Pierre Béarn
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Louis-Gabriel Besnard |
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Pierre Béarn est un homme de lettres français né le à Bucarest (Roumanie), de parents français et mort le à Paris, à l'âge de 102 ans.
Biographie[modifier | modifier le code]

Poète, romancier, fabuliste (360 fables à son actif), journaliste, auteur de récits de voyages, critique gastronomique et littéraire, Pierre Béarn, de son vrai nom Louis-Gabriel Besnard mène une vie assez aventureuse avant de se fixer comme libraire à Paris : il reprend en 1932 la librairie du Zodiaque, fondée en 1924 par son ami Pierre Véry, située dans le Quartier latin, 60 rue Monsieur-le-Prince, et la dirige jusqu'en 1981.
Il peint, dans un langage direct, dru, agressif parfois, les Couleurs d'usine (1951), reve avec les Passantes, fait un voyage au long cours vers Mes cent Ameriques (1944) et trouve sa meilleure veine dans les Dialogues de mon amour, publies en 1957, mis en scene en 1965, dont tels fragments ne sont pas indignes d'une comparaison avec la poesie amoureuse d'Eluard. Refus d'heritage (1965) est une protestation violente contre la civilisation atomique et cybernetique. Il a travaille en usine, ete marin, participe a des expeditions en Afrique noire. On lui doit la creation du "Mandat des poetes", decerne, chaque annee, a un poete malade ou age, par quelques centaines de poetes francais.
En 1968, il invente l'expression « Métro-boulot-dodo », à partir d'un vers d'un poème de son recueil Couleurs d'usine paru en 1951. L'expression deviendra un des slogans de Mai-68 [1].
Toujours au service des autres, animateur pendant plusieurs années[Combien ?] d'une émission de radio célébrant la poésie, il est par ailleurs, pendant 18 ans, le responsable et unique rédacteur du magazine La Passerelle.
Fin mai 2004, quelques mois avant sa mort, il se marie à 101 ans avec Brigitte Egger. Il meurt à l'âge de 102 ans.
Œuvres[modifier | modifier le code]
- Paris gourmand - Ce que doit savoir un gourmand pour devenir un gastronome, Gallimard, 1929.
- Grimod de La Reynière, Gallimard (collection Les vie illustres), 1930.
- L'agonie du Suffren, Nouvelles éditions latines-Fernand Sorlot, 1937.
- Si lâches dès le matin, Jean Flory, 1940.
- De Dunkerque en Liverpool, Gallimard, 1941.
- Mains sur la mer (poèmes), Jean Flory, 1941.
- Jean-Pierre et la navigation, Le pavois, 1945.
- L'océan sans espoir, Émile-Paul, 1946.
- Couleurs d'usine (poèmes), Seghers, 1951.
- Couleurs de cendre (poèmes), Seghers, 1952.
- Couleurs d'ébène (poèmes), Seghers, 1953.
- Couleurs intimes (poèmes), Rougerie, 1953.
Pour la suite des ouvrages, jusqu'à la parution du dernier ouvrage en 2003, consulter directement le site de son éditeur.
Distinctions[modifier | modifier le code]
- 1957 : prix Paul Verlaine pour Dialogue de mon amour
- 1971 : prix Amic pour la Revue "La Passerelle"
- 1973 : prix Broquette-Gonin (littérature) pour l’ensemble de son œuvre
- 1981 : prix d’Académie pour l’ensemble de son œuvre
- 1994 : prix Mottart pour l’ensemble de son œuvre
- 1995 : grand prix de poésie pour l'ensemble de son œuvre poétique
Sur Pierre Béarn[modifier | modifier le code]
- Pierre Béarn, textes de Michel Dansel, Jean-Louis Depierris et Pierre Béarn, collection Poètes d’aujourd’hui no 204, Paris, Seghers, 1972.
- Métro, boulot, dodo, entretiens avec Christian Denis, éditions Le Dé Bleu, 1996, 95 pages.
- Anthologie des Poètes de la bonne chère, Kilien Stengel, éditions de la Table Ronde, 2007, 200 pages.
Postérité[modifier | modifier le code]
Brigitte Egger-Béarn, son épouse, continue à veiller sur l'œuvre de Pierre Béarn dans le cadre de l'Association des Amis de Pierre Béarn qu'elle dirige.
Le recueil de poèmes érotiques Vénus pourpre des charnelles ivresses est paru en novembre aux éditions Éditinter.
Voici un extrait d'un de ses poèmes :
- Quand la chair se fait promesse,
- c'est tout un programme alléchant,
- quand l'amour s'annonce ivresse,
- revanche où le temps se saborde,
- bien plus qu'une simple bagatelle,
- l'envie d'un instant, vite effacé,
- c'est la jeunesse intemporelle
- l'énergie puisée à sa source,
- pour sourdre en force indomptée
- et jaillir en geysers de désir...
- ...
- C'est Vénus transformée en rose
- chair disloquée, chair empourprée
- chair pantelante, chair affamée
- de succomber à la morsure
- du pieu sacré qui la pénètre
- pour s'accomplir dans l'échancrure...
- nul autre salut pour renaître !
Notes et références[modifier | modifier le code]
- « Métro-boulot-dodo.... », L’Histoire en citations, (lire en ligne, consulté le 7 mai 2018).
- « Prix de l'Académie française décernés à Pierre Béarn », sur Académie française (consulté le 24 septembre 2020)
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Jean Rousselot. Dictionnaire de la poesie francaise contemporaine 1968, Auge, Guillon, Hollier -Larousse, Mooreau et Cie.-Librairie Larousse, ParisNotices d'autorité :
- Fichier d’autorité international virtuel
- International Standard Name Identifier
- Bibliothèque nationale de France (données)
- Système universitaire de documentation
- Bibliothèque du Congrès
- Gemeinsame Normdatei
- Bibliothèque royale des Pays-Bas
- Bibliothèque universitaire de Pologne
- Bibliothèque nationale de Catalogne
- WorldCat Id
- WorldCat
- Site consacré à Pierre Béarn
- Pierre Béarn sur Éditinter éditions
- Nom de plume
- Écrivain français du XXe siècle
- Poète français du XXe siècle
- Personnalité masculine française de la radio
- Animateur sur une radio en France
- Spécialiste de littérature à la radio
- Lauréat du prix Broquette-Gonin (littérature)
- Commandeur des Arts et des Lettres
- Naissance en juin 1902
- Naissance à Bucarest
- Décès en octobre 2004
- Décès à 102 ans
- Décès à Paris
- Centenaire français