Rue des Orfèvres (Strasbourg)

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Rue des Orfèvres
Goldschmiedgasse
Image illustrative de l’article Rue des Orfèvres (Strasbourg)
Situation
Coordonnées 48° 34′ 54″ nord, 7° 44′ 56″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Ville Strasbourg
Morphologie
Type Rue

Carte

La rue des Orfèvres (en allemand Goldschmiedgasse[1], en dialecte alsacien Goldschmidtgass) est une rue du centre-ville de Strasbourg.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

Située dans une zone piétonne, elle relie la rue du Temple-Neuf à la rue des Hallebardes.

Origine du nom[modifier | modifier le code]

Elle compte plusieurs édifices remarquables, dont quelques maisons d'orfèvres du XVIIIe siècle, auxquels elle doit son nom.

Historique[modifier | modifier le code]

En 1276, la voie portait le nom de Bredigergasse (« rue des Frères prêcheurs »), avant de devenir la Grosse Bredigergasse (1431), puis la Grosse Predigergasse (1580). La référence aux orfèvres – présents dans la rue depuis la fin du Moyen Âge – apparaît en 1680 lorsqu'elle prend le nom de Goldschmiedgasse. À la Révolution, elle devient « rue de Calas » (1794), puis « rue des Orfèvres » (1817, 1918, 1945), après avoir repris son nom germanique à trois reprises (1817, 1872, 1940[2]).

Attentat de 2018[modifier | modifier le code]

Située à quelques dizaines de mètres des différents lieux où se déroule le marché de Noël de Strasbourg (Christkindelsmärik), la rue des Orfèvres a été le théâtre d'une fusillade le [3].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire[modifier | modifier le code]

Double encorbellement des nos 6-8 (1894).
Pignon du no 9 à l'angle de la rue du Chaudron.
Haut-relief en grès de la maison aux Cigognes.
no 1
À l'angle de la rue du Temple-Neuf, cet immeuble néo-classique a été construit en 1808[2].
no 2
Un dessin d'Alfred Touchemolin montre l'ancien aspect de cet emplacement[4], où vécut et mourut l'architecte Daniel Specklin au XVIe siècle[5]. L'artiste la désigne sous le nom de « Maison Imlin », car elle fut achetée en 1809 par l'orfèvre François Daniel Imlin et sa femme Marie Madeleine Albrecht, puis en 1827 par Emmanuel Frédéric Imlin et Marie Elisabeth Feyhl. En 1860 elle est démolie par la Ville pour élargir l'espace public[4].
no 3
La maison date du XVIIIe siècle[2].
no 4
L'orfèvre Charles Raeuber vécut dans cette maison au XIXe siècle[6].
nos 6-8
Les deux maisons sont dotées d'un double encorbellement, l'une datant du XVIIe siècle, l'autre du XVIIIe[2]
no 9
Au XVe siècle Jean Ott, peintre-verrier de l'Œuvre Notre-Dame, demeurait à cet endroit. L'édifice actuel, une haute maison à colombages, dotée d'un pignon, date du XVIIe siècle[7]. Il abrite une pâtisserie.
nos 10-12
Depuis 1738, ces deux maisons remplacent l'Hôtel de la Prévôté du Chapitre. Un passage voûté conduit vers la place du Marché-Neuf[2].
no 14
Maison aux Cigognes : plusieurs orfèvres y vécurent, tels que Jacob Oberlin, Jacques Henri Alberti ou Jean Louis Buttner. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques depuis le [8].
Inscription bilingue du no 17.
no 17
Datée de 1739, la maison porte en outre une inscription bilingue : « Au Globe d'Or / Zur Goldenen Welt Kugel »[2].
nos 26
La famille des orfèvres Kirstein a possédé cette maison au XVIIIe et au XIXe siècle[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Du boulevard à la ruelle. Les noms de rues de la Ville de Strasbourg », février 2018 Conseil de l'Europe[1]
  2. a b c d e f et g Maurice Moszberger (dir.), Dictionnaire historique des rues de Strasbourg, Le Verger, Barr, 2012 (nouvelle éd. révisée), p. 61-62 (ISBN 9782845741393)
  3. « Où a eu lieu la fusillade dans le centre-ville de Strasbourg ? », France Info [2]
  4. a et b « 2, rue des Orfèvres », Maisons de Strasbourg. Étude historique sur les maisons de Strasbourg entre le XVIe et le XXe siècle [3]
  5. « 2 rue des Orfèvres (Strasbourg) », Archi-Wiki [4]
  6. Alexis Kugel, Philippe Bastian et Pauline Loeb-Obrenan, Vermeilleux ! L'argent doré de Strasbourg : XVIe au XXe siècle, Saint-Rémy-en-l'Eau, Monelle Hayot, , 352 p. (ISBN 978-2903824914)
  7. Roland Recht, Jean-Pierre Klein et Georges Foessel (dir.), Connaître Strasbourg : cathédrales, musées, églises, monuments, palais et maisons, places et rues, Alsatia, Colmar, 1998 (nouvelle édition remaniée), p. 109
  8. « Maison aux Cigognes », notice no PA00085150, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Maurice Moszberger (dir.), Dictionnaire historique des rues de Strasbourg, Le Verger, Barr, 2012 (nouvelle éd. révisée), p. 61-62 (ISBN 9782845741393)
  • Roland Recht, Jean-Pierre Klein et Georges Foessel (dir.), Connaître Strasbourg : cathédrales, musées, églises, monuments, palais et maisons, places et rues, Alsatia, Colmar, 1998 (nouvelle édition remaniée), p. 108-110 (ISBN 2-7032-0207-5)
  • Adolphe Seyboth (aquarelles et dessins par Émile Schweitzer et Albert Koerttgé), Strasbourg historique et pittoresque : depuis son origine jusqu'en 1870, tome 1, L'Imprimerie alsacienne, Strasbourg, 1894, 704 p.

Articles connexes[modifier | modifier le code]