Pierre d'Anduze
Archevêque de Narbonne Archidiocèse de Narbonne | |
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Abbé Abbaye de Saint-Gilles | |
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Naissance |
Date inconnue |
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Famille |
Maison d'Anduze (?) |
Père |
Bernard III d'Anduze (d) |
Fratrie |
Bernard IV d'Anduze (en) |
Pierre, dit d'Anduze, parfois de Situlvero, mort au plus tard en 1155/56, est un ecclésiastique, abbé de Saint-Gilles, puis archevêque de Narbonne, au milieu du XIIe siècle, sous le nom de Pierre II. Il semble appartenir à la Maison d'Anduze.
Biographie
[modifier | modifier le code]Origines
[modifier | modifier le code]La date de naissance de Pierre n'est pas connue et sa filiation fait débat.
Il serait, selon ses déclarations, reprises par Histoire générale de Languedoc (H.G.L.), le fils de Sybille[1],[2]. Il serait ainsi, par conjoncture, le frère de Bernard, qui affirme également être le fils de Sybille, et qui a épousé Ermengarde de Narbonne, Vicomtesse de Narbonne[1],[2]. Le Gallia Christiana reprendra cette tradition[3]. Les recherches de Malbos concernant la famille féodale d'Anduze et Sauve (1977) ne mentionnaient pas Pierre, mais seulement Bernard IV, le mari d'Ermengarde, fils de Bernard III[4].
Jacqueline Caille publie, en 2005, une généalogie dans laquelle elle indique que Pierre et Bernard seraient les fils de Bernard († v. ), petit-fils de Raimond Pelet d'Anduze († )[5]. Leur mère pourrait être Sybille de Montpellier[5], fille de Guilhem V.
Abbatiat
[modifier | modifier le code]Pierre est abbé de Saint-Gilles de 1124/1125 jusqu'en juin 1150[6],[7]. Le chanoine Étienne Goiffon (1882), dans sa liste des abbés, l'appelle Pierre de Situlvero alias d'Anduze[6].
Goiffon (1882) indiquait qu'il avait été élu par le pape Calixte II, et confirmé par son successeur, Honorius II, à la condition que Pierre se rende auprès de l'abbé de Cluny pour lui promettre obéissance[6]. Mazel (2006) souligne qu'il est le premier abbé issu de la communauté désigné pour diriger le monastère, sans en avoir référer à Cluny[7]. Des différents vont émerger avec l'abbé de Cluny, chargé de réformé l'abbaye, à propos des privilèges des moines[6]. Deux bulles mettent fins aux tensions en 1132 et 1133[6]. Saint-Gilles obtient son émancipation vis-à-vis de Cluny[7].
Pierre participe à un synode, organisé à Uzès, en 1139[6].
Il met en place des règles et coutumes de l'abbaye, connues sous le nom de Consuetudines abbatie Sancti Ægidii[6].
Épiscopat
[modifier | modifier le code]Il monte sur le trône vers 1149, sous le nom de Pierre II[3],[5].
Pierre semble mourir vers 1155/56.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Devic et Vaissète 1872, t. III, pp. 777 (lire en ligne).
- Jacqueline Caille, « Les seigneurs de Narbonne dans le conflit Toulouse-Barcelone au XIIe siècle », Annales du Midi, vol. 97, no 171, , p. 227-244 (ISSN 0003-4398, lire en ligne).
- Gallia Christiana 1730, p. 49-52.
- Lina Malbos, « Étude sur la famille féodale d'Anduze et Sauve du milieu du Xe siècle au milieu du XIIIe siècle », Mémoires de l'Académie de Nîmes, vol. LX, , p. 202-229 (lire en ligne).
- (en) Jacqueline Caille (trad. Kathryn L. Reyerson), « Origin and development of the temporal lordship of the archbishop in the city and territory of Narbonne (9th–12th centuries) », dans Jacqueline Caille, Medieval Narbonne: A City at the Heart of the Troubadour World, Aldershot, Ashgate, (ISBN 978-0-86078-914-7), V. Version révisée, mise à jour et traduite en anglais de : Jacqueline Caille, « Origine et développement de la seigneurie temporelle de l'archevêque dans la ville et le terroir de Narbonne (IXe – XIIe siècles) », dans Narbonne, archéologie et histoire. 45e Congrès de la Fédération historique du Languedoc méditerranéen et du Roussillon, Narbonne, 14-16 avril 1972, Montpellier, 1973, tome 2, p. 9-36.
- Chanoine Étienne Goiffon, Saint Gilles, son abbaye, sa paroisse, son grand-prieuré, d'après les documents originaux, Grimaud, , 201 p. (lire en ligne), p. 61-62, 199.
- Florian Mazel, « L'invention d'une tradition. Les monastères Saint-Victor de Marseille et Saint-Gilles à la recherche du patronage de Pierre (XIe – XIIe siècle) », dans Centre européen de recherches sur les congrégations et ordres religieux, Ecrire son histoire, les communautés religieuses régulières face à leur passé : actes du 5e colloque international du CERCOR, Saint-Etienne, 6-8 novembre 2002, , 694 p. (ISBN 978-2-86272-358-7, lire en ligne), p. 341-344, 363.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- GC, Gallia Christiana : province de Narbonne (évêchés de Béziers, Agde, Carcassonne, Nîmes, Alais, Montpellier, Lodève, Uzès, Saint-Pons, Alet), t. 6, Paris, (lire en ligne).
- Claude Devic et Joseph Vaissète, Histoire générale de Languedoc avec notes et pièces justificatives, vol. 16, Toulouse, éditions Privat, (1re éd. 1730-1745) .
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- (en) Charles Cawley, « Toulouse - Northern & Eastern — Chapter 4. Comtes d'Uzes D. Seigneurs d'Anduze - Pierre d'Anduze », sur fmg.ac/MedLands (Foundation for Medieval Genealogy) (consulté en ).