Rue Gît-le-Cœur
6e arrt Rue Gît-le-Cœur
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| Situation | |||
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| Arrondissement | 6e | ||
| Quartier | Monnaie | ||
| Début | 23, quai des Grands-Augustins | ||
| Fin | 28, rue Saint-André-des-Arts | ||
| Morphologie | |||
| Longueur | 112 m | ||
| Largeur | 10 m | ||
| Historique | |||
| Création | XIIIe siècle | ||
| Dénomination | XIIIe siècle | ||
| Ancien nom | Rue Guy le Queux Rue Gilles le Queux Rue Gui-le-Preux Rue Gui-le-Comte Rue Gilles-Cœur Rue des Noyers |
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| Géocodification | |||
| Ville de Paris | 4149 | ||
| DGI | 4199 | ||
| Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 6e arrondissement de Paris
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La rue Gît-le-Cœur est une voie située dans le quartier de la Monnaie du 6e arrondissement de Paris. C'est une rue très ancienne.
Situation et accès
[modifier | modifier le code]La rue Gît-le-Cœur est desservie par la ligne 4 à la station Saint-Michel.
Origine du nom
[modifier | modifier le code]La voie porte le nom de « rue Guy le Queux » ou « rue Gilles le Queux », qui est celui d'un cuisinier du roi Eudes.
Historique
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La rue est ouverte vers sur le clos de Laas qui faisait partie du fief de l'Abbaye de Saint-Germain-des-Prés. Ce clos était originellement planté en vignes qui furent arrachées à partir de pour lotissement. Les religieux de l'Abbaye accensèrent à Eudes « Guy le Queux », le terrain compris entre la Seine, la rue Gît-le-Cœur et la rue Saint-Jacques[1].
Créée avant le XIIIe siècle, elle devient « rue Gui-le-Queue » en , puis rue « Gui-le-Comte » au XIVe siècle.
En , elle porte le nom de « rue des Noyers[2] » mais, en 1540, retrouve celui de « Gilles-le-Queux » qui subira diverses transformations et de variantes (Guille Queulx, Villequeux, Gui Villequeux, Lequeux, Gille le Cœur et Gist le Cœur[3]) pour finir au nom actuel de « rue Gît-le-Cœur[4] ».
Elle est citée sous le nom de « rue Gille-Cœur » dans un manuscrit de 1636.
Comme tout le quartier, elle est inondée en 1910.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
[modifier | modifier le code]- No 4 : en 1808, cette maison est l'adresse de Léopold Collin, libraire-éditeur. En 1822, à cette adresse, se trouve Le Cercle de la librairie. Une plaque rend hommage au bibliographe Jacques-Charles Brunet, qui y vécut.
- No 5 : ancien hôtel de Séguier, puis hôtel d'O et hôtel de Luynes des XVIe siècle et XVIIe siècle. Cet hôtel fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [5].
- No 6 : lieu de naissance en 1807 de Louis Scipion Guillaume, sculpteur et inventeur du « plâtre-stuc », fils du général de brigade Joseph Guillaume. Salle d'armes mentionnée comme existant depuis 1886.
- L’immeuble abrite la plus ancienne salle d'armes de Paris[6].
- No 8 : l'école César-Franck, de 1968 à sa fermeture en 1980. Maison très étroite (cinq mètres de large) appartenant à l'évêché de Paris. Un entresol et trois étages sous comble.
- No 9 : hôtel Racou, qui deviendra le Beat Hotel, de 1933 à sa fermeture en 1963. Cet hôtel fut le lieu de séjours de Chester Himes et de nombreux auteurs américains, dont notamment l'écrivain et poète Gregory Corso, en voyage à Paris entre les années 1950 et 1963.
- No 10 : F. Buisson, libraire-éditeur, en 1810 (rue Gilles-Cœur). Les escaliers A, B, C, D des anciennes écuries du XVIIIe siècle font l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [7]. Emplacement de la librairie Un regard moderne.
- No 12 : troisième salle du cinéma Saint-André-des-Arts. Hanna Ben-Dov (1919-2009), artiste peintre, résida à cette adresse. En 2020, l'enseigne est devenue une salle pour les Témoins de Jéhovah[8].
- No 17 : Kléber Bénard membre de la bande à Bonnot y habitait en 1911[9]. Le street artiste Invader a réalisé une intervention (PA-1317 - Lonesome Cowboy Bill William Burroughs) sur le pignon du bâtiment[10].
- La rue est mentionnée dans la chanson de Jean Villard (dit Gilles) La Femme du monde, interprétée notamment par Les Frères Jacques.
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Plaque au no 4.
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Façade du no 5 : l'hôtel de Luynes.
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No 6.
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No 9 : emplacement de l'ancien Beat Hotel, transformé en hôtel de luxe en 1980.
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La plaque de commémoration du Beat Hotel en 2009.
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No 11.
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No 12.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- ↑ Adrien Friedmann, Paris, ses rues, ses paroisses du Moyen Âge à la Révolution, éditions Plon, , p. 236
- ↑ Auguste Longnon, Paris pendant la domination anglaise (1420-1436) : documents extraits des registres de la Chancellerie de France, Paris, 1878, p. 89 (en ligne).
- ↑ Charles Lefeuve, Histoire des rues de Paris, Paris, 1875.
- ↑ Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, fac-similé de l'édition de 1844, p. 261.
- ↑ Notice no PA75060006, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- ↑ « Il faut sauver la salle Coudurier », Le Parisien - Le Grand Parisien, , page XI.
- ↑ Notice no PA75060005, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- ↑ Éric Neuhoff, « Dernières séances », Le Figaro Magazine, 16 octobre 2020, p. 87.
- ↑ Registres matricules du recrutement militaire, bureau de Sens 1911, page 48/320, matricule 527
- ↑ « Street-art : l’artiste secret Invader tombe le masque », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )