Prieuré Saint-Antoine de Domfront

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Prieuré Saint-Antoine de Domfront
Image de l'Prieuré Saint-Antoine de Domfront

Ordre Bénédictins
Abbaye mère Abbaye Blanche
Diocèse Diocèse du Mans
Localisation
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Orne
Commune Domfront
Coordonnées 48° 35′ 39″ nord, 0° 39′ 02″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Orne
(Voir situation sur carte : Orne)
Prieuré Saint-Antoine de Domfront
Géolocalisation sur la carte : Normandie
(Voir situation sur carte : Normandie)
Prieuré Saint-Antoine de Domfront
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Prieuré Saint-Antoine de Domfront

Le prieuré Saint-Antoine est un établissement de moniales bénédictines qui se dressait sur le territoire de la commune française de Domfront, dans le département de l'Orne, en région Normandie, et rattaché au diocèse du Mans.

Localisation[modifier | modifier le code]

Ce prieuré se trouvait à l'emplacement de l'actuel Mairie de Domfront au 6 place de la Roirie, dans l'enceintre fortifiée, ainsi que l'Hôtel-Dieu éponyme.

Historique[modifier | modifier le code]

Fondation[modifier | modifier le code]

Achard de Domfront (v.970-1036) , dit Le Riche, chevalier, seigneur et gouverneur de Domfront (vers.1010-1020)[Note 1], signa la charte de fondation de l'abbaye de Lonlay vers 1026, et l'acte par lequel fut rétabli en 1028 le service divin à Saint-Antoine de Domfront[1].

L'Hôtel-Dieu Saint-Antoine est fondé par les habitants de Domfront pour le besoin des pauvres et des malades, il est confirmé par Henri II Plantagenêt (1133-1189), roi d'Angleterre et duc de Normandie. Les guerres incessantes obligèrent son transfert dans les remparts de la ville, où il n'en existe plus aucune trace.

Les premières religieuses qui fondèrent le prieuré venaient de l'abbaye des Blanches près de Mortain qui avait été au début de l'ordre de Saint-Benoît, puis elle entra dans la réforme de l'abbaye de Cîteaux, avec les autres maisons de la filiation de la Congrégation de Savigny en 1148, sous le bienheureux Serlon de Savigny (10..-1158) et les religieux portent l'habit gris[2].

XVe siècle[modifier | modifier le code]

Après le départ des anglais en 1450, le duc d'Alençon: Jean II (1409-1476), rétablit l'Hôtel-Dieu Saint-Antoine, le prêtre qui le desservait prenait le titre de chapelain et orateur du duc d'Alençon[3]

XVIIe siècle[modifier | modifier le code]

Le , les habitants de Domfront donnèrent à Philippe Durocq et Siméon Maurice, venus d'Argenteuil, la maison et l'hôpital Saint-Antoine de leur ville à charge pour eux d'instruire leurs enfants. Les religieux ne parvenant pas à remplirent leurs obligations rendirent hôpital et prieuré aux habitants trois ans plus tard le . Ces derniers appelèrent en 1629 des religieuses bénédictines qui s'établirent sous la conduite de Catherine-Claire du Bois[3].

En les admettant dans son diocèse, l' évêque Charles de Beaumanoir de Lavardin (v.1586-1637) exigent que les religieuses revêtissent l'habit noir et reprennent la règle de Saint-Benoît[2]. Isabelle du Saussay, alors abbesse de l'abbaye des Blanches accepta les conditions du prélat[4]. En 1689, la communauté comprenait 17 religieuses et 7 sœurs converses. Bien que les habitants de Domfront furent les véritables fondateurs du prieuré Saint-Antoine, celui-ci était dès 1692 à la présentation du roi[5]

XVIIIe siècle[modifier | modifier le code]

En 1790, il ne restait plus que 13 religieues, le monastère fut fermé et détruit.

Description[modifier | modifier le code]

Prieures[modifier | modifier le code]

  • 1629-16.. : Catherine-Claire du Bois
  • 1691-17.. : Françoise de Clairon de Davelais
  • 1714-1726 : Françoise de Quérali
  • 1726-1738 : ?
  • 1738-17.. : Marie Victoire Renée Mochon de la Poillère en août 1738
  • 1784-1789 : Marie-Anne Barbe Le Marchand de Lignerie[6]

Religieuses et personnalités[modifier | modifier le code]

Propriétés, revenus[modifier | modifier le code]

En 1790 le revenu des religieuses s'élevait à 5 800 livres

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. On doit son nom et son blason à la famille Achard, établie dans le Domfrontais au début du XIe siècle. Il laisse, en mourant, dix enfants, cinq fils et cinq filles, et une veuve prénommée Helvise. Il ne survit pas longtemps à son seigneur et ami, Guillaume Ier de Bellême, mort en 1030, puisque vers 1036 sa mort est mentionnée dans la charte de fondation du prieuré de Saint-Jean-Baptiste de La Motte

Références[modifier | modifier le code]

  1. Louis Passy, « Notice sur le cartulaire du prieuré de Bourg-Achard », Bibliothèque de l'École des chartes, vol. 22,‎ , p.342-367 (DOI https://doi.org/10.3406/bec.1861.445764, lire en ligne).
  2. a et b Piolin 1863.
  3. a et b « Église Notre-Dame-sur-L'Eau », sur patrimoine-de-france.com.
  4. Gallia Christiana, t.XI, col.556
  5. Archives de la Sarthe, Insinuations ecclésiastiques, mars 1692, avril 1714, mai 1722, avril 1725, août 1738, février 1784
  6. Document concernant Marie-Anne Barbe Le Marchand de Lignerie
  7. Racines histoire Maison de Verdun, p. 9

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Alain Landurant, Domfront et le Passais, Éditions Sutton, 1998, 128 p., (ISBN 2-84253-148-5)
  • De Decourchant, Bibliothèque de l'École des chartes, 1861, volume.22, p. 345
  • R. P. Dom Paul Piolin, Histoire de l'Église du Mans, t. VI, Paris, H. Vrayet de Surcytome, , p.69-70.
  • F. Liard, Histoire de Domfront, 1865
  • Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie, 1886.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]