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Pyramide du Louvre

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La Pyramide du Louvre est une pyramide de verre et de métal, située au milieu de la cour Napoléon du Musée du Louvre à Paris, où se situe le hall d’accueil.

Commandée par le président de la République François Mitterrand en 1983, la pyramide a été conçue par l'architecte sino-américain Ieoh Ming Pei. La structure, qui a été entièrement construite de segments de verre, s'élève à 20,6 mètres sur une base carrée de 35 mètres de côté. La pyramide est composée de 603 losanges et 70 triangles en verre. Elle a été inaugurée le 4 mars 1988 et ouverte au public le [1].

La pyramide du Louvre, perspective sur la cour Napoléon

Proposition

Une pyramide a initialement été proposée pour les célébrations de la Révolution française de 1789. Il est possible que l'architecte Ieoh Ming Pei ait été au courant de cette proposition quand il a choisi la forme d'une pyramide. L'idée initiale d'une pyramide dans la cour du Louvre, avait été exposé dans un petit fascicule, édité en 1809, intitulée : "Mémoires sur deux grandes obligations à remplir par les Français". Une de ces obligations était d'élever dans la cour du Louvre, une pyramide qui serait un monument national de reconnaissance à l'Empereur, et plus secrètement un emblème maçonnique. L'auteur de ce fascicule était Bernard François Balssa, il avait un fils prénommé Honoré, et qui prendra le nom de Balzac[2].

Controverse

La construction de la pyramide a été en son temps l'objet de débats passionnés. Nombreux sont ceux qui trouvent que cet édifice futuriste et d'un style international "passe-partout" est hors du contexte classique du Louvre. La pyramide empêche de voir le bâtiment d'origine dans sa totalité à partir de la Cour napoléon ou de l'Arc de triomphe du Carrousel.

Quand le projet a été conçu et rendu public, il a dû faire face à une levée de bouclier des milieux conservateurs notamment de la mairie de Paris dirigée par Jacques Chirac. Cependant, la pyramide ne coupe pas la perspective de l'Axe historique, puisque cet axe ne débute pas à la cour Carrée, mais à la statue équestre de Louis XIV, située dans la Cour Napoléon. L'axe du Palais du Louvre est en effet décalé de 6,3° par rapport à l'axe du jardin des Tuileries et des Champs Elysées.

Tout aussi nombreux sont ceux qui apprécient la juxtaposition contrastée des styles architecturaux, la fusion du classique avec le moderne.

Cette grande pyramide n'est pas seule au Louvre car il y en a en tout 5, les 4 autres étant la pyramide inversée et les 3 mini-pyramides entourant la pyramide principale bordée de bassins d'eau triangulaires.

666 vitres : un mythe urbain

Il est régulièrement prétendu que le nombre de plaques en verre de la Pyramide se porte à exactement 666, le « Nombre de la bête », souvent associé à Satan.

Dominique Setzepfandt, dans son livre François Mitterrand, Grand Architecte de l'Univers, publié en 1995, indique que, selon ses vues, « l'indication constante de chiffres faux (et pour certains rigoureusement absurdes) et du 666 est destinée à avertir les initiés : la pyramide est consacrée à une puissance que l'Apocalypse de Saint Jean désigne comme étant la Bête », et, plus loin, que « toute la structure de la pyramide est en réalité un jeu arithmologique basé, par addition, multiplication ou représentation triangulaire, sur le nombre 6, nombre de la création, attribué ici, fort logiquement, à celui qui est le prince de ce monde »[3].

La légende des 666 vitres prend sa source dans les années 1980, quand la brochure officielle publiée durant la construction cite effectivement ce chiffre (deux fois, bien que des pages précédentes indiquent également 672). Le chiffre 666 est alors repris par des journaux divers. Toutefois, la direction du Musée du Louvre affirme que la pyramide complète compte un total de 673 plaques vitrées (603 losanges et 70 triangles). David A. Shugarts, pour sa part, en dénombre 689 (Secrets du Code, édité par Dan Burstein, p. 259). Il a été procédé à plusieurs décomptes, aboutissant à des résultats divers, mais toujours supérieurs à 666.

Un seul décompte permettrait d'arriver à ce chiffre. Il faut prendre le nombre d'éléments géométriques sur la grande pyramide (673 facettes+la porte), y ajouter le nombre de facettes de la pyramide inversée et soustraire le nombre total de facettes de toutes les petites: 674+112-120=666. Ce décompte a toutefois le défaut d'être assez tiré par les cheveux.

Le mythe refait surface en 2003, quand Dan Brown l'évoque dans son livre à succès, Da Vinci Code. Un des protagonistes, grand spécialiste en symbolique, dit que « cette pyramide, à la demande explicite du Président Mitterrand, a été construite avec exactement 666 plaques de verre - une requête bizarre qui a toujours été un sujet brulant parmi les mordus de conspiration qui déclarent que 666 était le chiffre de Satan » (chaptire 4).

Cependant, David A. Shugarts affirme que, selon un porte-parole des bureaux de Pei, le Président Français n'a jamais spécifié le nombre de plaques à utiliser pour la pyramide. Constatant comment la rumeur 666 a circulé dans plusieurs journaux français dans les années 1980, il commente : « Si vous avez seulement trouvé ces vieux articles, fait aucune recherche plus poussée, et été extrêmement crédule, vous pourriez croire l'histoire 666 » (Secrets du Code, p. 259).

Fichier:Pyramide inversée du Louvre.JPG
Pyramide inversée du Louvre

La pyramide inversée

Plaque commémorative de la méridienne du Caroussel du Louvre

Située sous le Carrousel du Louvre, la Pyramide inversée du Louvre est construite dans la même logique constructive mais avec seulement 7 triangles à la base de chaque face. Elle est constituée de 84 losanges et 28 triangles.

Cette pyramide inversée ne pouvant pas être directement au contact de l'extérieur car l'eau s'y accumulerait, elle est recouverte par une surface vitrée du même type presque plane, cachée au niveau du sol naturel par les haies au centre de la place du Carrousel.

La méridienne du Louvre

En 1997, une méridienne a été calculée et tracée au pied de la pyramide inversée par l'astronome Jean-Louis Heudier, avec le partenariat de l'association PARSEC[4]. Une plaque, apposée dans la pyramide en témoigne.

Modèle:Station du métro de paris

Notes et références

  1. Site officiel --> Ouverture de la Pyramide
  2. Les cahiers de Science et Vie d'août/septembre 2008
  3. Source des deux citations : Dominique Setzepfandt, François Mitterrand Grand Architecte de l'Univers : La symbolique maçonnique des Grands Travaux de François Mitterrand (avec une introduction d'Emmanuel Ratier, éditions Faits & Documents, Paris, 1995, 192 p., (ISBN ISBN 2-909769-02-X[à vérifier : ISBN invalide]), p. 35, chapitre « La pyramide de Peï et le Grand Louvre » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique, section « La pyramide et le nombre de la Bête » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique.
  4. Andrée Gotteland, Les cadrans solaires et méridiennes disparus de Paris, Paris, Editions du CNRS, (ISBN 2-271-05939-9), photo couverture

Le Grand Louvre, du donjon à la pyramide; Catherine Chaine et Jean-Pierre Verdet, présenté par François Mitterrand et I. M. Pei, Hatier, 1989

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