Relations entre la Corée du Nord et la Suisse

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Relations entre la Corée du Nord et la Suisse
Drapeau de la Corée du Nord
Drapeau de la Suisse
Corée du Nord et Suisse
Corée du Nord Suisse
Ambassades
Ambassade de Corée du Nord en Suisse
  Ambassadeur So Se Pyong
  Adresse Ambassade de Corée du Nord, 43, Pourtalèsstrasse, Berne, Suisse
Ambassade de Suisse en Corée du Nord
  Ambassadeur Jürg Burri
  Adresse Ambassade de Pékin, Sanlitun Dongwujie 3, Beijing, China
  Site web https://www.eda.admin.ch/countries/korea-democratic-people-s-republic/en/home.html
Histoire et événements
1974 Débuts des relations diplomatiques
1997 Ouverture du bureau de coopération suisse en Corée du Nord

Les relations entre la Corée du Nord et la Suisse sont les relations diplomatiques officielles entre la République populaire démocratique de Corée et la Confédération suisse.

La Suisse est membre de la NNSC chargé de surveiller la limite de démarcation de l'accord d'armistice de 1953 à la suite de la guerre de Corée, mais la Corée du Nord ne reconnait plus cet organisme depuis 1995. La Suisse a établi des relations diplomatiques avec la Corée du Nord en 1974, elle ne dispose pas d'ambassade en Corée du Nord, les fonctions diplomatiques officielles sont exercées par l'ambassade de Suisse à Pékin. La Corée du Nord dispose d'une ambassade à Berne en Suisse.

Histoire[modifier | modifier le code]

La Suisse, membre de la NNSC[modifier | modifier le code]

Insignes d'uniforme portés par les délégués du NNSC de Suède et de Suisse.

En 1953, à la fin de la guerre de Corée, le Neutral Nations Supervisory Committee (NNSC) a chargé la Suisse de surveiller la zone démilitarisée coréenne (DMZ) entre la Corée du Nord et la Corée du Sud[1]. Le contrôle de la zone démilitarisée a été la première tâche confiée aux forces armées suisses en dehors du territoire suisse[2], la Suisse a maintenu une neutralité perpétuelle depuis le Congrès de Vienne.

Relations diplomatiques[modifier | modifier le code]

Les deux pays entretiennent des relations diplomatiques officielles depuis décembre 1974[3],[2],[4]. La Corée du Nord étant à ce moment-là, en 1974, le dernier pays au monde à ne pas avoir de relations diplomatique avec la Suisse[3]. Selon le ministère suisse des Affaires étrangères, les relations diplomatiques officielles entre la Corée du Nord et la Suisse sont des relations diplomatiques froides[réf. nécessaire], et sont principalement axées sur la construction de la paix entre la Corée du Nord et la Corée du Sud.

La Suisse n'a pas d'ambassades ou de consulats officiel en Corée du Nord. La Suisse est représentée en Corée du Nord par un bureau de représentation à Pyongyang, la capitale du pays[5].

Les fonctions diplomatiques officielles sont exercées par l'ambassade de Suisse à Pékin (en), en Chine[4]. La Corée du Nord dispose d'une ambassade à Berne, la capitale de Suisse[4],[5].

Promotion de la paix[modifier | modifier le code]

Les relations diplomatiques de la Suisse avec la Corée du Nord sont dirigé vers la construction d'une paix.

La Suisse a joué le rôle de médiateur dans les pourparlers entre les parties impliquées dans le conflit de la péninsule coréenne (Corée du Nord, Corée du Sud, Chine, Japon, Russie et États-Unis).

Entre 1997 et 1999, la Suisse a accueilli à Genève les réunions quadrilatérales entre la Corée du Sud, la Corée du Nord, la Chine et les États-Unis. Elle a aussi accueilli trois grandes réunions entre les États-Unis et la Corée du Nord sur la normalisation de leurs relations diplomatiques bilatérales et les conditions d'une reprise des pourparlers à six sur la dénucléarisation de la Corée du Nord[2].

