Sainte Agathe (Zurbarán)

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Sainte Agathe
Artiste
Date
1635-1640
Type
Technique
Huile sur toile
Dimensions (H × L)
127 × 60 cm
No d’inventaire
852.1.3Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation

Sainte Agathe est un tableau de Francisco de Zurbarán réalisé entre 1635 et 1640[1], conservé au musée Fabre de Montpellier. Il a été acheté par la ville de Montpellier en 1852 [2] pour 1 540 francs[3].

Histoire[modifier | modifier le code]

À la suite du concile de Trente, le cardinal Paleotti recommande aux peintres de représenter sept saintes, dont sainte Agathe.

Thème chrétien[modifier | modifier le code]

On trouve la version sans doute la plus connue de l'histoire de Sainte Agathe dans La légende dorée de Jacques de Voragine. Les lois romaines interdisant de tuer les filles vierges, un préfet sicilien, ne pouvant séduire ni même forcer la virginité miraculeusement conservée de sainte Agathe, lui fait couper les seins et la jette en prison. Là, saint Pierre apparaît à la jeune fille et guérit ses plaies[4]. À cause de la nature de son supplice, elle n'apparaît que sur très peu de tableaux du siècle d'or espagnol. Toutefois, l'ordre de la Merci et les couvents hospitaliers en demandent l'image : sainte Agathe, patronne des nourrices, pieuse auxiliaire de la lactation, est celle qui peut apporter la subsistance aux plus faibles et aux plus pauvres.

Iconographie[modifier | modifier le code]

Paul Valéry admirait la Sainte Agathe du musée Fabre de Montpellier, qui provenait peut-être du couvent de la Merced Calzada de Séville[5]. Hanchée comme les Madones du XIVe siècle français, la jeune fille présente ses seins sur un plateau, sans ostentation, dans un geste de simple et digne offrande. Très contrastée, sans modelé, l'œuvre peut être datée de la période ténébriste de Zurbarán.


Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Moreno, Arsenio, Zurbaran, Paris, Gallimard, 1999 (1998 pour l'édition originale en espagnol), 152 p. (ISBN 2-07-011622-0), pp. 24-25
  2. Numéro hors-série de Connaissance des arts, premier trimestre 2007, consacré au musée Fabre, page 18
  3. (en) Jeannine Baticle (red.), Zurbarán, The Metropolitan Museum of Art, New York, 1987, p.  115[réf. incomplète]
  4. Voragine, Jacques de, La légende dorée, Paris, Diane de Selliers éditeur, novembre 2020, septembre 2000 pour la première édition, 656 p. (ISBN 978-2-36437-113-2), pp. 148 - 149
  5. Collectif sous la direction de Michel Hilaire et Pierre Stépanoff, Musée Fabre. Guide des collections, Paris., Réunion des musées nationaux - Grand Palais, , 304 p. (ISBN 978-2-7118-7866-6), p. 73

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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