Roman Opałka
Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Roman Opalka |
Nationalité |
Français, Polonais |
Activités | |
Formation | |
Mouvement |
Art contemporain |
Distinction | 2009 Commandeur dans l'ordre des Arts et Lettres, Paris 2009 Médaille d'or du Mérite Culturel « Gloria Artis », Varsovie, Pologne 1996 Prix spécial du Ministère des affaires étrangères, Varsovie, Pologne 1993 Kaiserring, prix de l'art de la ville Goslar, Allemagne 1991 Prix National de la Peinture, Paris |
Site web |
Roman Opałka, né en 1931, est un peintre français d'origine polonaise.
Depuis 1965, il peint des lignes de nombre en ordre croissant sur des toiles, les « détails », afin d'inscrire une trace d'un temps irréversible.
Biographie
Roman Opalka est né en 1931 à Hocquincourt, de parents polonais. Il est diplômé de l'Académie des Beaux-Arts de Varsovie. Il est professeur d'Art à la Maison de la culture de Varsovie (1958-1960).
En 1965, à Varsovie, Roman Opalka attend son épouse dans un café. Celle-ci tarde à arriver. Ce temps mort lui donne la solution à son travail en gestation : il a l'idée de matérialiser la peinture du temps.[réf. souhaitée]
Roman Opalka met le chiffre "1" en haut à gauche d’une toile en format 1960 x 1350. Blanc sur noir. C’est le début de son « projet de vie ». Il commence à peindre son œuvre principale en 1968 à Varsovie, puis il s'installe en France en 1977. Il est aussi tour à tour professeur invité à l’Académie des beaux-arts de Düsseldorf (Allemagne) et professeur invité à la Sommer Akademie de Salzburg (Autriche).
Évolution de l'œuvre
À partir de 1965 donc, il peint, toujours sur le format 1960 x 1350, en blanc sur fond noir, les nombres qui se succèdent sans relâche et sans fin.
Arrivé au nombre "1 000 000", il décide de faire évoluer son travail. Dès lors, à chaque nouvelle toile entamée, il ajoute 1 % de blanc dans la peinture servant au fond de sa toile, initialement noir à 100 %. Petit à petit, les fonds blanchissent, marquant d'une nouvelle manière le temps qui passe. Toutefois, afin de ne pouvoir être accusé de "fraude", Roman Opałka veille à utiliser deux blancs différents, un pour ses nombres (blanc de titane) et un pour le blanchissement progressif de son fond (blanc de zinc). Aussi, même sur ses toiles les plus récentes (donc les plus blanches), on peut encore distinguer le tracé des nombres en regardant la toile sous un certain angle[1].
En outre, Roman Opałka a entrepris une autre démarche. Désormais, à chaque fois qu'il termine une toile, il se met dos à sa toile, et se prend alors en photo. Dans sa tenue de travail blanche, avec ses cheveux qui viennent également à blanchir, il vient petit à petit se fondre dans sa toile, y disparaître. C'est encore là un moyen d'exprimer le temps qui passe[1].
Expositions
Des expositions personnelles de ses travaux sont réalisées régulièrement :
- « OPALKA 1965/1-∞», Autoportraits, Gallery La Jolla, (Californie, États-Unis, 2002).
- « OPALKA 1965/1-∞ », Grande Rétrospective « Roman Opalka », Lindenau Museum (Altenburg, Allemagne, 2002).
- « OCTOGONE », Musée d'art moderne de Saint-Étienne Métropole (18 mai - 23 juillet 2006).
- « OPALKA 1965/1-∞ », "Passages", Yvon Lambert (Paris, New York, 2010).
Liens externes
- (fr) opalka1965.com - Site officiel de Roman Opałka
- (fr) « Roman Opałka » sur l'encyclopédie audiovisuelle de l'art contemporain
- (fr) Portrait vidéo de Roman Opalka par Thierry Augé sur Arte.tv
Notes et références
- (fr)Émission Le RenDez-Vous du 3 septembre 2010, présentée par Laurent Goumarre, invité Roman Opałka, diffusée sur France Culture, à l'occasion de l'exposition « OPALKA 1965/1-∞ », "Passages", Yvon Lambert.