Elle a essayé de jouer le rôle de médiateur lors de la crise nord-coréenne de 2017-2018. En septembre 2017, la présidente de la Confédération Doris Leuthard a indiqué que son pays était en mesure d'accueillir à nouveau des pourparlers[6],[7].

Relations économiques[modifier | modifier le code]

Les relations économiques sont faiblement développés entre les deux pays[2]. La Suisse applique les sanctions des Nations Unies contre la Corée du Nord[2].

Aide humanitaire[modifier | modifier le code]

En 1995, le Corps Suisse d’Aide humanitaire (CSA, en anglais Swiss Humanitarian Aid Unit, SHA) lance un programme d'aide humanitaire en Corée du Nord afin de soutenir la population gravement touchée par les conséquences de la famine.

En 1997, la Suisse ouvre un bureau de coopération (en anglais Swiss Cooperation Office in North Korea) dans l'arrondissement du Fleuve Taedong à Pyongyang, la capitale de la Corée du Nord, et axe ses activités sur la coopération pour accélérer le développement de la Corée du Nord jusqu'en 2012 où les activités se limitent de nouveau à l'humanitaire[8]. L’aide humanitaire de la Suisse en Corée du Nord dans le pays est du ressort du Bureau de coopération de Pyongyang[4]. En mars 2020, les activités humanitaires du bureau sont suspendues, la Corée du Nord ferme totalement ses frontières à la suite de l'apparition du Covid-19 et rend impossible l'accès du personnel étranger à la Corée du Nord[4].

Depuis 2012, la Suisse conduit un programme humanitaire ambitieux en Corée du Nord[réf. nécessaire].

Suisse en Corée du Nord[modifier | modifier le code]

Selon le Bureau central suisse des statistiques, à la fin de l'année 2018, quatre citoyens suisses vivaient en Corée du Nord[réf. nécessaire], et une personne fin 2021[4].

Études de Kim Jong-un en Suisse[modifier | modifier le code]

Bien qu'il ne soit pas suisse, le dirigeant de la Corée du Nord, Kim Jong-un a été scolarisé pendant plusieurs années dans la ville de Berne, et a été exposé à la culture suisse durant les années 1996 à 2001[3],[9],[10]. Il aurait fréquenté l'internat de l'école Liebefeld-Steinhölzli à la fin des années 1990, après y avoir été inscrit sous un pseudonyme[11].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Marc Perrenoud, « Corée » Accès libre, sur Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), (consulté le )
  2. a b c d et e Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), « La Suisse et la République populaire démocratique Corée - Relations bilatérales » Accès libre, sur www.eda.admin.ch, (consulté le )
  3. a b et c François Nordmann, « La Suisse et la Corée du Nord » Accès libre, sur Le Temps (quotidien suisse), (consulté le )
  4. a b c d e et f Département fédéral des affaires étrangères DFAE, « Relations bilatérales Suisse–République populaire démocratique de Corée » Accès libre, sur www.eda.admin.ch, (consulté le )
  5. a et b (en) « Swiss Representative Office in Pyongyang, the Democratic People's Republic of Korea » Accès libre, sur EmbassyPages.com (consulté le )
  6. ATS, « La Suisse propose sa médiation dans la crise nord-coréenne » Accès libre, sur Le Temps (quotidien suisse), (consulté le )
  7. (en) « Swiss ready to mediate in North Korea crisis », Reuters,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. Département fédéral des affaires étrangères DFAE, « République populaire démocratique de Corée » Accès libre, sur www.eda.admin.ch, (consulté le )
  9. (he) « מתלמיד ביישן בשוויץ לרודן רצחני בקוריאה: ילדותו של קים ג'ונג און נחשפת », הארץ,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. Ian Hamel, « Suisse-Corée du Nord, les amitiés particulières » Accès libre, sur Le Point, (consulté le )
  11. (en) Victoria Craw, « Switzerland offers to mediate amid rising tension with North Korea » Accès libre, sur www.news.com.au, (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]