Rue Colbert (Marseille)

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Rue Colbert
Image illustrative de l’article Rue Colbert (Marseille)
La rue Colbert vue de la place Sadi-Carnot
Situation
Coordonnées 43° 17′ 57″ nord, 5° 22′ 27″ est
Arrondissement 1er, 2e
Quartier Belsunce, Les Grands Carmes
Tenant Cours Belsunce
Rue d'Aix
Rue Nationale
Aboutissant Place Sadi-Carnot
Morphologie
Type Rue
Longueur 340 m
Largeur 20 m
Transport
Tramway Tramway de MarseilleLigne 2 du tramway de MarseilleLigne 3 du tramway de Marseille
Histoire
Création 1882-1889
Anciens noms Rue de l'Impératrice
Rue du Peuple
Géolocalisation sur la carte : Marseille
(Voir situation sur carte : Marseille)
Rue Colbert

La rue Colbert est une voie des 1er et 2e arrondissements de Marseille.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

Elle relie le cours Belsunce à la place Sadi-Carnot nœud de jonction avec de la rue de la République. C'est la dernière des percées haussmanniennes destinées à relier le nouveau port marchand de Marseille au centre-ville.

La ligne 73 de l'ancien tramway de Marseille[1] passait par la rue Colbert. La rue accueille à partir de la ligne 2 du nouveau tramway, puis à partir de la ligne 3.

Origine du nom[modifier | modifier le code]

Elle porte le nom de Jean-Baptiste Colbert, ministre des Finances sous Louis XIV, en hommage à ses réformes fiscales, et accessoirement en souvenir d'une part à son patronage de la fondation de l'Académie des Sciences, et d'autre part en souvenir de sa visite à Marseille le 5 mai 1669[réf. souhaitée].

Historique[modifier | modifier le code]

Le percement de la rue de la « rue Impériale », future rue de la République, durant le Second Empire répond à la nécessité d’une liaison rapide entre l’ancien port, devenu trop petit du fait du développement économique et commercial de la ville, et le nouveau port de la Joliette mis en service en . À partir de la « place Centrale », future place Sadi-Carnot, le projet initial prévoit plusieurs voies rayonnantes[2] dont un axe allant en ligne droite de la nouvelle cathédrale de la Major à l'« allée des Capucines », future allée Léon Gambetta, et aux allées de Meilhan. Mais seul le tronçon entre la rue de la République au cours Belsunce est réalisé[3],[4].

La rue Colbert est projetée sous le nom de « rue de l'Impératrice » dès le percement de la rue de la République en . Après la chute du Second Empire et l'avènement de la IIIe République elle devient « rue du Peuple » le et elle est renommée « rue Colbert », le .

Entrée d'un immeuble haussmannien no 3 rue Colbert

La création de la rue est approuvée par le Conseil municipal le . Les travaux débutent en . Cette dernière percée haussmannienne marseillaise va de pair avec la disparition de la promenade du cours Belsunce remplacée en par une voie de circulation.

Hôtel des Postes et des Télégraphes, Marseille (probablement avant 1920)

Elle occasionne aussi la destruction de l’église l'église Saint-Martin, ancienne collégiale de style gothique datant du XIIe siècle[5].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire[modifier | modifier le code]

L'Hôtel des Postes et des Télégraphes, dit Poste Colbert longe la rue Colbert des no 17 à 21, sa façade principale se situant place de l'Hôtel de Postes. Il est construit entre à sur des terrains dégagés par la démolition d’immeubles de la vielle ville lors du percement de la rue Colbert[6]. C'est un des derniers édifices monumentaux construit au XIXe siècle à Marseille, qualifié de « joyau de style art nouveau, post-hausmannien et néo-classique » par l'architecte chargé de sa rénovation[7].

Le bâtiment, accueillant jusqu’en le public pour les différents services postaux ferme en , et fait l'objet entre et d'importants travaux de restructuration qui ont conservé son aspect extérieur. Il accueille depuis la direction régionale du groupe La Poste et des espaces de coworking[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Compagnie générale française de tramways : Plan des réseaux de Marseille, Société française de cartographie, (lire en ligne).
  2. « Plan de Marseille indiquant les travaux projetés, 1866 », sur gallica.bnf.fr (consulté le ).
  3. Pierre Échinard, « Le percement de la rue Impériale », dans Revue Marseille, vol. 247 : Marseille au long des rues, Marseille, Ville de Marseille, , pages 76-80.
  4. Durousseau Thierry, Belsunce, une figure de ville : un quartier de l'agrandissement de Marseille au XVIIe siècle, Aix-en-Provence, Édisud, , 121 p. (ISBN 2-85744-459-1, OCLC 22296622).
  5. Adrien Blès (1921-), Dictionnaire historique des rues de Marseille mémoire de Marseille, Marseille, J. Lafitte, impr. 2001, 526 p. (ISBN 2-86276-372-1, OCLC 492449211, lire en ligne).
  6. David Coquille, « #Marseille : la Poste Colbert, édifice somptueux chargé d’histoire(s) », sur La Marseillaise, (consulté le ).
  7. « La poste Colbert du XIXe au XXIe siècle ! », sur tpbm-presse.com, (consulté le ).
  8. « A Marseille, Roland Carta fidèle à la Poste », sur chroniques-architecture.com (consulté le ).