Sebastiano del Piombo
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Sebastiano Luciani |
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Portes d'orgue avec des saints, Portrait de jeune dame (d), La Mort d'Adonis |
Sebastiano Luciani (vers 1485 à Venise - à Rome) s'appela à Rome, Sebastiano Viniziano puis Sebastiano del Piombo. C'est un peintre italien de la renaissance, célèbre pour sa combinaison des couleurs de l'école vénitienne et des formes monumentales de celle de Rome.
Biographie
À Venise, il fut un admirateur de Giorgione, mais en 1511, peut-être pour échapper à l'ombre du Titien, après avoir réalisé le retable de saint Jean Chrysostome, il part pour Rome. Il y rejoint le groupe d'artistes qui travaillent à la Villa Farnesina pour le richissime banquier du pape, le siennois, Agostino Chigi, aux côtés de Raphaël. Il ne revint presque jamais à Venise.
Quelques années plus tard, il change d'orientation et se lie d'amitié avec Michel-Ange dont il développe à plusieurs reprises les cartons et études de composition. Il subsiste trois dessins de Michel-Ange relatifs au groupe constitué par Lazare dans le tableau de Londres et Michel-Ange a probablement participé à la l'exécution de la figure du Christ[1].
En 1520, après la mort de Raphaël, Sebastiano est le peintre le plus important sur la scène romaine.
En 1531, pour le remercier d'être resté auprès de lui, barricadé dans le Château Saint-Ange, pendant le Sac de Rome (1527) par les armées impériales, Clément VII le charge des sceaux pontificaux[2]. Il prend alors le nom de Sebastiano del Piombo qui désigne sa charge, et qui a fait sombrer dans l'oubli son nom de Sebastiano Viniziano[3]. Afin de bénéficier de la charge ecclésiastique des sceaux, ce père de deux filles, n'hésite pas à prononcer ses vœux, tout en écrivant à l'Arétin, qu'il est « le frère le plus gaillard de Rome ». Il encaisse les taxes d'enregistrement de tous les documents pontificaux scellés avec du plomb, mais cette réussite financière s'accompagne d'une quasi cessation de son activité de peintre[2].
Quelques œuvres
- La Sainte Famille (1507) - bois, 95 × 136 cm, Musée du Louvre, Paris[4]
- Portes de l'orgue de l'Église San Bartolomeo (1508-1509), 293 × 137 cm[5] :
- Saint Barthélemy ; saint Sébastien, toile, Gallerie dell'Accademia de Venise. Battants extérieurs
- Saint Louis de Toulouse et Saint Sébald, toile, Gallerie dell'Accademia de Venise. Battants intérieurs en dépôt à l'Église San Bartolomeo.
- Retable de saint Jean Chrysostome : Saint Jean Chrysostome et saint Jean l'Evangéliste, saint Jean-Baptiste, saint Théodore, sainte Catherine, sainte Marie-Madeleine et sainte Lucie (1509-1511) – Église San Giovanni Crisostomo à Venise[5]
- À Rome
- Fresques de la Villa Farnesina, Rome (1511) :
- Portrait du cardinal Ferry Carondolet et de son secrétaire (1511-1512), Musée Thyssen-Bornemisza, Madrid[6]
- La Mort d'Adonis (1511-1512), huile sur toile, 189 × 285 cm, Galerie des Offices, Florence[7]
- Portrait d'une jeune femme (La Fornarina) (1512), peinture sur bois, 66 × 53 cm, Galerie des Offices, Florence[7]
- Portrait de jeune dame (la Dorothée) (1512-1513), Gemäldegalerie (Berlin)[2]
- Portrait d'un homme (c. 1515) – Huile sur peuplier, 115 × 94 cm, Budapest, musée des beaux-arts,
- Portrait d'une jeune fille (c. 1515) – Huile sur bois, 52,5 × 42,8 cm, Budapest, musée des beaux-arts,
- Portrait d'un guerrier (c. 1515)
- Pietà (c. 1517) – Panneau, Viterbe, Museo Civico,
- La Résurrection de Lazare (v. 1517-1519), huile sur bois transposée sur toile, 381 × 289 cm, National Gallery, Londres[1]
- La Visitation (1518-1519) - transposé de bois sur toile, 168 × 132 cm, Musée du Louvre, Paris[4]
- La Vierge à l'Enfant entourée de saint Joseph, de saint Jean-Baptiste et d'un donateur (v. 1519-1520), huile sur bois, 98 × 107 cm, National Gallery, Londres[1]
- Le Martyre de sainte Agathe (1520), peinture sur bois, 131 × 175 cm, Galerie Palatine, Palais Pitti, Florence[7]
- La Sainte Famille (c. 1520) - Cathédrale Sainte-Marie de Burgos
- Portrait de dame, ou portrait de Vittoria Colonna, (1520-25), huile sur toile, 96×72,5 cm, Barcelone, Museu Nacional d'Art de Catalunya
- Portrait d'Andrea Doria (1526) – Galleria Doria Pamphilj, Rome
- Portrait de Clément VII (1526) – Naples, musée Capodimonte
- Portrait de Clément VII (1531) – musée Getty, Los Angeles
- Portrait de Pietro Carnesecchi (c. 1530[8]) – Musée des beaux-arts, Parme
- Sainte Famille ou Madone au voile[9] (1533-1535), huile sur tableau noir, 112 × 88 cm, Musée Capodimonte de Naples
- Mise au tombeau - Chennonceaux, Château de Chenonceau[10], France
Articles connexes
• | Giorgio Vasari le cite et décrit sa biographie dans Le Vite : Page ?? - édition 1568 |
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- AGORHA
- Art Institute of Chicago
- Art UK
- Auckland Art Gallery
- Bénézit
- British Museum
- Collection de peintures de l'État de Bavière
- Grove Art Online
- J. Paul Getty Museum
- Kunstindeks Danmark
- Musée du Prado
- Musée Städel
- Musée Thyssen-Bornemisza
- MutualArt
- National Gallery of Art
- National Portrait Gallery
- RKDartists
- Royal Academy of Arts
- Sandrart.net
- Union List of Artist Names
- Exposition à Rome, Palazzo Venezia, 2008
Notes et références
- Erika Langmuir, National Gallery : Le Guide, Flammarion, , 335 p. (ISBN 2-08-012451-X), p. 150-151
- Stefano Zuffi, Le Portrait, Gallimard, , p.68 et 72
- Augusto Gentili, « Sebastiano del Piombo », dans Giovanna Nepi Sciré, La Peinture dans les Musées de Venise, Paris, Editions Place des Victoires, (ISBN 978-2-8099-0019-4), p. 195
- Vincent Pomarède, 1001 peintures au Louvre : De l’Antiquité au XIXe siècle, Musée du Louvre Editions, , 589 p. (ISBN 2-35031-032-9), p.306-307
- Giovanna Nepi Sciré, La Peinture dans les Musées de Venise, Editions Place des Victoires, , 605 p. (ISBN 978-2-8099-0019-4), p.196-199
- Stefano Zuffi, Le Portrait, Gallimard, (ISBN 2-07-011700-6), p.68
- Mina Gregori, Le Musée des Offices et le Palais Pitti : La Peinture à Florence, Editions Place des Victoires, , 685 p. (ISBN 2-84459-006-3), p. 256-259
- L’année exacte de création se référant à ce tableau fait l’objet de controverses. Il se pourrait aussi agir de l’année 1532 (?)
- Madone au voile
- Les attributions des tableaux du château de Chenonceau ne sont pas toujours fiables.