Robert Rothschild

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Robert Rothschild
Fonctions
Ambassadeur de Belgique au Royaume-Uni
-
Ambassadeur de Belgique en France
-
Ambassadeur de Belgique en Suisse (d)
Titre de noblesse
Baron
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 86 ans)
LondresVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Famille
Conjoints
Marcelle Renée Mattman (d) (à partir de )
Mary Plunkett-Ernle-Erle-Drax (d) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Conflit
Distinctions

Le baron Robert Rothschild, né le et mort le à Londres, est un diplomate belge, écrivain, qui joua un rôle important dans la création de l'Union européenne et la décolonisation du Congo belge.

Sa carrière[modifier | modifier le code]

La famille de Robert Rothschild avait une lointaine origine commune avec celle des célèbres banquiers. Il descendait, en effet, de Moses Amschel Bauer (en), de Francfort-sur-le-Main qui eut quatre fils parmi lesquels Mayer Amschel Rothschild sera le fondateur avec ses cinq fils de la dynastie banquière.

Robert Rothschild était entré dans la carrière diplomatique en 1937.

Officier de réserve de l'armée belge lors de l'offensive allemande de , il fut fait prisonnier et fut enfermé en la forteresse de Colditz. Mais en 1941, il fut remis en liberté et renvoyé à Bruxelles.

Il parvint à quitter la Belgique en 1941 avec l'aide du Special Operations Executive et à se rendre à Vichy où un fonctionnaire français résistant lui délivra un visa pour l'Espagne d'où il put rejoindre le gouvernement belge en exil à Londres où il retrouva Paul-Henri Spaak, dont il devint tout au long de sa carrière un proche collaborateur. Le gouvernement belge de Pierlot le nomma à l'ambassade belge à Lisbonne.

La guerre terminée, il reprit sa carrière diplomatique dans des pays comme la Chine, les États-Unis ou la France où il est ambassadeur entre le et le mois de , très au fait de la situation canadienne. Il la termina comme ambassadeur à Londres.

L'œuvre européenne[modifier | modifier le code]

Aux côtés de Paul-Henri Spaak comme chef de cabinet, il œuvra avec lui pour la mise au point du Traité de Rome. Tout comme Spaak, il croyait en une Europe transfrontalière et au renouveau de sa culture et de son influence dans le monde.

Les honneurs[modifier | modifier le code]

Robert Rothschild fut anobli avec le titre de baron[1] par Baudouin Ier, roi des Belges en date du .

Il reçut comme armoiries : de gueules, à trois plumes posées en pairle, les tiges vers le cœur, accompagnées de trois feuilles de chêne, posées en pairle renversé, le tout d'argent.

Ses publications[modifier | modifier le code]

  • La chute de Chiang Kai-Shek, Paris, éd. Fayard, 1972, prix Albéric-Rocheron de l'Académie française en 1973
  • Les chemins de Munich : une nuit de sept ans, 1932-1939, Paris, Perrin, 1988
  • Un phénix nommé Europe : mémoires 1945-1995, Bruxelles, Racine, 1997

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Joseph Van Tichelen, « Souvenirs de la négociation du traité de Rome », dans Le rôle des Belges et de la Belgique dans l'édification européenne, 1981, p. 327-343.
  • Jean-Claude Willame, Patrice Lumumba : la crise congolaise revisitée, 1990.
  • Christian Laporte, Décès d'un grand diplomate belge. Robert Rotschild (sic) partageait la foi européenne de Spaak, dans : Le Soir, lundi , p. 4.
  • Jan Hollants van Loocke, De la colonie à la diplomatie, 1999, p. 73.
  • « Robert Rothschild », dans : Who's Who in Belgium, 1962, p. 866.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Paul Janssens et Luc Duerloo, Armorial de la noblesse belge du XVe au XXe siècle, Bruxelles, 1992, N-Z, p. 382 : "Bruxelles, 23 janvier 1984. Le roi Baudouin. Concession de noblesse et du titre personnel de baron à Robert Rothschild"

Liens externes[modifier | modifier le code]