1866-1928, Women's and Gender History, Routledge, , 800 p. (ISBN 0-415-23926-5, lire en ligne)
  8. (en) « 100 First World War Stories | 100 Faces - 100 Stories | Selina Cooper », sur 100firstworldwarstories.co.uk (consulté le ).
  9. (en) « Suffragette’s story set to hit streets », sur Lancashire Telegraph (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]